COMMUNIQUÉ Suite au communiqué du MIREX du 13 janvier 2016, relatif à la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran, le parti Ulezi ...
COMMUNIQUÉ
Suite au communiqué du MIREX du 13 janvier 2016, relatif à la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran, le parti Ulezi porte à la connaissance des Comoriens de son désaccord à cet acte grave qui pourrait avoir des conséquences collatérales à notre pays et à ses ressortissants.
En effet, les comoriens devaient avoir des éclaircissements préalables à ce qui se passe dans le moyen orient, notamment en ce qui concerne le conflit opposant l’Arabie Saoudite et l’Iran. L’exécution du Cheikh Nimr Baqer Al-Nimr, dignitaire religieux chiite saoudien, avec 46 autres personnes condamnées pour « terrorisme » interpelle les hommes et les femmes épris de paix qui se battent pour le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression et liberté de culte.
Connu pour son opposition virulente à l’égard du régime saoudien, Cheikh Nimr est victime de la politique autocratique de l’Arabie Saoudite. La décapitation suivie du crucifiement à la place publique de son neveu Ali Mohammed Al-Nimr en septembre 2015, démontre la barbarie d’un régime totalitaire Le parti Ulezi condamne de la manière la plus ferme les exécutions sommaires et la pratique de décapitation au mépris des lois internationales relatives aux droits humains, y compris dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Dans le cas en l’espèce, le parti Ulezi ne peut pas admettre le comportement du gouvernement comorien relatif à la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Iran sous prétexte que ce pays a attaqué les représentations diplomatiques saoudiennes à Téhéran et à Machhad. S’il est vrai que certains pays arabes alliés de l’Arabie Saoudite ont rompu leurs relations diplomatiques avec Iran, il n’en reste pas moins que les Comores n’avait pas à suivre cette démarche et devait s’en démarquer pour montrer son indépendance. Au mieux il aurait pu garder une certaine neutralité en condamnant les actes de violences perpétrées contre les représentations diplomatiques de ce pays et en rappelant le respect de la convention de Vienne qui régit des principes de l’inviolabilité des ambassades et de toutes leurs annexes.
Dans le conflit qui oppose le royaume de l’Arabie Saoudite à la République Islamique de l’Iran le gouvernement devait s’imposer comme un médiateur cherchant à réconcilier deux pays frères musulmans voisins. Ce sont deux pays avec lesquels l’Etat comorien doit entretenir des relations amicales franches et transparentes. En tout état de cause, le parti Ulezi incrimine le gouvernement iranien pour avoir laissé faire ses citoyens à s’attaquer aux représentations diplomatiques d’un pays quel que soit les crimes commis par ledit pays. Aujourd’hui il s’agit de l’Arabie Saoudite.
Le parti Ulezi rappelle à juste titre que la République Islamique de l’Iran n’est pas en marge des pays qui bafouent les règles de la déclaration universelle des Droits de l’Homme des Nations Unies. A la même enseigne que l’Arabie Saoudite le parti Ulezi dénonce vigoureusement le gouvernement iranien pour les pratiques antidémocratiques et contraires au respect des règles fondamentales de base observées dans ce pays.
