Bachar el-Assad : "La trêve proposée par les Occidentaux a pour but de sauver les terroristes"
Lors d’une interview exclusive à RT, le président syrien a rejeté toute éventualité de trêve qui « stopperait la progression de l’armée syrienne ». Il déplore aussi que les médias détournent les yeux quand « les terroristes tuent des civils à Palmyre ».
« Il faut toujours lire entre les lignes en politique ». C’est par ces mots que le président syrien Bachar el-Assad, interrogé par la journaliste de RT Maria Finochina mardi 13 décembre, a livré sa vision de la demandé de « cessez-le-feu immédiat » formulée par six pays, dont la France et les États-Unis, le 7 décembre dernier.
« Si l’on traduit cette déclaration, il s’agit d’un appel à stopper la progression de l’armée syrienne face aux terroristes », a-t-il estimé, jugeant que la préoccupation principale des pays occidentaux était de « sauver les terroristes ».
#Daesh à #Palmyre : la coalition occidentale a-t-elle laissé courir le diable ? Réponse en #VIDEO SUR https://t.co/LGStnBWZgk pic.twitter.com/1VUNQ8YMGu— RT France (@RTenfrancais) 13 décembre 2016
Répondant à ces questions alors même que la ville d’Alep vit ses dernières heures de combat et que les rebelles sont sur le point de subir une lourde défaite, Bachar el-Assad a déclaré : « Si nous libérons Alep, les politiques occidentaux et les médias mainstream s’inquiéteront alors du sort des civils, alors qu’ils ne s’en préoccupent pas lorsque la situation inverse se produit, lorsque les terroristes tuent des civils et s’emparent de Palmyre ».
Concernant le sort de cette ville, le président syrien s’est dit préoccupé par la « destruction du patrimoine humain, et non pas juste syrien » dans la cité antique.
Les médias ne s’intéressent pas aux civils tués par les terroristes
Depuis quelques jours, les combattants de Daech ont lancé une nouvelle offensive contre la ville de Palmyre, alors que les rebelles sont en passe d’être défaits à Alep. La semaine précédente, la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, l’Italie et l’Allemagne ont à nouveau demandé un cessez-le-feu, quelques jours après le veto chinois et russe opposé à une première demande. Le ministre des Affaires étrangères russe avait estimé qu’à ce stade des combats, ce répit serait « indubitablement utilisé pour rassembler et réarmer les extrémistes et ne ferait que ralentir la libération d’Alep ».
Source : francais.rt.com
Source : francais.rt.com