Ouverte depuis le 20 janvier dernier à minuit, la campagne électorale pour le compte du 1er tour de l’élection présidentielle couplée aux é...
Ouverte depuis le 20 janvier dernier à minuit, la campagne électorale pour le compte du 1er tour de l’élection présidentielle couplée aux élections des gouverneurs bat son plein sur toute l’étendue du territoire national. A Moroni, la capitale les changements sont remarquables même pour les plus désintéressés de la chose politique. Le visage de la ville et l’ambiance ont tout d’un coup changé. Mais c’est surtout au niveau des QG de campagne des différentes formations politiques que s’observe cette fièvre électorale. Chaque jour, les habitants se réveillent dans un nouveau décor de la ville.
En effet, les rues ont systématiquement pris des couleurs. Banderoles, affiches des photos des candidats et des partis politiques en lice, pavoisent désormais le moindre coin de rue de la capitale. Les couleurs sont tout aussi multiples et variées que les candidats et leurs partis. Du rose au vert, en passant par l’orange, le bleu, le rouge, le blanc, le jaune et autres associations, toutes les couleurs des formations politiques engagées dans la campagne sont visibles un peu partout.
Les affiches ne s’arrêtent pas aux rues. Les véhicules, privés ou de transport en commun sont concernés. A cela, il faut ajouter les bâtiments. Lieux de retrouvailles par excellence pour les jeunes politiquement engagés ou non, les QG invitent tous dans cette période de campagne électorale. Des QG qui se créent au gré du moment pour capter les sous des candidats. Toutes sont pavoisées aux couleurs des partis et des candidats. Dans les quartiers, les résidents ont désormais rompu avec la tranquillité avec l’animation pour ne pas dire les tapages nocturnes dans lesquelles rivalisent désormais les groupes de jeunes pour faire écho à leur candidat. A cela, il faut ajouter, les rallyes et autres cortèges de véhicules qu’organisent les militants.
A un niveau individuel, cette période est le moment pour beaucoup des jeunes d’exprimer leur appartenance et leur engagement politiques. C’est ainsi que nombreux d’entre eux, hésitent à arborer fièrement le symbole de leur parti pour n’est pas passé autre la chance de soutirer de l’argent aux candidats. D’autres font le caméléon en circulant dans presque tous les bureaux et mignotant tous les candidats.
Les stratégies se peaufinent, les va-et-vient des délégations dans les bureaux sont incessants dans le but de savoir lequel de candidat sort la main dans la poche. S’il reste vrai que l’objectif et le vœu de chaque camp est de sortir vainqueur de ces scrutins, le vœu de la population, elle, est d’avoir de l’argent.
Nakidine Hassane