Mayotte, la tentation du bunker

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Les «101 propositions» pour Mayotte sont fréquemment évoquées comme la base sur laquelle pourrait s'instaurer un dialogue entre l'E...

Les «101 propositions» pour Mayotte sont fréquemment évoquées comme la base sur laquelle pourrait s'instaurer un dialogue entre l'Etat et les grévistes. Ce document méritait donc d'être analysé de près? Il s'avère inquiétant, et l'on se demande en quoi il pourrait constituer un document de travail, sans, dans le même mouvement, consacrer autant d'entorses au droit commun.

Que la mobilisation actuelle à Mayotte se focalise autour du problème dit de « l’immigration clandestine », c’est ce dont on pourrait s’étonner, tant les manques, dans tous les domaines, sont criants. Que tous ces problèmes convergent vers une même supposée cause, c’est aussi ce dont les observateurs pourraient à bon droit être surpris, se demandant si ces migrants comoriens et africains ont en effet les épaules aussi larges. Or, ces observateurs, inattentifs et/ou lointains se règlent trop souvent sur l’interprétation locale pour établir leur propre discours. Il en fut ainsi d’Annick Girardin, dont tout le discours validait l’équation délinquance = immigration clandestine, tout comme il en allait de même avec le plan Cazeneuve, entièrement consacré à des questions de répression et de « maîtrise des flux migratoires » ; il n’en va pas autrement, lorsque Canal+ débarque à Mayotte, pour son émission « L’info du vrai », donnant lieu au reportage intitulé : « Mayotte, un drame français ». Comment s’étonner, dès lors, de l’obsession de l’immigration traversant les 101 propositions constituant la plate-forme, mise en place par l’Intersyndicale, le « Collectif des citoyens de Mayotte », le patronat et les élus locaux, puisque, de toute part, il semble qu’on vienne leur confirmer que « le » problème est en effet bien là ?

« Mayotte, un drame français »[1]. Canal+, média de masse, consacre une émission entière à Mayotte, et au mouvement social qui bloque l’île depuis février, mouvement ayant fini par trouver un écho au niveau national. Le sujet commence donc à intéresser, et cela devrait renforcer encore une obligation pour cette chaîne, fût-elle privée, celle d’être précise, et de chercher à comprendre la complexité de la situation à Mayotte. Au lieu de cela, l’émission est constituée d’une suite de contre-vérités et d’affirmations péremptoires ne reposant sur aucune étude sérieuse, bref, de pratiques « journalistiques » que devrait bannir toute école de journalisme… « A Mayotte, 40% de la population est composée de clandestins » énonce doctement la voix off – on chercherait en vain de tels chiffres, les estimations de l’INSEE indiquaient bien plutôt, en 2015, que la population de Mayotte était étrangère à 41%, et que parmi les Comoriens (la plus grande part des personnes comptabilisées comme étrangères), 74% des 18-24 ans ne se trouvaient pas à Mayotte en situation régulière, quand ce chiffre tombait à 30% pour les personnes de 45 ans et plus[2]. Visiblement, le reportage de Canal+ ne fait pas la différence entre étrangers en situation régulière et étrangers sans titre de séjour, ni n’indique que ce caractère réputé irrégulier de la présence de certains Comoriens sur le sol de Mayotte est une conséquence mécanique de l’instauration du visa Balladur, en 1995.

Sur des images des alentours de M’tzamboro (au nord de l’île), la voix off énonce comme une vérité établie le lien entre l’immigration dite clandestine et l’ensemble des problèmes (bien réels) rencontrés par Mayotte : « C’est par ce chemin que les problèmes [je souligne] arrivent à Mayotte – le “chemin des clandestins” ». De cette manière, ces « journalistes » assènent une contre-vérité, qu’ils jugent valide à partir – si l’on écarte le soupçon de démagogie, ce qui ne se justifie pas nécessairement – d’une conception erronée du décentrement. Ne pas adopter la position dominante du colonisateur en abordant les problèmes de Mayotte, cela ne signifie pas pour autant faire sien le discours de tout Mahorais rencontré en tournant le reportage, ni même le discours d’une majorité d’entre eux.

Lorsque la parole est laissée à des étrangers dits en situation irrégulière, ou non, leur témoignage est bouleversant, et énonce une vérité politique, qu’il aurait fallu avoir le courage de ne pas cantonner dans le registre de l’humanitaire. Cette parole, elle dit le non-sens d’une criminalisation des déplacements, de l’Union des Comores vers Mayotte, et la nécessité d’une coopération entre les îles de l’archipel, et Madagascar. Un jeune Comorien, né à Mayotte, justifie de manière bouleversante sa présence sur l’île, à travers les nécessités de la solidarité familiale, mettant ainsi en évidence, du moins en creux, le non-sens d’une bunkérisation de Mayotte, qui viserait à maintenir hors de son sol la misère ravageant la région[3].

Quand une parole est attendue d’une jeune Malgache venue accoucher à Mamoudzou, pour la seconde fois, c’est la question de la journaliste qui apparaît dans toute son obscénité, et le silence de la jeune femme constitue la seule réponse possible. « Pourquoi ici à Mayotte [sous-entendu : pourquoi venir accoucher ici ?], pourquoi avoir quitté Madagascar ? » questionne en effet la journaliste – la jeune femme sourit d’abord (la réponse est si évidente), puis soupire, et finit par s’en aller, avec son enfant.

Pour en finir avec ce reportage, n’oublions pas non plus cette affirmation, également dénuée de tout fondement empirique, ou statistique, énoncée avec un à-plomb qui forcerait presque le respect : « Avec la pression migratoire, la délinquance a été multipliée par 4 en l’espace d’une dizaine d’années ». Entre deux phénomènes distincts (l’arrivée de migrants et l’augmentation de la délinquance) est établi, dans ce reportage, un lien de cause à effet. C’est absurde, mais cela est puissant du point de vue d’un art de persuader, art strictement rhétorique - et visiblement, ce n’est pas le souci de la vérité qui étouffe les « journalistes » de Canal+. On a presque honte de devoir rappeler de telles évidences : le rapport de cause effet établi par le reportage, à partir d’une simple proximité chronologique, permettrait pareillement d’établir que la chute des cheveux d’un individu est causée par l’augmentation des prix de l’immobilier, sous le seul motif que la perte capillaire constatée se serait effectuée dans le même temps que la hausse du marché immobilier[4].

On est habitué à de telles légèretés de la part des médias, mais dans le cas présent, ce qui est grave, irresponsable même, c’est que cela semble donner du poids à certaines formes de fantasmes, et que ceux-ci peuvent avoir des effets particulièrement destructeurs. En lisant les « 101 propositions » pour Mayotte, on se dit que le présupposé qui traverse l’ensemble de ce texte est bien que l’immigration (dite irrégulière, comme celle réputée régulière d’ailleurs) constitue LE problème de Mayotte, et qu’en finir avec cette question, ce serait permettre à Mayotte d’atteindre à une réelle qualité de vie, à une prospérité effective. C’est en ce point que se fait la jonction entre le reportage et ces propositions : si l’on n’est pas capable de défendre l’idée qu’une bonne partie de la population mahoraise (non unanime, heureusement) se trompe en stigmatisant « l’étranger », alors on est complice des possibles pogroms à venir.

Si, comme le nouveau préfet l’affirme, la « plate-forme » des « 101 propositions » constitue en effet le document à partir duquel des négociations pour Mayotte vont pouvoir s’engager, il y a bien du souci à se faire. De deux choses l’une, soit ce document n’est pas retenu sérieusement comme base de travail, et l’annonce vise seulement à ne braquer personne, et à rendre possible une levée effective des barrages, soit ce document joue en effet un rôle central dans les discussions, et alors Mayotte justifiera plus encore le statut d’exception qu’elle possède déjà – dans le sens d’un état d’exception comme rupture vis-à-vis du droit commun.

Sans envisager la totalité du texte, il suffit de s’arrêter sur quelques passages pour identifier l’obsession qui parcourt l’ensemble de ces propositions. Il est ainsi écrit, dans le préambule : « […] la délinquance enregistrée sur le territoire dépasse l’entendement […]. Ces faits sont pour la plus part [sic] l’œuvre de personnes en situation irrégulière »[5]. Où sont les sources justifiant de telles propositions ? Un texte contenant de tels énoncés peut-il être sérieusement envisagé comme base de discussion ? Mais oui, bien sûr, à partir du moment où la ministre des Outre-mer, sur un mode un peu différent, dit au fond la même chose. Au regard d’un supposé tel état de fait, la plateforme appelle l’Etat à ne pas s’embarrasser de principes juridiques, mais à « faire preuve de pragmatisme », et donc, à « revoir sa politique étrangère et migratoire »[6]. Du point de vue de la politique étrangère, il est fait appel à une véritable bunkérisation de Mayotte : « Le gouvernement s’engage à une politique de coopération excluant tout concept de communauté d’archipel des Comores visant à créer des facilitations d’entrée et de circulation spécifiquement à Mayotte et à son entourage [je souligne] »[7]. Est ainsi fermée la porte à un encadrement des déplacements entre les différentes îles de l’archipel, et se trouve donc ainsi entériné un déni de réalité, comme si Mayotte pouvait ignorer son entourage au sein de l’Océan indien (les Comores, Madagascar, l’Afrique).

Dans ce même axe 2, une proposition proprement impensable est énoncée, qui témoigne au moins d’une chose : si c’est l’immigration dite irrégulière à Mayotte qui est officiellement condamnée, en fait, c’est la présence d’étrangers sur le sol de Mayotte qui est considérée, en tant que telle, comme un problème. Sous le titre « Coopération régionale et diplomatie », cette proposition 5 énonce, tranquillement, la nécessité de « [r]amener le [sic] quote part de la population étrangère résidant à Mayotte au même niveau que le taux national ». Proposition extravagante, bien évidemment, qui semble constituer une folle excroissance de la notion d’égalité dérivant en stricte identité. Et on ne parle pas de la question du droit, car pour parvenir à un tel pourcentage, théoriquement fixé, il est bien évident qu’il faudrait s’assoir sur toutes les conditions juridiques rendant légal le séjour d’un étranger en France. Et comment s’effectuerait ce choix entre résidents étrangers à Mayotte devant quitter le territoire, et ceux libres d’y rester ? Et, plus profondément, si cette proposition fait froid dans le dos, c’est qu’elle témoigne d’une volonté de rester entre soi, communiant au sein d’une fantasmatique « identité mahoraise », en gardant quand même une partie de la population constituée par ce que l’on appelait jadis des « métèques » - population de seconde zone, selon une classification conservant en l’occurrence tous ses relents colonialistes, population possiblement corvéable à merci, en particulier dans le bâtiment.

Une telle plateforme ne serait évidemment pas complète si elle ne se proposait d’effectuer une sérieuse entorse au droit du sol – autre chose que la proposition « petit bras » de la ministre Girardin de créer une zone d’extra-territorialité au sein de la maternité de Mamoudzou : « Conditionner l’acquisition de la nationalité française par le droit du sol que si l’un des deux parents au moins est en situation régulière, c’est-à-dire détenteur d’un titre de séjour à la naissance de l’enfant »[8]. Cette proposition vise-t-elle à redéfinir le droit du sol pour l’ensemble du territoire français, ou seulement pour Mayotte ? Il semble que la proposition soit en fait réservée au seul cas de Mayotte (les responsables locaux sachant bien que cela ne passerait pas au niveau national, et de toute façon, ces propositions étant réservées au cas de Mayotte), ce qui revient à placer ce département en situation d’exception juridique, tout en réclamant une stricte égalité de traitement dans les autres domaines.

L’obsession de l’immigration transparaît également au sein du titre « Sécurité du territoire », lorsqu’à côté de mesures draconiennes contre la dite délinquance, est émise cette proposition 29, dont on comprend que, en son essence, elle vise moins à l’amélioration des conditions d’habitation sur l’île qu’au fait de pouvoir rendre la vie invivable aux étrangers sans titre de séjour : « Engager une politique ambitieuse de lutte contre les bidonvilles et l’habitat insalubre, avec un renforcement des moyens de police […] et des moyens judiciaires accrus (matériels, humains et en termes d’adaptation à la loi) pour une exécution plus rapide des décisions de justice. Appliquer les mesures de démolition de l’habitat présentant un risque de péril imminent ». On voit bien ici comment des mesures qu’on ne pourrait que défendre : lutter pour une amélioration des conditions d’habitation, réduire les risques présentés par certains logis, etc. subissent une torsion qui les oriente toutes vers une destruction des habitations de fortune propres, comme par hasard, aux étrangers en situation dite irrégulière. Si le souci de cette plateforme, en cet endroit, était bien la sécurisation de l’habitat, pourquoi ne réclamerait-elle donc pas, dans un même mouvement, une législation beaucoup plus stricte quant aux constructions de maisons, impliquant un permis de construire en bonne et due forme, attentif aux lieux, constructibles ou non, mais aussi aux conditions de construction (la réalisation de véritables fondations, notamment) ?

Il ne s’agit pas de passer en revue l’ensemble des propositions, mais arrêtons-nous encore sur la proposition 68, inscrite dans l’axe 3, au titre « Education et formation » : « Veiller au respect scrupuleux du code de l’éducation concernant les inscriptions : extrait de naissance, carnet de santé, certificat de radiation et justificatif de domicile ». Là encore, quelle est ici la logique de cette série de propositions ? Ne reconnaît-elle donc pas le devoir, pour l’Etat, de scolariser tout enfant en âge d’être scolarisé, quelle que soit sa nationalité, et quelle que soit sa situation juridique en termes de lieu de résidence ? En fait, cette plateforme réclame d’en user avec les étrangers en situation supposée irrégulière, comme l’Etat en use à l’égard des Roms, en métropole. C’est au fond un appel à une extension du viol par la France de son propre droit qu’en appellent un bon nombre de ces propositions – au nom du « pragmatisme », bien entendu.

Sur cette pente, les députés élus du Front national en rajoutent bien évidemment, dans le cadre de leur proposition de loi pour Mayotte, proposant notamment la suppression pure et simple du droit du sol (article 2), ou encore le refus de toute demande d’asile présentée à Mayotte (article 6), mais aussi l’instauration d’un « état d’urgence », à des fins de lutte contre l’immigration supposée irrégulière, et conférant des droits élargis à l’administration, etc[9]. Il sera toujours facile de soutenir que ces propositions sont extrémistes, que l’on n’ira jamais jusque-là, ni du point de vue des demandes (les 101 propositions), ni du point de vue du gouvernement. C’est là que l’extrême droite, avec ses propositions énergumènes, rend un fier service aux actuels gouvernants : sa proposition de loi fait pâlir les teintes fascisantes du traitement de la question des migrants par l’actuel gouvernement. Pourtant, il n’est nulle rupture discernable entre la logique des propositions de Marine Le Pen et ses amis et celle de la politique anti-immigration conduite par Gérard Collomb. Par conséquent, rendues un peu plus présentables, « toilettées », ces 101 propositions, au moins pour une bonne partie d’entre elles, pourraient bien constituer, hélas, la feuille de route de l’actuel préfet de Mayotte.

Alain Naze 


[2] Source Internet : mayotte.orange.fr

[3] « Qu’est-ce qu’il y a de plus difficile quand on vit ici depuis toujours [la journaliste s’adresse à de jeunes Comoriens, nés à Mayotte] ? ». Un garçon prend la parole : « La misère. C’est la misère qui n’est pas facile. Ici, à Mayotte, il y a un taux de chômage qui touche les gens. C’est l’objectif de travailler pour nourrir la famille, les petites sœurs, les grands-pères, les mamies », « Mayotte, un drame français », op. cit., (passage entre 15’12 et 15’35).

[4] Ce lien non avéré a encore de beaux jours devant lui, si l’on en croit le site de Radio Kwezi, annonçant une réunion, à Sada, à propos de l’insécurité et l’immigration : « Le Collectif des Citoyens Vigilants et Révoltés de Mayotte a diffusé par sms un avis à la population pour annoncer que “le Conseil des Sages de la commune de Sada appelle toutes et tous à prendre part à une réunion publique qui se tiendra demain à 15h30 sur la Place de la Boulangerie. L’objectif est de sensibiliser sur la question de l’insécurité et de l’immigration”. Il est précisé que “Madame Anchya BAMANA [maire de Sada] sera présente et permettra à toutes et à tous d’être informés sur les mesures mises en place pour lutter efficacement contre ce [je souligne, tant ce singulier unit en un même tout « insécurité » et « immigration »] fléau” », in « Réunion publique du Conseil des Sages e la commune de Sada concernant l’insécurité et l’immigration », source Internet : www.linfokwezi.fr

[5] « Plateforme d’union des revendications pour la sécurité et le développement de Mayotte. 101 mesures pour l’ancrage de Mayotte dans la République » (rédigé avec la participation du « Collectif des citoyens de Mayotte », de l’Intersyndicale, du patronat et des élus) 28 mars 2018, source Internet : www.linfokwezi.fr

[6] Ibid., Axe 2 (« Restaurer l’autorité de l’Etat à Mayotte et dans la région, et garantir la sécurité aux citoyens de Mayotte »).

[7] Ibid.

[8] Ibid. Axe 2, titre « Coopération régionale et diplomatie », proposition 7.

[9] Source Internet : www2.assemblee-nationale.fr
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