Ma-mwe. Le substitut du procureur de la République accuse les agents de Ma-mwe de n’avoir pas respecté la procédure normale. Les intéressés...
Ma-mwe. Le substitut du procureur de la République accuse les agents de Ma-mwe de n’avoir pas respecté la procédure normale. Les intéressés s’en défendent.
Le chef du laboratoire de Mamwe, Moussa Mohamed Ibrahim, et un autre agent, Abdallah Tourouné, ont été convoqués lundi par le substitut du procureur de la République après avoir enlevé le compteur à carte au domicile du fils d’un grand commerçant de la place.
Mohamed Ibrahim se dit surpris par le tollé que cet enlèvement continue de provoquer ‘‘alors que ce n’est pas la première fois que nous menions une telle opération’’. Selon lui, de septembre 2015 à janvier 2016, ce client a rechargé son compteur à une somme de quinze mille francs comoriens (15 000 fcs) ; ‘‘ce qui ne correspond pas aux charges de la propriété’’ dit-il. Et de poursuivre : ‘‘Après ce constat, nous avons ordonné une intervention afin de s’assurer que le compteur n’est pas défaillant, truqué ou automatiquement abimé. Habituellement, si nos agents constatent que le compteur ne marche pas, nous le ramenons au laboratoire pour déterminer l’origine de la défaillance’’.
Selon Abdallah Tourouné, qui se défend d’avoir ‘‘arraché’’ ledit compteur. ‘‘Nous avons appelé le client pendant l’intervention, mais il n’est pas venu. Si nous demandons toujours que les compteurs soient dehors, c’est pour faciliter des contrôles pareils. Le client m’avait appelé pour que je me rende dans sa boutique, j’ai refusé.» Sa convocation par le substitut du procureur de la République lui est restée au travers de la gorge : «ce qui me fait mal, c’est le fait d’être menacé d’emprisonnement par le substitut. Tout compte fait, je serai fier d’être emprisonné pour avoir bien fait mon travail ».
Contacté au téléphone, le substitut du procureur de la République accuse les agents de Ma-mwe de n’avoir pas respecté la procédure. ‘‘Nous accompagnons Ma-mwe dans ses interventions ; dans ce cas précis, non seulement le propriétaire n’était pas présent, mais il n’y avait pas non plus d’officier de police judiciaire(Opj) », explique le magistrat. A l’en croire, le compteur n’aurait pas dû être enlevé sans avoir au préalable notifié au client. «Nous ne contestons pas le fait qu’il y aurait fraude, nous disons que la procédure a été faussée si l’on se réfère aux textes», insiste le substitut du procureur.
Par Nazir N.
Par Nazir N.