Les moyens dont disposaient certains candidats, au cour de la campagne pour les primaires aux Présidentielles 2016, ont choqué plus d' ...
Les moyens dont disposaient certains candidats, au cour de la campagne pour les primaires aux Présidentielles 2016, ont choqué plus d' un, frôlant l' indécence et l' injure dans un pays où la large majorité de la population n' arrive pas à manger deux fois par jour.
A coup de millions de kmf des mega meeting ont été organisés, des concerts, des " show à l' Américain ", l' argent a de même coulé à flot pour l' achat des consciences...
Se pose, ipso facto, la question de l' origine de ces financements. D' où proviennent ils ?
Il est vrai que les partis politiques ne peuvent exister, conduire leurs actions, organiser leur combat, communiquer leur message, mener des campagnes électorales s' ils ne disposent pas de moyens financiers.
En démocratie il n' ya que deux sources de financement politique. Si ce n' est pas l' État qui assure pour l' essentiel les besoins de tous partis et des tous les candidats, c' est le privé qui le fait, par un mécanisme de mobilisation de fonds des partis.
Connaissant la faiblesse du secteur privé Comorien, réduit à néant ces dernières années,connaissant la faiblesse des recettes budgétaires, on est en droit aujourd'hui de nous poser des questions.
Il importe que les chefs politiques admettent l' immortalité de la situation et s' engagent à mettre en place un cadre légal. les options sont limitées. Il faut d' abord assurer la transparence des opérations: une loi doit rendre obligatoire la publication des noms des " généreux " donateurs aux partis et aux campagnes électorales ainsi que le montant de leurs contributions, fixer une limite de contribution par contributeur. Les dépenses des candidats doivent être limitées et strictement vérifiées. La sanction doit être exemplaire si un dépassement est établi.
La réponse à apporter à ces abus ne peut provenir, donc, que d' une volonté politique de réglementer le financement des partis politiques et des campagnes, car on sait depuis voltaire que la morale tire son origine de la politique.
Par Fakriddine Abdoulhalik
Par Fakriddine Abdoulhalik