A force de dénoncer l'immobilisme du peuple comorien, quelques facebookeurs ont décidé de quitter les claviers pour le terrain. His...
A force de dénoncer l'immobilisme du peuple comorien, quelques facebookeurs ont décidé de quitter les claviers pour le terrain. Histoire de rappeler aux autorités comoriennes qu'elles ont des droits mais aussi des devoirs. Et 44 Millions de frais en tourismes politiques et en pèlerinage de cueillette, alors que le pays manque de tout et, tout le monde convient, est insupportable.
D'où la naissance d'un groupe appelé « les indignés », de quelques comoriens des quatre coins de France. Le but est simple. Rompre avec la complaisance manifeste de la diaspora lors des visites de ces autorités défaillantes. La présence du gouverneur de l'île de Ngazidja Mouigni Baraka et du vice-président de l'assemblé Djaé Ahamada Chanfi, fût l'occasion pour « les indignés » de se manifester.
Hormis le meeting commercial de Lyon, ou le madjliss de la ville de Ntsoudjini, la tournée du Kori d'Itsandza ou gouverneur de Ngazidja, avec le Kori de Washili, donc l'héritier de Fe-zinda pende-nau, Djaé Ahamada... se dessine comme l'œuvre d'installation des délégations spéciales à Ngazidja. Scandale. Normal, rien ne pourrait se faire à Lyon, comme exaspération au moment où, c'est uniquement la ville de Ntsudjini où est né Mouigni qui a invité le duo à leur Madjliss privé. Même si quelques participants à ce madjliss y restaient à contre cœur. Tout comme l'invitation privée d'une partie de la ville d'Ikoni à Marseille, Mouigni et Djaé sont loin de convaincre pour 2016. Le lendemain son meeting général de Marseille n'était que désastreux. Mais « hari muo wa mmona nai, okotso lawa ».
Oui, les indignés, ont été présents ce dimanche 14 septembre 2014, au meeting du Kori d'Itsandra, gouverneur de Ngazidja Mouigni Baraka Said Soilihi et de l'héritier de Fe-zinda pende-nau, Djaé Ahamada. C'est ainsi qu'une dizaine de personnes avec des revendications simples : « Nous exigeons que l'ELECTRICITE, l'EAU et la SANTE ne soient pas un luxe, LA JUSTICE et l'EDUCATION des options », ont pris position dans la salle du millénaire dans laquelle Mouigni Baraka tenait meeting. Au moment où le gouverneur a pris la parole, à l'unisson, ils ont brandi au-dessus de leur tête des pancartes avec différents slogans dénonçant l'Etat du pays : « Le travail pour tous c'est pour quand ? » ...
Mais vite la susceptibilité flagrante s'est invitée. La paranoïa n'a jamais était si grande. Mouigni, Djaé et leurs hommes ont compris autrement. Soudain c'est la débandade. On dirait de « nkode za zitsoo d'Ikoni ». Réaction, passage à tabac des « indignés ». Résultat : des lèvres ouvertes, des coups aux cotes, des gifles... sans oublier les insultes et les menaces. Ce n'était pas une guerre de deux fronts. Non, c'est la sécurité du gouverneur qui tabassait les « indignés de la diaspora ». Elle tapait tout ce qui bougeait, et même des bouts de papiers.
Les sectateurs de Mouigni et Djaé, ont oublié ou même ignoré que ces actes de barbare ne favorisent pas leurs enjôlés. Une situation qui ne cesse d'alourdir par la négative le compte de ce gouverneur et de ce vice-président de l'assemblée qui prétendent un bilan, allant au delà des cahiers donnés et des intronisations des délégations spéciales.
Enfin, des plaintes sont déposées dans différents commissariats de police sur Paris pour agression coup et blessures, sans omettre la responsabilité de celui qui devrait inculquer le bon comportement et la vigilance à ses hommes.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus
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