L'information est menacée par des journalistes de pacotille Des adeptes de la bien-pensance énoncent désormais des Fatwa pour le ...
L'information est menacée par des journalistes de pacotille
Des adeptes de la bien-pensance énoncent désormais des Fatwa pour le meilleur des mondes. Pour paraître trop démocrate, il faut à tout prix libérer l'information de toutes contraintes. Y compris morales.
Se soucier de la fiabilité des sources, c'est une entrave. Bafouer les principes fondamentaux d’un journalisme équilibré, critique et de qualité, voilà la voie du succès. L'essentiel, il faut faire le buzz. Le souci de la vérité, de la vérification n'est pas dans l'ordre des principes directeurs. Puisqu'informer est désormais émouvoir.
Se soucier de la fiabilité des sources, c'est une entrave. Bafouer les principes fondamentaux d’un journalisme équilibré, critique et de qualité, voilà la voie du succès. L'essentiel, il faut faire le buzz. Le souci de la vérité, de la vérification n'est pas dans l'ordre des principes directeurs. Puisqu'informer est désormais émouvoir.
Le journalisme d'information est remplacé par le journalisme d'émotions. On peut tout écrire, diffamer, porter atteinte à l'intégrité d'honnêtes gens. Même inventer des mensonges éhontés. Puisqu'une fois que l'on évoque le principe de la responsabilité, de nouveaux et séduisants « opiums des masses » proposent désormais le sacro-saint droit de réponse, le temps de distraire les citoyens. Informer, il faut surtout rester simple, rapide et drôle ou cruel.
Face à cette nouvelle religiosité, gare à celui qui rappelle le principe de la loi. À l'âge de la bien-pensance, l'information n'est plus synonyme de la recherche de la vérité, de la diffusion des savoirs contre les obscurantismes, elle est désormais devenue la plus grande superstition de notre temps.
Par Msa Ali Djamal
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