«Un ressortissant français a été enlevé dimanche en Algérie dans la région de Tizi Ouzou», a annoncé lundi soir le ministère des Affaires...
«Un ressortissant français a été enlevé dimanche en Algérie dans la région de Tizi Ouzou», a annoncé lundi soir le ministère des Affaires étrangères français. Les ravisseurs menacent de tuer l'otage en cas de nouveaux raids en Irak.
«Cet enlèvement n'a pas été revendiqué», poursuit le communiqué du Quai d'Orsay alors que des sources sécuritaires et judiciaires avaient confié un peu plus tôt qu'un touriste français de 55 ans avait été enlevé dans la région montagneuse de Kabylie alors qu'il effectuait une randonnée.
Il n'était pas clair dans l'immédiat si ce rapt est le fait d'islamistes armés liés à Al-Qaïda ou de bandits opérant des kidnappings dans la région.
Le site d'information algérien El Ahdath a néanmoins assuré que ce Français avait été enlevé par «un groupe terroriste».
Selon ce site, le touriste est arrivé en Algérie il y a quelques jours avec un visa touristique et a loué avec des amis algériens un chalet à Tikjda, entre Tizi Ouzou et Bouira (120 km à l'est d'Alger).
«Tout est mis en ouvre pour retrouver notre compatriote. Les services de l'Etat sont mobilisés et aucune hypothèse n'est écartée. Nous sommes en contact permanent avec les autorités algériennes qui nous apportent leur coopération et leur plein soutien», conclut le Quai d'Orsay.
L'enlèvement s'est produit quelques heures avant un appel de l'organisation Etat islamique (EI) à tuer des citoyens -notamment Américains et Français - des pays appartenant à la coalition internationale mise en place pour combattre ce groupe jihadiste en Irak et en Syrie.
Depuis décembre 2005, près de 80 Algériens ont été kidnappés en Kabylie, les ravisseurs exigeant une rançon de la famille. Trois d'entre eux ont été tués.
Lundi, l'armée algérienne a annoncé avoir tué la veille au soir en Kabylie un «chef terroriste», terme désignant dans son vocable un responsable islamiste armé.
La Kabylie, région montagneuse et boisée à une centaine de km à l'est d'Alger, reste un théâtre d'opérations de groupes armés islamistes, de nombreuses années après la fin de la guerre civile qui avait opposé dans les années 1990 l'armée à des groupes islamistes extrémistes. (afp)