AZALI pourra t-il gagner ces élections ? Rien n’est moins sûr ( Suite) Mais alors en 2016 ? Que se t-il passe ? La CENI et la Cour c...
AZALI pourra t-il gagner ces élections ? Rien n’est moins sûr ( Suite)
Mais alors en 2016 ? Que se t-il passe ?
La CENI et la Cour constitutionnelle redeviennent ces organes dont l’Etat a bien besoin. L’Etat dans le sens général. Le pouvoir en place l’a bien compris et il peut y faire recours. Ce sont des instruments de gagne efficaces. D’ailleurs, le ministre de l’intérieur le dit clairement que seul compte les résultats validés par la cour constitutionnelle. Peu importe les résultats provisoires de la CENI. On se demande à quoi il sert cette CENI. Bon, en bref, passons.
Le pouvoir actuel conscient de son bilan catastrophique et du rejet de l’opinion public n’a d’autre choix que de se servir des ces organes fort longtemps disponibles telles la CENI et La Cour constitutionnelle pour faire élire leur Mamadou à la présidence des Comores.
Très tôt, tout a été planifié, depuis le dernier remaniement gouvernemental qui a vu venir M’Saidié aux affaires comme ministre chargé des élections.
Msaidié dans le gouvernement d’IKILILOU ? On se pose des questions. Où est la cohérence politique ?
Pour ne pas éveiller les soupçons, le mot d’ordre était de laisser dérouler les élections législatives sans y intervenir. Il faut que la CENI et la Cour constitutionnelle gagnent en crédibilité. Mamadou devait cependant prouver à ses paires de l’UPDC qu’il est le mieux placé pour l’emporter en 2016. Carte blanche lui a été donné. Il a quand même gagné 8 députés. Un bon résultat, mais à quel prix ? Passons !
On pouvait déjà à cette période, remarquer que le ministre de l’intérieur donner le ton et la couleur de prochaines élections. Sa désignation comme vice président de Mamadou est en quelque sorte une récompense d’avant l’heure. On ne peut mieux être servi que par soit même. En réalité Mamadou et M’saidié n’ont rien à faire ensemble, aucun point commun en matière de politique.
Il disait en substance à qui veut l’entendre je cite, j’organise les élections, la CENI compte et La Cour constitutionnelle valide. C’est la LOI et je ne fais que respecter la LOI. Par contre ce que M’saidié avait oublié de préciser est que les deux organes qui sont sensés veiller et garantir des élections libres et transparentes sont au faite au service de l’Etat et ce malgré la constitution qui garantit leur indépendance.
Tout est fait donc qu’aucun candidat de l’opposition n’ose mettre en cause l’indépendance de la CENI et surtout la crédibilité de la Cour constitutionnelle. Or l’opposition savait déjà que quelque chose ne tourne pas en rond. La cour des comptes avait déjà tiré sur la sonnette d’alarme. Le président IKI maintient monsieur Djaza à la tête de la CENI et vire ceux qui dérangent.
Pendant que Sambi s’entête à vouloir se présenter, Azali, Mouigni et Mamadou chacun dans leur coin se prépare à la grand bataille électorale. Dans ce trio, personne n’avait intérêt que Sambi se présente. IL fallait l’écarter d’entrée. On active alors la machine juridique valideur des candidatures qui est la Cour constitutionnelle. L’Etat donne ses consignes, la Cour constitutionnelle s’exécute et valide sous la complicité d’une partie de l’opposition. La candidature de Sambi est écartée. OUF, tout le monde est content.
La candidature de Fahami vient jouer le trouble fête mais elle était déjà affaiblie par la division interne opposant Fahami à Bourhani.
Le piège va définitivement se refermer sur une partie de l’opposition lorsque celle-ci accepte de jouer le jeu en déposant leur candidature auprès de la Cour constitutionnelle. Par ce fait, ils reconnaissent l’autorité juridique de la Cour Constitutionnelle. La boucle est bouclée.
Et le ministre par intérim actuel dit à qui veut l’entendre que ceux contestent les résultats n’ont qu’à déposer des recours auprès de la cour constitutionnelle.
On connait la décision rendue ce 5 mars 2015 par la cour constitutionnelle. Chacun est libre de faire son opinion. La messe est dite. Malgré les erreurs monumentales et les chiffres erronés publiés par la CENI, la Cour constitutionnelle a validé les primaires. Etonnant ! Aucun recours n’est possible. Tout est fini.
Peut-on dire que Mamadou est assuré d’être élu président ? Tout laisse croire. Sauf si le colonel Azali n’active lui aussi ses réseaux. Apres tout, c’est lui qui est à l’origine de la constitution et donc de la Cour constitutionnelle. Il détient peut être le soutient d’une partie de cette cour et aussi des forces armées. Ici une autre bataille commence.
Pour l’emportera, Azali va devoir mener la bataille sur deux fronts, l’un sur le terrain contre Mamadou et l’autre contre la fraude.
Ceux qui ne veulent pas voir arriver Mamadou au pouvoir n’ont qu’à laisser ces deux géants se livrer bataille. Baycotter le deuxième tour ne peut que favoriser Mamadou car La CC peut invalider de bureaux qui seraient favorables à Azali pour cause de trouble et de non respect du processus électoral.
Dans ce deuxième tour il reste un inconnu de taille. Que va faire le grand sage SAMBI ?
Dans tout cela, le peuple comorien observe avec méfiance car ce beau monde politique qui vient tous de la même planète.
LIRE LA 1ERE PARTIE DE L'ARTICLE
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