Très dangereux Juge Rachadi Mchangama, partisan de la peine de mort

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Comment peut-on encore laisser sévir un tel magistrat dans les Tribunaux? Le jugement rendu le 2 novembre 2012 par la Cour d’Assises de M...

Comment peut-on encore laisser sévir un tel magistrat dans les Tribunaux?
Le jugement rendu le 2 novembre 2012 par la Cour d’Assises de Moroni et qui innocente et acquitte totalement le Général Salimou Mohamed Amiri et ses coaccusés, toutes personnes qui étaient injustement jetées en prison dans le cadre de l’affaire Combo Ayouba, du nom du Lieutenant-colonel assassiné le 13 juin 2010 par le régime politique d’Ahmed Sambi, qui jouait les prolongations à la Présidence de la République, donne froid au dos. Ce jugement est d’autant plus explicite sur les bouffonneries judiciaires des Comores qu’il fait apparaître montrent le Juge d’instruction Rachadi Mchangama sous son jour le plus dangereux, celui d’un magistrat incompétent, corrompu, instrumentalisé par Ahmed Sambi et bien entendu payé par lui. Le Juge Rachadi Mchangama lui-même reconnaît devant une Inspection du ministère de la Justice qu’au cours de ses singeries judiciaires sur le dossier en question, il était rémunéré par le Procureur Nidhoim Attoumane, «le frère de son frère», le Grand Docteur Sounhadj Attoumane, chantre éclairé et éclairant du crypto-sambisme. On sait donc que le Grand Docteur Sounhadj Attoumane ne peut agir sans l’ordre de son maître à penser, Ahmed Sambi. Dans le jugement rendu le 2 novembre 2012, on voit donc que le Juge Rachadi Mchangama ne travaillait pas pour l’intérêt du Droit et de la Justice, mais pourses intérêts personnels, qui ne peuvent être que matériels. Il a tout fait pour faire avouer aux accusés un crime qu’ils n’ont pas commis. Il a tout essayé. Dans une imparable, logique, il sera dit par la Cour d’Assises: «Compte tenu des motifs susvisés et parce que les accusations faites contre les accusés reposent uniquement et seulement sur des déclarations verbales, qu’aucune expertise ou travail scientifique capable de prouver la certitude des faits et de ce qui s’est passé n’a pas été faite ou réalisé, que de tout cela des zones d’ombre sont très nombreuses créant ainsi le doute». Merci, Monsieur le Juge d’instruction. Le Droit et la Justice vous remercient.
     
Il faudra aujourd’hui que le Juge Rachadi Mchangama explique aux Comoriens et même au reste du monde pourquoi il se déplaçait en pleine nuit, sans l’assistance d’un greffier, pour aller torturer moralement les accusés et leurs familles afin d’obtenir des aveux forcés. Que peut-il nous dire à ce sujet? Depuis quand et dans quel système judiciaire a-t-on déjà vu un Juge d’instruction agir dans la clandestinité totale, à l’insu du reste de l’appareil judiciaire? En plus, la Cour d’Assises de Moroni désavouera le Juge Rachadi Mchangama de la pire des manières par un constat cinglant: «Tout au long de l’enquête et débats à l’audience, il n’y a pas de vrai mobile pouvant justifier et pousser les accusés à commettre le crime». Ça, tous les Comoriens épris de Justice le savaient et le savent. Et ce mot en dit long sur la volonté de nuire constatée chez Ahmed Sambi et ses courtisans. Or, comme aime le rappeler l’analyste politique Saïd-Omar Allaoui sur cette affaire, on ne peut envisager la culpabilité d’un accusé sans preuves, ni mobile: «Dans une affaire judiciaire, criminelle surtout, on ne recherche pas UN coupable, mais LE coupable. Et pour retrouver LE coupable, il faut au moins trois choses: une victime (on l’a identifiée), l’arme du crime (on l’a retrouvée) et un mobile. Les Comores n’ont pas de compétences en matière de balistique. Pour le mobile, le Général était le supérieur hiérarchique du Lieutenant-colonel, qui n’avait même pas ses galons de Colonel, et encore moins de Général. Il n’y avait pas de compétition entre les deux hommes. Le Général n’avait aucune raison de faire assassiner le Lieutenant-colonel. Ça, ce sont les faits, le reste, c’est de la manipulation». En plus, les deux hommes s’entendaient très bien…
     
Or, ici, la Cour d’Assises de Moroni dit justement qu’il n’y a pas de mobile, donc pas de raison pour les accusés d’assassiner le Lieutenant-colonel Combo Ayouba. Personnellement, je sais que si un politicien comorien m’assassine ou me fait assassiner, ça sera parce que j’ai écrit quelque chose qui l’a froissé. Ça fait partie des choses qui arrivent, et si on demandera un jour, par exemple, à Ahmed Sambi pourquoi il m’a fait tuer, le mobile sera plus visible que la Tour Eiffel et la Statue de la Liberté réunies. Ne riez pas, car ça pourrait arriver.
     
Or, malgré tout ça, le Juge Rachadi Mchangama faisait tout pour faire fusiller devant le Port de Moroni le Général Salimou Mohamed Amiri, Mme Faouzia Miradji, Mohamed Mahamoud dit «Babylone», Youssouf Athoumani dit «Batterie» et Maoulida Mlindé dit «Ousso Oudou». Que vient faire la peine de mort dans un pays «propre» comme les Comores? Justement, le pays n’est pas si «propre» que ça car son système judiciaire peut condamner à mort et appliquer la peine de mort. Donc, si le jugement du 2 novembre 2012 avait eu lieu sous la présidence d’Ahmed Sambi, nos quatre frères et notre sœur précités auraient été fusillés pour raisons politiques à la suite d’une énorme bouffonnerie judiciaire. Et il y a pire: après l’acquittement total et définitif du Général Salimou Mohamed Amiri, on vit le Juge Rachadi Mchangama se faire ridiculiser en posant devant une caméra pour débiter un tas d’âneries contre le Général Salimou Mohamed Amiri et ses coaccusés. Il y a tellement d’amateurisme dans l’enregistrement de cette vidéo de la honte qu’on entend un Anjouanais dicter des phrases en langue anjouanaise à Superman Rachadi Mchangama. Il est d’ailleurs une question que personne ne se pose: est-ce que cet homme avait le droit de faire ça, en contestant ouvertement une décision de Justice rendue de manière collégiale et en public, une décision désormais revêtue de l’autorité de la chose jugée? Étant publiciste, je demande à mes frères et sœurs privatistes leur avis sur la question.
     
Aujourd’hui, il est clair que sans l’acharnement du Juge Rachadi Mchangama, agissant sur ordre d’Ahmed Sambi, personne n’aurait regardé en direction du Général Salimou Mohamed Amiri et de ses coaccusés après l’assassinat de Combo Ayouba, car ce dernier a été tué sur ordre d’Ahmed Sambi le 13 juin 2010, alors que l’ancien Président aurait dû avoir cédé Beït-Salam à un élu de Mohéli le 26 mai 2010. En plus, Ahmed Sambi n’a jamais pardonné le fait que le Général ait refusé l’entrée de ses mercenaires libyens dans le Camp militaire de Kandani. À l’époque, tout le monde demandait au Général Salimou Mohamed Amiri de le destituer, d’organiser une brève transition destinée à préparer l’élection d’un Mohélien à la présidence des Comores. Mais, avec son entêtement de garçon têtu de Dzahadjou-Hambou, le Général Salimou Mohamed Amiri répétait à ses visiteurs: «Je suis un républicain. Je ne peux pas faire ça». Le renversement d’Ahmed Sambi aurait été le premier coup d’État que j’aurais applaudi, et j’assume mon propos, sans langue de bois, ni hypocrisie. D’ailleurs, toute l’île de Mohéli aurait applaudi, beaucoup de gens auraient applaudi à la Grande-Comore, et les bacaristes et d’autres auraient fait la fête à Anjouan. Pas d’hypocrisie entre nous, voyons!
     
Le Juge Rachadi Mchangama, gravement impliqué à titre personnel dans un détournement de fonds quand il était stagiaire à la Direction des Impôts, poussa son «amour» pour le Général Salimou Mohamed Amiri jusqu’à créer pour sa victime un concept qu’aucun juriste au monde ne connaît: «Contrôle judiciaire surveillé». De fait, quand on analyse l’acharnement haineux du Juge Rachadi Mchangama envers le Général Salimou Mohamed Amiri, on a peur car cet homme dangereux est resté magistrat, même après avoir avoué qu’il a touché de l’argent de la part du Procureur Nidhoim Attoumane, Monsieur Frère, le «frère de son frère», le Grand Docteur Sounhadj Attoumane, le plus fidèle et le plus zélé des crypto-sambistes. À un moment donné, il a fallu tirer certaines choses au clair. Et c’est ainsi que regardant le Général Salimou Mohamed Amiri dans le blanc des yeux, je lui ai dit: «Mon Général, nous sommes entre hommes, entre frères. Je veux la vérité. Ce Juge Rachadi Mchangama, tu lui as piqué sa copine ou tu as des vues sur elle, et il le sait? Nous sommes entre nous, entre gens de “bonne famille” et tu sais que ce que tu me diras restera entre nous. Alors?». Il me dit une seule chose: «Je ne la connais pas».
     
Par la suite, il y a eu une grosse polémique quand, le jeudi 17 juillet 2014, dans les locaux de la Fondation Jean-Jaurès, à Paris, Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense, avait dit que l’affaire n’avait pas été jugée sur le fond et qu’il a juste été constaté un vice de procédure qui avait permis la mise en liberté des accusés. La publication du jugement a permis de constater que l’affaire a été jugée sur le fond et que le Général Salimou Mohamed Amiri et ses coaccusés ont été entièrement acquittés parce qu’ils sont innocents. Au cours d’une interview qu’il a accordée à notre site, Hamada Madi Boléro ne parle plus de vice de procédure, mais attend la demande de réintégration du Général Salimou Mohamed Amiri au sein de l’Armée nationale du Développement (AND). Il faudra signaler que le Général Salimou Mohamed Amiri est un officier général et qu’on ne place pas un officier général à la retraite, et surtout quand cette retraite ne s’accompagne d’aucune pension.

Par ARM
© www.lemohelien.com – Mardi 12 août 2014.
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