UN MINABLE DROIT DE REPONSE A SES DETRACTEURS QUI N’EN EST PAS UN : LARIFOU NE PEUT ETRE LE DIGNE REPRESENTANT DES PARTIS POLITIQUES AU CPA...
UN MINABLE DROIT DE REPONSE A SES DETRACTEURS QUI N’EN EST PAS UN : LARIFOU NE PEUT ETRE LE DIGNE REPRESENTANT DES PARTIS POLITIQUES AU CPAN
On comprend mieux pourquoi l’ex-avocat franco-comorien de la Réunion ne gagnait pas ses procès et n’a pas su faire prospérer son affaire. Il y a certes de l’inconstance dans son attitude politique qui le fait passer d’un farouche partisan de Sambi en 2015, à plus mamadouiste que Mamadou pour terminer plus émergentiste qu’Azali, après avoir accusé celui-ci d’avoir les mains souillées de sang, d’ennemi de la démocratie, d’incapacité à animer une opposition politique, de vouloir le corrompre à coup des millions et de putsch électoral.
L’esprit positif dont il se prévaut de façon fallacieuse ne saurait épouser la vitesse supersonique avec laquelle il vire d’un bord à un autre. Il y a surtout chez mon copain de fac de l’incohérence dans le propos, dans la construction du discours et ses réponses sont souvent hors de propos.
Que lui reproche l’opposition ? De représenter les partis politiques dans ce machin monté de toutes pièces pour faire valoir la volonté d’Azali alors que son parti politique Ridja n’a ni élu ni existence légale selon la constitution de notre pays. Je croyais que l’homme de loi et l’ancien démocrate allait se rendre de lui-même compte de cette incongruité sur le plan de la représentation démocratique. A sa place, j’aurais indiqué à Azali que je ne suis pas légitime et qu’il s’agit d’usurpation de prérogatives indignes d’unémergentiste qui souhaite voir les Comores repartir sur de bonnes bases.
Loin de là, il improvise des explications qui ne tiennent pas la route. « Les autres ont utilisé les moyens de l’Etat ; on lui a volé ses victoires électoraux ». Pathétique réponse ! On sait que le Ridja est un parti qui ressemble à un groupe de scouts qui a un ancrage régional très limité dans le Mbadjini avec quelques individus perdus par ci et par là dans la jungle électorale des Comores… Qui connaît réellement le RIDJA dans le pays qui n’a d’existence que sur la toile et à travers les coups d’éclats médiatiques dont raffole Matamore, Larifou ? Quels sont les représentants, les structures de ce parti fantôme dans les différentes régions du pays ? Larifou n’osera pas répondre à ces questions.
Quant aux accusations de privation de victoire électorale, il convient de rappeler que Larifou a marché avec le pouvoir en 2016 et il a été battu, dans le sillage de sa défaite, il a entraîné aussi le pouvoir. Comment peut-il continuer à crier à la fraude organisée par le pouvoir ? A l’inverse, il oublie que le JUWA, dans l’opposition, a subi les mêmes mésaventures qu’il déplore par procuration, mais cela ne l’a pas empêché comme parti structuré de tirer son épingle de jeu avec 12 députés à l’Assemblée, des élus aux conseils de l’île de Mohéli et de Ngazidja, l’élection de Salami à la tête de l’exécutif d’Anjouan et la majorité à l’Assemblée insulaire, et il a fait même gagner Azali à la magistrature suprême… Il ne doit pas non plus oublier qu’Azali a été difficilement élu en 2002 alors à la tête d’une junte militaire, qu’il a perdu les législatives lors de sa première mandature et qu’il a soutenu sans succès des candidats à la présidentielle de 2006.
Alors Larifou ne saurait balayer le reproche qu’on lui fait de représenter les partis politiques alors que son RIDJA fantôme n’a même plus d’existence légale en donnant des explications fallacieuses qui relèvent plus de la polémique que de la réalité. Il n’a pas de légitimité politique dans le pays, c’est plutôt de sa responsabilité de ne pas être à même de convaincre, de mobiliser et de se faire élire… Qu’il soit donc honnête et qu’il laisse les partis reconnus légalement, ayant des élus désigner leur représentant au lieu de s’auto-proclamer avec la complicité d’Azali après avoir montré pattes blanches.
Qu’il sache que l’une des raisons de la mise en cause du CPAN, c’est lui, c’est son usurpation de prérogatives et personne ne peut tolérer cette pratique d’un autre âge à un moment où on prétend faire repartir les Comores dans de bons rails. Larifou, plutôt que de se ridiculiser dans un droit de réponse qui n’en est pas un, doit donc démissionner du CPAN pour qu’il y ait un digne représentant des partis politiques reconnus et ayant une légitimité populaire…
Ahmed BOURHANE