Ce samedi matin 20 janvier, Anjouan a connu une grande agitation et une grande mobilisation. Le siège du gouvernorat d'Anjouan, Dar Nad...
Ce samedi matin 20 janvier, Anjouan a connu une grande agitation et une grande mobilisation. Le siège du gouvernorat d'Anjouan, Dar Nadjah bruissait d'une émotion et d'une sourde colère. Nombreux sont ceux qui ont pu se faufiler à travers les mailles du filet des forces de l'ordre qui détournaient les taxis, pour répondre à l'invitation de Salami, le gouverneur d'Anjouan.
Dar Nadjah était plein comme un œuf d'Anjouanais de tous horizons venus exprimer leur volonté commune de résistance et de résilience.
Comme toutes les personnalités qui sont intervenues dans l'assemblée, l'auditoire était d'origine diverse formé de politiques et de non politiques. Les Anjouanais se considèrent mis en touche, et encore une fois bafoués dans leur dignité par ces Assises du pouvoir organisées par et pour le pouvoir, et qui camouflent des objectifs politiques inavoués, dont celui de mettre fin à la tournante présidentielle.
Tour à tour, tous les intervenants se sont émus de tous les écarts, les brimades pour ne pas dire les agressions menées contre les Anjouanais: des sorties violentes des Moustadrane, aux brutalités militaires contre les Anjouanais y compris à Volovolo par un certain Kiki, aux brimades contre des élus Anjouanais, à l'embargo des salaires des fonctionnaires d'Anjouan.......la liste est longue mais égrenée patiemment tout au long des interventions.
Ce qui est sûr, c'est que ce refus que symbolise courageusement Salami aujourd'hui, n'est pas seulement le fait du parti Juwa, c'est une lame de fond qui se lève au sein des foyers anjouanais et dont il serait très irresponsable et dangereux d'en sous-estimer ni la force ni la constance. Par Kamaroudine Abdallah Paune