Avant l’enlèvement d’un petit garçon de 4 ans, le pédophile avait agressé un enfant de 9 ans à Rennes en juin 2015. Il a été condamné à un ...
Avant l’enlèvement d’un petit garçon de 4 ans, le pédophile avait agressé un enfant de 9 ans à Rennes en juin 2015. Il a été condamné à un an de prison dont 6 mois avec sursis
Le jeune homme, 24 ans, est arrivé en France en janvier 2015. Ancien animateur social, ce natif de Mayotte encadrait des enfants à La Réunion avant de prendre son billet d’avion pour la Métropole. Ne trouvant pas de travail en Bretagne, il est contraint de faire jouer la solidarité entre Mahorais. C’est ainsi que début juin, il est hébergé chez un compatriote à Rennes qui a un enfant de 9 ans.
L’appartement n’est pas très grand. Le 7 juin, Ahamed Ansuifoudine dort avec l’enfant. Les deux jours suivants aussi. Pour acheter le silence de sa victime, il lui donne 15 €. Au quatrième jour, l’enfant refuse d’aller au lit. Il explique à son père qu’il subit depuis trois soirs des agressions sexuelles de la part de leur hôte. Le père appelle la police.
En garde à vue, il avoue les faits. « Mais c’est à cause de l’alcool et du cannabis que j’ai agi de la sorte, a-t-il répété mardi, devant le tribunal correctionnel de Rennes. J’ai eu une crise d’angoisse ces soirs-là et la présence de l’enfant me rassurait. » Après son audition, l’ancien travailleur social est remis en liberté avec une convocation devant le tribunal correctionnel pour le 5 janvier 2016.
Interpellé à Libourne
Mardi, il a affirmé qu’il n’avait « aucune attirance sexuelle pour les petits garçons. » Il précise qu’il est lui-même le père de deux enfants de 9 et 5 ans, restés à Mayotte. Les déclarations d’Ahamed n’ont pas convaincu l’expert psychiatre. Le médecin s’interroge sur la sincérité du prévenu. « S’il s’appropriait les faits, au lieu de les minimiser, une thérapie serait envisageable », note l’expert.
Quelques semaines après cette première agression, il passe une nouvelle fois à l’acte. Samedi 15 août, il enlève Rifki, un petit Comorien de 4 ans dans le centre de Rennes. Il était hébergé provisoirement chez un Rennais avec la mère du petit. L’Alerte enlèvement est déclenchée. La mobilisation permet d’interpeller, le lendemain, le ravisseur à Libourne, en Gironde. L’enfant est remis sain et sauf à sa maman.
Cette fois, Ahamad n’échappe pas à la prison. Il est mis en examen pour enlèvement et agression sexuelle et écroué. L’affaire sera jugée plus tard. Mardi, son avocate Me Delphine Caro, a souligné la « personnalité complexe et immature » du Mahorais. « Il a fui Mayotte et La Réunion et était complètement perdu en France », plaide la défenseuse. Le tribunal suit les réquisitions du parquet : un an dont six mois avec sursis.
Par Serge LE LUYER - ouest-france
Par Serge LE LUYER - ouest-france