Le lieutenant-colonel Ibrahim Ahamada, chef de corps de la force comorienne de défense (Fcd), déroge quelque peu à la règle de la grande mu...
Le lieutenant-colonel Ibrahim Ahamada, chef de corps de la force comorienne de défense (Fcd), déroge quelque peu à la règle de la grande muette. Il essaie de faire comprendre à l’opinion que la grâce dont ont bénéficié ceux qui étaient poursuivis pour la tentative de coup d’Etat de 2013 ne relève pas de son ressort mais de celui du président de la république. Sa mission, selon lui, était de veiller sur leur sécurité et leurs droits humains.
Les auteurs de la tentative de coup d’Etat ou supposés tels, dont des étrangers et le fils de l’ancien président Ahmed Abdallah, viennent d’être graciés par le président de la république, après deux ans à la maison d’arrêt de Moroni.
Cette grâce, apparemment, a suscité des ennuis au chef de corps de la Force comorienne de défense (Fcd), le lieutenant-colonel Ibrahim Ahamada, chargé de la sécurité et des droits humains de ces prisonniers.
S’entretenant avec La Gazette des Comores dans nos locaux, l’officier se désengage de toute responsabilité liée à la libération des accusés. Pour lui, libération ou maintien en prison ne relève pas de ses compétences.
« En tant que chef de corps de la Fcd, j’ai été chargé de veiller à leurs droits humains et à leur sécurité. Un point à la ligne. Leur surveillance ne m’a pas été assignée », insiste le chef de la Fcd.
Ibrahim Ahamada croit savoir que sa visite dans leur lieu de détention pour constater « si les prisonniers étaient sortis en bonne santé » a donné lieu à des ragots et l’occasion à ses détracteurs de lui casser du sucre sur le dos. Rappelons que c'était en avril 2013, que les autorités comoriennes avaient déclaré avoir déjoué dans la nuit du 20 au 21, une tentative de coup d’Etat contre le président Ikililou Dhoinine, mené par d’anciens militaires comoriens et des mercenaires congolais et tchadiens arrêtés, jugés et condamnés à des peines allant de 3 à 10 ans de prison. La grâce, qui leur est accordée par le chef de l’Etat, ils la doivent au nouvel an qui tombe ce vendredi. Par Toufeyli Maecha