Q uelques jours après les assises préparant la rentrée scolaire 2014-2015, tenues à l’Université des Comores au site de Patsy du 25 au 27 ...
Quelques
jours après les assises préparant la rentrée scolaire 2014-2015, tenues
à l’Université des Comores au site de Patsy du 25 au 27 août, la
Commissaire en charge de l’Enseignement, madame Zaïtoune Mounir répond
aux questions du Bulletin d’information, Le Dar Nadjah.
Mme Zaitoune Mounir
Mme Zaitoune Mounir
Mme Zaitoune Mounir
Mme Zaitoune Mounir
Mme Zaitoune Mounir
Mme Zaitoune Mounir
Mme Zaitoune Mounir
Mme Zaïtoune Mounir
Mme Zaitoune Mounir
Mme Zaïtoune Mounir
Le Dar Nadjah
Madame
Zaïtoune Mounir, il y a quelques heures la rentrée scolaire s’est
effectuée. Y a-t-il satisfaction par rapport aux prévisions ?
Mme Zaitoune Mounir
Il
est encore trop tôt pour juger mais d’emblée nous pensons que la
rentrée s’est bien effectuée. Les enseignants se sont présentés, ce qui
est un bon début par contre en général les élèves se présentent plus
timidement. Cette année, pour Anjouan, nous nous sommes bien préparés,
on a organisé un atelier de 3 jours avec les différents acteurs du
système, nous avons sur table les différentes problématiques, nous les
avons priorisées, nous avons cherché des pistes de solutions et nous
espérons aborder mieux la rentrée inshallah.
Le Dar Nadjah
Quelles sont les perspectives pour cette année 2014-2015 ?
Mme Zaitoune Mounir
Pour
cette année 2014-2015, nous pensons plutôt améliorer et renforcer le
dispositif, ce que nous avons mis en place l’année dernière, afin que
les Chefs d’établissements et les autres responsables puissent mieux se
l’approprier pour un meilleur pilotage de leurs établissements.
Le Dar Nadjah
Comme quoi par exemple ?
Mme Zaitoune Mounir
Par
rapport au dispositif, on a mis en place des structures d’appui aux
établissements, les Conseils d’école et d’Administration, les
coopératives scolaires, les clubs sportifs, de théâtres et de danses
pour pouvoir accompagner les Chefs d’établissements et améliorer
l’environnement scolaire à travers des cours de soutien et des activités
para et extrascolaires. Nous avons désigné aussi des responsables de
ces activités là et des animateurs pour accompagner les Chefs
d’établissements et les enseignants. Donc pour cette année, nous
pensons renforcer ce dispositif pour une meilleure appropriation et
donc pérennisation.
Le Dar Nadjah
Vous venez de tenir un atelier sur la préparation de la rentrée. Quels sont les résultats attendus de ces assises ?
Mme Zaitoune Mounir
C’était
d’abord faire le bilan de l’année passée, partager les expériences,
retenir ce qui a été positif et éventuellement le renforcer, rectifier
ce qui n’a pas marché et tirer les leçons et puis voir ensemble comment
aborder cette année en priorisant les actions et les harmoniser. Notre
action phare de l’année est le support pédagogique «Avec un support,
j’étudie mieux», tel est notre thème de l’année. Nous pensons mettre à
la disposition des enseignants et élèves, des supports pour leur
permettre de mieux affronter les programmes de l’année scolaire. Donc
avec les Chefs d’établissement, on a réfléchi ensemble sur une stratégie
à adopter pour résoudre ce problème.
Le Dar Nadjah
Au cours de vos assises, vous avez fait le bilan de l’année dernière. Comment a-t-il été ?
Mme Zaitoune Mounir
D’une
manière générale, nous pensons que ce bilan a été satisfaisant. Vous
l’avez constaté déjà à travers les résultats de l’entrée en 6ème,
le BEPC, et le Baccalauréat, mais aussi les passages internes. Beaucoup
de directeurs se sont dits satisfaits de leurs résultats. Donc nous
espérons que cette année, ils feront encore mieux surtout que le
Gouverneur a mis en place cette culture de mérite et de compétitivité.
Vous savez bien que cette année nous avons primé certains Chefs
d’établissement qui se sont démarqués par rapport aux autres mais aussi
des enseignants et élèves de la CP à la terminale, du public comme du
privé. Donc je pense que ça a réveillé beaucoup d’entre eux et ils ont
promis et pris l’engagement de faire beaucoup mieux cette année.
Le Dar Nadjah
Il
y a quelques semaines le concours d’entrer au lycée d’excellence a été
organisé pour les classes de seconde et terminale. Quels sont les
résultats de ce concours ?
Mme Zaitoune Mounir
On
a 25 élèves pour la classe de Seconde d’excellence, 28 pour la
Première, ils étaient 30 l’année dernière, et 18 pour la Terminale.
Le Dar Nadjah
Pourquoi 18 élèves seulement ?
Mme Zaitoune Mounir
Dix
huit élèves sur 24 élèves candidats qui se sont présentés. Il n’y a pas
eu foule, certaines écoles privées font blocage à la candidature de
leurs élèves, Je pense qu’elles n’ont pas compris la philosophie
derrière l’excellence. Ce n’est pas une question de leur priver de leurs
meilleurs élèves (nous rendons toujours hommage aux écoles privées qui
contribuent à l’excellence, Kibala en est un exemple) si ces écoles sont
capables d’avoir l’excellence tant mieux pour Ndzuani, cela veut dire
que le résultat que nous attendons est atteint et si toutes les écoles
vont dans ce sens je pense que nous ne pouvons que nous en réjouir.
C’est exactement l’objectif que nous visons. Donner la chance à tous les
enfants de réussir. Dans le public beaucoup sont démunis et pourtant il
y en a qui sont très bons mais qui n’arrivent pas à aller plus loin.
Donc nous pensons qu’à travers l’excellence, ils peuvent aspirer à plus.
Et puis vous savez bien que les séries scientifiques TD et TC ne
courent pas les rues, c’est donc aussi une manière d’encourager les
enfants à suivre ces séries. Donc 18 élèves, pour nous, c’est un très
bon chiffre et nous espérons que nous amènerons ces 18 candidats à
l’excellence inshallah. Et sachez qu’en parlant d’excellence, on ne
peux pas avoir un grand nombre surtout tenant compte des critères qu’on
avait émises, ces 18 élèves se sont démarqués par rapport aux autres.
Le Dar Nadjah
Il
y a un projet qui vous tient à cœur, il s’agit du lycée d’excellence.
Quelle est la suite réservée à la construction de l’internat de ce
lycée ?
Mme Zaïtoune Mounir
Pour
le moment, nous avons commencé à déblayer le terrain au lycée, nous
lançons un appel aux associations, aux gens bien intentionnés, à la
diaspora, afin de nous accompagner dans ce projet qui n’est pas
seulement une affaire du gouvernorat mais de tous les anjouanais en
particulier et des comoriens en général. Et nous espérons que les gens
vont nous soutenir. Il y avait un petit moment d’arrêt à cause des
examens et la préparation de la rentrée mais nous espérons que nous
allons reprendre bientôt inshallah.
Le Dar Nadjah
Après
le BAC 2014, comment se présente la situation des lauréats avec
mention. Sont-ils partis, en instance de partir ? Quel est le sort qui
leur est réservé ?
Mme Zaitoune Mounir
C’est
une question qui est un peu complexe parce que comme vous le savez,
cette année on nous a annoncé que les bourses seront gérés par les
Vice-présidents. On vient d’apprendre officieusement qu’il y a eu 35
bourses retenus pour AnjouanMais pour votre information, le Commissariat
avait envoyé les dossiers de tous nos lauréats, qui étaient au nombre
de 39, au Ministère de l’Eduction nationale. Maintenant nous attendons
que le Ministère nous dise ce qu’il en est. Mais les parents qui ont les
moyens ont fait partir leurs enfants. Il y en a un qui est parti en
Chine, il y en a qui sont partis à Madagascar mais comme l’avait promis
Son Excellence, le Gouverneur, tous les candidats qui avaient eu une
mention, auront leurs billets de transport. Ceux qui sont partis ont
déjà eu leurs transports.
Le Dar Nadjah
Le
Gouverneur revient de la France après une mission de travail sur la
coopération décentralisée. Que pensez-vous de cette approche :
coopération décentralisée ?
Mme Zaïtoune Mounir
Je
pense que c’est une bonne chose si chaque île a la capacité de faire
des coopérations avec d’autres localités. Cela leur permet d’échanger
avec d’autres pays par rapport à des domaines bien spécifiques que l’île
juge prioritaire ou spécifique telle que l’éducation, la santé, ou
autres. C’est une autre forme d’ouverture. Evidemment, nous avons les
relations bilatérales et multilatérales gérées par l’Union, donc l’Etat,
mais cela n’empêche que les îles peuvent s’ouvrir avec d’autres
collectivités locales, des ONG et autres. L’année dernière, nous avons
signé des conventions avec la Tanzanie et vous avez vu les résultats.
Nous avons pu envoyer un grand nombre de nos bacheliers et des
terminalistes vers la Tanzanie. Ce qui est une bonne chose puisque c’est
un pays qui est proche des Comores mais que la plupart des comoriens
ignorent à part le fait que on va la bas pour faire le commerce. Si on
peut faire des ouvertures de ce genre, c’est un début du développement
pour notre pays. Nous avons avec des préfectures du Maroc des
coopérations dans le domaine de l’hydrolique, la culture, l’éducation…,
avec l’île de La Réunion bientôt nous allons signer une convention
cadre. Donc je pense que ce sont des choses qu’il faut encourager par
rapport à la région.
Par Dar Nadjah