Le Premier ministre malgache, Jean Ravelonarivo, était en visite à Maurice du 29 avril au 3 mai 2015. Des discussions ont eu lieu avec la...
Le Premier ministre malgache, Jean Ravelonarivo, était en visite à Maurice du 29 avril au 3 mai 2015. Des discussions ont eu lieu avec la partie mauricienne sur les nouvelles opportunités de coopération, dont la mise en place de zones économiques spéciales (ZES) à Madagascar. Ce pays attire de plus en plus d'investisseurs mauriciens.
Maurice et Madagascar veulent approfondir leurs relations économiques avec le développement des zones économiques spéciales (ZES) dans la Grande île. Le gouvernement malgache avait fait une demande officielle dans ce sens à son homologue mauricien. Les autorités mauriciennes ont subséquemment soumis, au mois de mars de cette année, une ébauche de projet au gouvernement malgache.
Maurice veut, aujourd'hui, partager son modèle de développement industriel avec l'île voisine dans le cadre d'un partenariat économique bilatéral, car notre expertise dans la conception et la gestion des zones économiques est reconnue. D'ailleurs, le récent budget 2015-2016 évoque la mise en place de ZES dans des pays africains. Madagascar, le Ghana et le Sénégal ont déjà exprimé leur intérêt pour collaborer avec Maurice dans l'optique de développer des zones économiques.
Les ZES
Une zone économique spéciale (ZES) est une région géographique dans laquelle les lois économiques sont plus libérales, c'est-à-dire plus avantageuses pour les entreprises, que celles pratiquées dans le reste du pays. Lorsqu'un gouvernement crée de telles zones, c'est généralement dans le but d'attirer les investissements étrangers. Pour cela, il met en place des mesures permettant aux entreprises de voir leurs coûts d'investissement, de financement et d'exploitation notablement réduits par rapport à un environnement économique « classique ».
Ces mesures incitatives sont le plus souvent des réductions fiscales (par exemple création d'une zone franche sans taxes ni droits de douane), mais peuvent aussi être des aides directes à l'installation (par exemple instauration d'une prime à l'investissement, ou fourniture de terrains et de locaux à prix réduit). Le concept de ZES est plus étendu que celui de zone franche industrielle et peut comprendre, entre autres, un parc industriel, des espaces de services, des bureaux et une plate-forme logistique, mais également une zone commerciale, des complexes touristiques et des zones résidentielles
Pourquoi investir à Madagascar
Tout comme Maurice, Madagascar se positionne comme une destination idéale pour les investisseurs étrangers. La coopération régionale et l'Outward Investment figurent en bonne place dans la politique économique de l'île Maurice. Plusieurs facteurs contribuent à cela.
Position stratégique
La Grande Île est, tout comme Maurice, géographiquement située à un point stratégique entre l'Afrique et l'Asie, sur un axe maritime important.
Un marché dynamique pour les investissements étrangers
Le pays offre un marché domestique important avec une multitude de possibilités pour les affaires et investissement à travers six secteurs clés, notamment l'agri business, le tourisme, les mines, les infrastructures, les TIC et l'industrie légère ; le pays se vante également d'un cadre favorable aux investisseurs étrangers avec l'existence d'accords de promotion et de protection des investissements avec de nombreux pays. Il y existe aussi un secteur privé dynamique pouvant s'appuyer sur des ressources humaines jeunes, dynamiques et compétitives, spécialement au niveau des industries légères.
Un pays en transition
Avec une nation pacifique sans conflits ethniques, une croissance économique et une politique de réforme de l'administration publique, les dirigeants investissent massivement dans les infrastructures afin de soutenir le développement des différents secteurs. Le pays dispose d'un réseau ferré de 895 kilomètres. Et compte plusieurs ports et aéroports.
Un bon environnement
Le pays compte de vastes superficies de terrains fertiles, un littoral splendide, un climat varié adapté au tourisme et à la production agricole.
Membres des blocs régionaux
Madagascar a un accès préférentiel aux marchés européens et est aussi membre des blocs régionaux comme la SADC, le COMESA et la COI. Il est membre du groupe ACP, bénéficiant de la coopération au développement et le commerce de l'Union européenne.
Énorme potentiel économique
Il y existe d'importantes opportunités pour des investissements à long terme avec 18 millions hectares de terres cultivables ; 5 000 km de plages et des vastes ressources naturelles, entre autres.
Les secteurs économiques
Tourisme
Le nombre de touristes visitant Madagascar tourne autour de 350 000. Ce chiffre est appelé à augmenter. Le secteur offre ainsi des opportunités d'investissements intéressantes aux étrangers, que ce soit dans l'hôtellerie ou l'immobilier.
Agri business
Avec plus de 75 % de la population vivant en milieu rural, l'agriculture est un secteur qui contribue énormément au PIB malgache. L'île dispose d'une main-d'œuvre agricole abondante. La pêche et l'aquaculture sont des activités communes. Le pays cultive le riz, le mais, les épices (surtout le girofle), le café, le cacao, la vanille, le coton, entre autres.
Mines
Le potentiel minier est énorme à Madagascar et le pays exporte déjà des produits miniers vers l'Inde, la Chine, le Japon, les États-Unis et l'Europe. Les pierres précieuses exploitées incluent le diamant, l'émeraude, le rubis et le saphir. Les pierres industrielles incluent le quartz, le granite et le marbre alors que les métaux incluent l'or, le fer, la chromite, le titane et le cuivre. Il y a aussi l'exploitation du nickel et le cobalt.
Industrie légère
Le secteur industriel malgache est en pleine expansion. Ce secteur comprend à la fois le secteur traditionnel et le secteur d'exportation, avec de plus en plus d'entreprises de transformation, ciblant le marché extérieur. Le textile-habillement et les artisanats sont très développés.
Industrie du bois
Les forêts malgaches regorgent de bois précieux tels que le palissandre, le bois d'ébène ou le bois de rose.
Bakar Lakhi de Afribrains Ltd : « Nos jeunes gradués y trouveront leur compte »
« Le Premier ministre malgache a raison de dire que Madagascar peut devenir le grenier de l'océan Indien. Maurice a une bonne expertise dans le secteur agricole, mais l'absence de terres freine notre objectif de consolider notre sécurité alimentaire. À travers la coopération régionale, Maurice peut exploiter de nouvelles perspectives agricoles à Madagascar », explique Bakar Lakhi, Directeur de Afribrains Ltd, société qui offre des services de conseil aux investisseurs.
« Un autre secteur qui a un gros potentiel à Madagascar est le « Knowledge Hub ». Les jeunes Malgaches ont besoin d'être formés pour pouvoir prendre leurs destinées en main. Sans la formation, les secteurs économiques à Madagascar seront à la traîne. Or, Maurice peut aider ce pays voisin à développer le secteur tertiaire mais aussi à mettre sur pied des centres de formation de haut niveau, » indique-t-il. « Des opportunités d'emplois à Madagascar s'ouvriront à nos jeunes gradués une fois les secteurs émergents décollent. »
En chiffres
Superficie : 587,000 km2
Langues officielles : français, anglais, malagasy
Population : 20 millions
Densité : 34 habitants/km2
Monnaie : Ariary (1=3,082 Ariary)
Taux de chômage : 3,8 %
PIB : USD 7 milliards
Frankie Tang, économiste et consultant en investissements : « Madagascar a besoin de notre expertise ! »
Pour l'économiste Frankie Tang, la Grande île présente des nombreuses opportunités pour l'île Maurice à travers la coopération régionale mutuellement bénéfique. « Nous avons, certes, une « Africa Strategy », mais il ne faut pas oublier Madagascar. Plusieurs sociétés mauriciennes se sont déjà implantées dans la Grande île, surtout nos banques. Les groupes hôteliers y sont aussi présents. De grands groupes malgaches comme Sipromad, Sodiat et Ismael sont, eux, présents à Maurice dans le secteur offshore. »
Pour Frankie Tang, la situation politique à Madagascar s'est nettement améliorée ces temps-ci. « Les Malgaches ont besoin de nous, de notre expérience et expertise. Nous sommes un pays ami. » Frankie Tang dit que les hommes d'affaires mauriciens sont intéressés à prospecter la Grande île. L'économiste, qui est aussi consultant en affaires, vient de lancer sa propre boîte à Madagascar et offre des services de conseils et facilitations aux entrepreneurs désirant y faire le saut. Il indique que le secteur agro-industrie peut intéresser les Mauriciens qui pourront y produire et ensuite exporter vers Maurice. « Le secteur informatique se développe également. D'autres secteurs émergents existent », conclut-il.
Rédigé par Shaffick Hamuth | Defimedia
Maurice et Madagascar veulent approfondir leurs relations économiques avec le développement des zones économiques spéciales (ZES) dans la Grande île. Le gouvernement malgache avait fait une demande officielle dans ce sens à son homologue mauricien. Les autorités mauriciennes ont subséquemment soumis, au mois de mars de cette année, une ébauche de projet au gouvernement malgache.
Maurice veut, aujourd'hui, partager son modèle de développement industriel avec l'île voisine dans le cadre d'un partenariat économique bilatéral, car notre expertise dans la conception et la gestion des zones économiques est reconnue. D'ailleurs, le récent budget 2015-2016 évoque la mise en place de ZES dans des pays africains. Madagascar, le Ghana et le Sénégal ont déjà exprimé leur intérêt pour collaborer avec Maurice dans l'optique de développer des zones économiques.
Les ZES
Une zone économique spéciale (ZES) est une région géographique dans laquelle les lois économiques sont plus libérales, c'est-à-dire plus avantageuses pour les entreprises, que celles pratiquées dans le reste du pays. Lorsqu'un gouvernement crée de telles zones, c'est généralement dans le but d'attirer les investissements étrangers. Pour cela, il met en place des mesures permettant aux entreprises de voir leurs coûts d'investissement, de financement et d'exploitation notablement réduits par rapport à un environnement économique « classique ».
Ces mesures incitatives sont le plus souvent des réductions fiscales (par exemple création d'une zone franche sans taxes ni droits de douane), mais peuvent aussi être des aides directes à l'installation (par exemple instauration d'une prime à l'investissement, ou fourniture de terrains et de locaux à prix réduit). Le concept de ZES est plus étendu que celui de zone franche industrielle et peut comprendre, entre autres, un parc industriel, des espaces de services, des bureaux et une plate-forme logistique, mais également une zone commerciale, des complexes touristiques et des zones résidentielles
Pourquoi investir à Madagascar
Tout comme Maurice, Madagascar se positionne comme une destination idéale pour les investisseurs étrangers. La coopération régionale et l'Outward Investment figurent en bonne place dans la politique économique de l'île Maurice. Plusieurs facteurs contribuent à cela.
Position stratégique
La Grande Île est, tout comme Maurice, géographiquement située à un point stratégique entre l'Afrique et l'Asie, sur un axe maritime important.
Un marché dynamique pour les investissements étrangers
Le pays offre un marché domestique important avec une multitude de possibilités pour les affaires et investissement à travers six secteurs clés, notamment l'agri business, le tourisme, les mines, les infrastructures, les TIC et l'industrie légère ; le pays se vante également d'un cadre favorable aux investisseurs étrangers avec l'existence d'accords de promotion et de protection des investissements avec de nombreux pays. Il y existe aussi un secteur privé dynamique pouvant s'appuyer sur des ressources humaines jeunes, dynamiques et compétitives, spécialement au niveau des industries légères.
Un pays en transition
Avec une nation pacifique sans conflits ethniques, une croissance économique et une politique de réforme de l'administration publique, les dirigeants investissent massivement dans les infrastructures afin de soutenir le développement des différents secteurs. Le pays dispose d'un réseau ferré de 895 kilomètres. Et compte plusieurs ports et aéroports.
Un bon environnement
Le pays compte de vastes superficies de terrains fertiles, un littoral splendide, un climat varié adapté au tourisme et à la production agricole.
Membres des blocs régionaux
Madagascar a un accès préférentiel aux marchés européens et est aussi membre des blocs régionaux comme la SADC, le COMESA et la COI. Il est membre du groupe ACP, bénéficiant de la coopération au développement et le commerce de l'Union européenne.
Énorme potentiel économique
Il y existe d'importantes opportunités pour des investissements à long terme avec 18 millions hectares de terres cultivables ; 5 000 km de plages et des vastes ressources naturelles, entre autres.
Le nombre de touristes visitant Madagascar tourne autour de 350 000.
Les secteurs économiques
Tourisme
Le nombre de touristes visitant Madagascar tourne autour de 350 000. Ce chiffre est appelé à augmenter. Le secteur offre ainsi des opportunités d'investissements intéressantes aux étrangers, que ce soit dans l'hôtellerie ou l'immobilier.
Agri business
Avec plus de 75 % de la population vivant en milieu rural, l'agriculture est un secteur qui contribue énormément au PIB malgache. L'île dispose d'une main-d'œuvre agricole abondante. La pêche et l'aquaculture sont des activités communes. Le pays cultive le riz, le mais, les épices (surtout le girofle), le café, le cacao, la vanille, le coton, entre autres.
Mines
Le potentiel minier est énorme à Madagascar et le pays exporte déjà des produits miniers vers l'Inde, la Chine, le Japon, les États-Unis et l'Europe. Les pierres précieuses exploitées incluent le diamant, l'émeraude, le rubis et le saphir. Les pierres industrielles incluent le quartz, le granite et le marbre alors que les métaux incluent l'or, le fer, la chromite, le titane et le cuivre. Il y a aussi l'exploitation du nickel et le cobalt.
Industrie légère
Le secteur industriel malgache est en pleine expansion. Ce secteur comprend à la fois le secteur traditionnel et le secteur d'exportation, avec de plus en plus d'entreprises de transformation, ciblant le marché extérieur. Le textile-habillement et les artisanats sont très développés.
Industrie du bois
Les forêts malgaches regorgent de bois précieux tels que le palissandre, le bois d'ébène ou le bois de rose.
Le bois de rose de Madagascar.
Bakar Lakhi de Afribrains Ltd : « Nos jeunes gradués y trouveront leur compte »
« Le Premier ministre malgache a raison de dire que Madagascar peut devenir le grenier de l'océan Indien. Maurice a une bonne expertise dans le secteur agricole, mais l'absence de terres freine notre objectif de consolider notre sécurité alimentaire. À travers la coopération régionale, Maurice peut exploiter de nouvelles perspectives agricoles à Madagascar », explique Bakar Lakhi, Directeur de Afribrains Ltd, société qui offre des services de conseil aux investisseurs.
« Un autre secteur qui a un gros potentiel à Madagascar est le « Knowledge Hub ». Les jeunes Malgaches ont besoin d'être formés pour pouvoir prendre leurs destinées en main. Sans la formation, les secteurs économiques à Madagascar seront à la traîne. Or, Maurice peut aider ce pays voisin à développer le secteur tertiaire mais aussi à mettre sur pied des centres de formation de haut niveau, » indique-t-il. « Des opportunités d'emplois à Madagascar s'ouvriront à nos jeunes gradués une fois les secteurs émergents décollent. »
En chiffres
Superficie : 587,000 km2
Langues officielles : français, anglais, malagasy
Population : 20 millions
Densité : 34 habitants/km2
Monnaie : Ariary (1=3,082 Ariary)
Taux de chômage : 3,8 %
PIB : USD 7 milliards
Frankie Tang, économiste et consultant en investissements : « Madagascar a besoin de notre expertise ! »
Pour l'économiste Frankie Tang, la Grande île présente des nombreuses opportunités pour l'île Maurice à travers la coopération régionale mutuellement bénéfique. « Nous avons, certes, une « Africa Strategy », mais il ne faut pas oublier Madagascar. Plusieurs sociétés mauriciennes se sont déjà implantées dans la Grande île, surtout nos banques. Les groupes hôteliers y sont aussi présents. De grands groupes malgaches comme Sipromad, Sodiat et Ismael sont, eux, présents à Maurice dans le secteur offshore. »
Pour Frankie Tang, la situation politique à Madagascar s'est nettement améliorée ces temps-ci. « Les Malgaches ont besoin de nous, de notre expérience et expertise. Nous sommes un pays ami. » Frankie Tang dit que les hommes d'affaires mauriciens sont intéressés à prospecter la Grande île. L'économiste, qui est aussi consultant en affaires, vient de lancer sa propre boîte à Madagascar et offre des services de conseils et facilitations aux entrepreneurs désirant y faire le saut. Il indique que le secteur agro-industrie peut intéresser les Mauriciens qui pourront y produire et ensuite exporter vers Maurice. « Le secteur informatique se développe également. D'autres secteurs émergents existent », conclut-il.
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