Issihaka Mdoihoma
Il serait ridicule de penser que les Comoriens vivant à Ngazidja ne savent pas faire la part des choses entre polémique politicienne et réalité. Tout le monde s’accorde qu’il n’ya pas lieu de faire des économies quand il s’agit de sauver une population en matière d’éducation et de santé.
Issihaka Mdoihoma |
C’est dans ce cadre qu’au lendemain de son investiture, le Gouverneur de l’île, son excellence le Dr HASSANI HAMADI a entrepris une enquête dans tout l’appareil administratif de l’île en vue de mieux apprécier ce qu’il a hérité de son prédécesseur. Malheureusement, le rapport établi a relevé un héritage sombre dans les secteurs de l’éducation et de la santé : un manque flagrant d’enseignants et d’agents administratifs dans bon nombre d’établissements scolaires et de personnels soignants dans plusieurs centres médicaux relevant de l’île autonome de Ngazidja.
Les mouvements revendicatifs des élus locaux et des habitants de nos villes et villages constituent une preuve évidente de cette regrettable situation. C’est sur cette base que le Gouverneur de l’île a recommandé le recrutement d’enseignants et de personnels soignants pour s’assurer de l’éducation de nos enfants et de la santé de tous ceux et celles qui vivent dans la grande ile du pays. Mais paradoxalement, ceux qui détiennent l’argent du pays considèrent que ces agents recrutés pour le besoin de l’île Ngazidja ne méritent pas de percevoir de salaire à l’instar des autres fonctionnaires de l’Etat. Pire encore, un journaliste de la presse écrite qui, me semble t-il, doit s’aligner dans la même voie que ceux qui défendent les droits des faibles et des opprimés, vient d’accuser le Gouverneur d’une « grosse gaffe » dans cette démarche de vouloir répondre, à tout prix, aux attentes de Wangazidja en matière de santé et d’éducation.
Dans son article, paru dans le journal La Gazette N°2903 du 21/04/2017, Toufé Maecha a fait état de deux principales autorités responsables de cette situation des contractuels. Il a parlé de l’argentier de l’Etat et du Gouverneur de l’ile. Nous comprenons tous que le problème des contractuels exerçant à Ngazidja est lié à leurs salaires pour le service rendu.
Très sincèrement, la « grosse gaffe » est –elle commise par le Gouverneur ou l’argentier de l’Etat qui refuse de verser les salaires de ces agents ? Dans cette optique, comment peut-on comprendre que le salaire mensuel que l’Etat central verse régulièrement à la grande île, Ngazidja, reste inférieur à celui de la 2eme île, Anjouan ? N’est ce pas une situation d’inégalité qui mérite d’être réparée pour permettre à Ngazidja de disposer des ressources et des moyens lui permettant d’assurer sa croissance, il ne serait ce que dans les secteurs de l’éducation et de la santé afin de faire preuve de transparence et d’équité ?
Très sincèrement, la « grosse gaffe » est –elle commise par le Gouverneur ou l’argentier de l’Etat qui refuse de verser les salaires de ces agents ? Dans cette optique, comment peut-on comprendre que le salaire mensuel que l’Etat central verse régulièrement à la grande île, Ngazidja, reste inférieur à celui de la 2eme île, Anjouan ? N’est ce pas une situation d’inégalité qui mérite d’être réparée pour permettre à Ngazidja de disposer des ressources et des moyens lui permettant d’assurer sa croissance, il ne serait ce que dans les secteurs de l’éducation et de la santé afin de faire preuve de transparence et d’équité ?
En définitive, nous demandons la compréhension et la collaboration des ceux qui détiennent la destinée de notre pays et il convient aussi de préciser que les autorités insulaires ne céderont jamais aux pressions partisanes et aux calculs politiciens de qui que ce soit, quand il s’agit de défendre les intérêts de ceux et celles qui vivent à Ngazidja.
Issihaka Mdoihoma, Porte-parole de l’exécutif de l’île autonome de Ngazidja