A l’issue de la Réunion du Conseil International des Jeux(CIJ), tenue à l’Ile de La Réunion le 20 octobre dernier, l’Union des Comores vien...
A l’issue de la Réunion du Conseil International des Jeux(CIJ), tenue à l’Ile de La Réunion le 20 octobre dernier, l’Union des Comores vient de se faire déposséder les jeux au profit de la République de Maurice. Le dossier technique était pourtant bien ficelé ; avec présentation de la convention de construction du grand complexe omnisports, d’un gymnase et d’une piscine par la Chine, la preuve de soutien financier à l’organisation des 10èmes jeux par la Fédération Internationale d’Athlétisme et l’engagement du Gouvernement comorien, traduit dans un extrait de procès-verbal de Conseil de Ministres. Quand la délégation comorienne a pu répondre et convaincre aux multiples questions posées par le CIJ, il fallait trouver d’autres et moult raisons pour invalider le Dossier Jeux des Comores.
Le Plan d’occupation de la France vire au complot!
La France pays de principes ne se laisserait jamais dérouter par quoi que ce soit pour mettre en marche son plan d’occupation de Mayotte et l’intégration de cette île occupée dans la sous région de l’Océan Indien. Les événements survenus aux 9èmes jeux d’août dernier à l’Ile de La Réunion aidant, la France ne lâcherait pas les 10èmes jeux se dérouler aux Comores et voir Mayotte ne pas participer à ces jeux.
Dans d’autres cieux, une puissance internationale ne continuerait à humilier un petit pays souverain sans réaction des autres pays, ne serait-ce que les pays voisins. Quand le Ministre Patrick Kanner des Sports de la République française, a osé déclarer qu’une charte internationale doit évoluer pour assouvir les visées dominatrices de la France des droits de l’homme et des libertés, les couleurs et les intentions étaient annoncées et clairement; il ne fallait pas s’attendre à mieux. De violation en violation, la France n’attend pas rester là ; le coup de massue et à venir.
Il a fallu de peu à la France pour influer sur ce dossier jeux, dans une rencontre qui se tenait en son île de la Réunion, pour placer les prochains jeux à l’Ile Maurice et ainsi favoriser la présence en force de Mayotte avec hymne et drapeau à souhait. Cette proposition ne serait pas malvenue chez le président Philipe Hao Thyn Voon du CIJ, qui a déclaré avant même que les 9èmes jeux de la Réunion ne soient terminés, que l’organisation des 10èmes Jeux revenait à son pays l’Ile Maurice.
L’Etat comorien a-t’il fait de son mieux ?
Dans une communication laconique et qui fait ses dégâts actuellement, le Comité Comorien d’Organisation des Jeux a fait publier dans un post, le désintérêt du Gouvernement comorien vis-à-vis de la préparation et de l’organisation des 10èmes Jeux à l’approche du 20 octobre, date à laquelle les Comores devaient passer l’oral pour confirmer son engagement. Il fallait voir un Hamada Madi Boléro envoyé en rescousse pour plaider la remise du drapeau et à représenter le Gouvernement à la Réunion du CIJ, pour croire à un intérêt particulier de l’Etat à ce dossier, alors que ce même geste note combien l’Etat n’accorde pas de sérieux au Département de la Jeunesse et des Sports. Dire que c’est le jour même de la réunion du CIJ, que le Commissaire aux Sports et le Directeur Général des Sports se présentaient à l’ambassade de France aux Comores pour demander le visa d’entrer à La Réunion, alors que les frais de transport et les billets d’avion ont été payés depuis bien avant et que l’équipe technique du COSIC était déjà partie à l’avance, montre encore une fois comment ce département est foulé à des amateurs et combien ce dossier est pris avec des pincettes. Le Gouvernement comorien aurait sûrement voulu que les jeux soient organisés en terre comorienne en 2019 mais il n’a pas fait le suivi diplomatique nécessaire. Il n’a même pas accordé toute l’attention nécessaire à un dossier déjà vicié à l’avance, face à un contradicteur si puissant. Le fait même d’accuser le retard du membre du Gouvernement à la réunion du CIJ pourrait être noté parmi les variantes non descellées du plan malin du pays qui n’a pas d’amis.
Des jeux des Etats de l’Océan Indien sont possibles!
Les Comoriens sont encore une fois humiliés ; ses sportifs et son gouvernement malmenés, par une décision prises dans une île et non dans un Etat souverain. L’Ile Maurice n’a lui non plus envoyé de Ministre devant les administrateurs du CIJ pour plaider sa candidature.
Les Comores étant parmi les pays qui n’ont jamais organisés les jeux devraient être prioritaires. Les autres pays pourraient attendre, voir si jamais les Comores n’y arrivent vraiment pas à les organiser pour être en rescousse ; comme ce fut le cas en 1998, quand l’étendard a incombé aux Comoriens et que ces derniers n’ont pas pu relever le défi en 2002 pour cause d’instabilité politique; En 2003 Maurice a organisé ces jeux sans préjudice aucun. Cela lui revenait de droit. Maurice pourrait cette fois aussi attendre, analyser avec les autres pays l’engagement du Gouvernement et des sportifs comoriens avant de se faire attribuer les Jeux des Comores. Mais comment concevoir que des fonctionnaires d’une organisation désavouent un Etat souverain membre à part entière de cette organisation ?
Les Comores vont-elles accepter cette bévue et continuer à courber l’échine devant les figurants régionaux de la puissance coloniale ? La sous région de l’Océan Indien compte des Etats souverains, il va falloir que la diplomatie comorienne s’active auprès de Madagascar, Maurice, Seychelles, Maldives, voire même Djibouti pour mettre en place la plate forme qui créera les Jeux des Etats de l’Océan Indien et ainsi couper court à cette hégémonie à bras long qui voudrait faire de la zone indien océanique une annexion de l’Europe.
Saïd MZE DAFINE