Mohamed Abdouloihabi
Mohamed Abdouloihabi, né en 1959 à Mdjoiézi en Grande Comore, est un homme politique et juriste comorien. Plusieurs fois ministre dans les années 90, puis juge d'instruction, il se présente à l'élection présidentielle insulaire en 2007. Il est élu président de la Grande Comore le 24 juin 2007 avec 57,05 % des voix face à Saïd Larifou candidat de Ridja qui a lui récolté 42,95 %.
Après avoir obtenu son bac au lycée Saïd Mohamed Cheikh, Mohamed Abdouloihabi part en France pour entamer des études supérieures. En 1985, il obtient une Maîtrise en Droit international et européen à l’Université de Paris II Assas et de Relations internationales à l’Institut des Hautes Etudes Internationales, à Paris 1 Panthéon Sorbonne. A 27 ans, il commence à travailler comme Chef de service de Bourse aux Comores (1986- 1988). Il reprend ensuite ses études et en 1990, il obtient son diplôme à l’Ecole de la magistrature de Bordeaux.
Mohamed Abdouloihabi a débuté sa carrière dans la magistrature en 1990 en tant que juge d’instruction. Pendant deux ans, il a montré l’image d’un homme courtois, intègre, respectueux, mais qui a la volonté de rendre justice. En 1992, il est nommé secrétaire général de la fonction publique, un poste qu’il occupera pendant neuf mois.
Depuis, il ne cesse de gravir les échelons du pouvoir. Ministre de l’Intérieur entre octobre 1994 et avril 1995, puis ministre des affaires étrangères jusqu’au coup d’État de septembre 1995. Sous le régime très perturbé de Mohamed Taki Abdoulkarim, M. Abdouloihabi a été ministre de la justice entre mai et août 1996.
Depuis, il a fait son retour à la justice d’abord en tant que procureur de la République entre août et décembre 1996, puis Conseiller à la Cour d’Appel de Moroni jusqu’en 2001. Il réintègre le pouvoir en mai 2006 dans le premier gouvernement du président Sambi qu’il a dû quitter le mois de mars 2007 pour se présenter à l’élection présidentielle de Ngazidja.
Depuis, il a fait son retour à la justice d’abord en tant que procureur de la République entre août et décembre 1996, puis Conseiller à la Cour d’Appel de Moroni jusqu’en 2001. Il réintègre le pouvoir en mai 2006 dans le premier gouvernement du président Sambi qu’il a dû quitter le mois de mars 2007 pour se présenter à l’élection présidentielle de Ngazidja.
M. Abdouloihabi, malgré cette longue trajectoire, n’a jamais été un homme politique. Il doit beaucoup son ascension à son image de cadre juriste, docile, loyale et intègre. Il la doit également à son image d’homme aux trois cultures traditionnelle comorienne, occidentale et musulmane qui lui permettent donc de s’adapter à tous les milieux et d’être reconnu.
Mais M. Abdouloihabi n’a pas su profiter de ce parcours pour se convertir et s'imposer, par des actions concrètes, en véritable homme politique. Ses brefs passages au FNJ, au parti Chawiri ou ailleurs ont été plus relationnels qu’idéologiques. Son erreur est d’avoir toujours pensé que, grâce à son attitude et son expérience, les Comores auront besoin de lui quelque soient les gouvernants. C’est pour cela et à cause de cela qu’il s’est toujours éloigné du peuple, même quand c’est celui-ci qui lui offre les clefs du pouvoir. Pour ne citer que cet exemple, il n’a pas été directeur de Cabinet du premier gouvernement Sambi par hasard. Ce sont des hommes et des femmes, en majorité issus de la diaspora qui ont cru en lui, et qui ont tout fait pour qu’il soit au premier rang de ce nouveau pouvoir jusqu’à être élu président de l'Ile de Ngazidja en 2007.
M. Abdouloihabi c’est aussi une personnalité ambiguë, très difficile à cerner et qui ne sait pas dire non aux hommes de pouvoir. Son idéologie se résume à cette courte phrase : « quiconque a des bonnes idées pour les Comores, je suis prêt à l’aider ». Sauf qu’il oublie toujours que des bonnes idées ne peuvent pas venir de n’importe qui. Voilà pourquoi n’a-t-il pas hésité à se rallier au pouvoir militaire du colonel Azali dont il a servi comme conseiller juridique pendant près de quatre ans. Il fait donc partie des rédacteurs de la constitution de 2001 qui a fait voler en éclat l’unité nationale.
De 2001 et 2006, pendant qu’il s’est offert un moment de repli à Marseille(France), loin des conflits de compétences et les querelles de pouvoir entre les présidents comoriens, M. Abdouloihabi a gardé des liens très étroits avec plusieurs dinosaures. Il conseillait par exemple Mohamed Said Abdallah MChangama qu’il a sans doute aidé pour la création du parti Kasya ya Komor, Kaabi Elyachroutu Mohamed dont il était membre éminent du comité de soutien pour les présidentielles de l’Union de 2006 qu’il a quitté brutalement pour rejoindre le camp de Sambi quelques jours avant le premier tour.
De 2001 et 2006, pendant qu’il s’est offert un moment de repli à Marseille(France), loin des conflits de compétences et les querelles de pouvoir entre les présidents comoriens, M. Abdouloihabi a gardé des liens très étroits avec plusieurs dinosaures. Il conseillait par exemple Mohamed Said Abdallah MChangama qu’il a sans doute aidé pour la création du parti Kasya ya Komor, Kaabi Elyachroutu Mohamed dont il était membre éminent du comité de soutien pour les présidentielles de l’Union de 2006 qu’il a quitté brutalement pour rejoindre le camp de Sambi quelques jours avant le premier tour.
Le bilan de M. Abdouloihabi à la tête de l'Ile de Ngazidja est plus que mitigé à cause des querelles politiques entre le pouvoir de l'Union et l'Ile de Ngazidja.
M. Abdouloihabi déclarait en septembre 2009 que :
Les Comores vivent dans une situation de non-droit. Le pouvoir de l’île de Ngazidja est agressé par un Coup d’Etat perpétré par le pouvoir de l’Union. L’Exécutif de l’île est délesté de ses pouvoirs constitutionnels. Il est financièrement et matériellement asphyxié et même les salaires sont confisqués. L’autonomie de l’île est remise en cause.
Le 23 mai 2011, il a remis les manettes de l’île Autonome de Ngazidja au gouverneur Mouigni Baraka Said Soilihi.
L’ancien président de l’île de Ngazidja SEM MOHAMED ABDOULOIHABI était parmi les prétendants candidats pour les élections présidentielles de 2016 en Union de Comores. Il a été éliminé dès le premier tour de la primaire de Ngazidja. Une primaire qui a vu Mohamed Ali Soilihi arrivé en tête avec 17,61 % suivi de Mouni Baraka avec 15.09 %. Et en troisième position figure l’ancien et l'actuel président Azali Assoumani qui recueille 14,96 % des votes.
Habarizacomores Avec wikipédia et KweliMag
Publié par habarizacomores le 08 janvier 2015 et mis à jour le 08 janvier 2017
Habarizacomores Avec wikipédia et KweliMag
Publié par habarizacomores le 08 janvier 2015 et mis à jour le 08 janvier 2017