Le IVe sommet de la Commission de l'Océan Indien, initialement prévu fin juillet à Moroni, a eu lieu le samedi 23 août après avoir été ...
Le IVe sommet de la Commission de l'Océan Indien, initialement prévu fin juillet à Moroni, a eu lieu le samedi 23 août après avoir été reporté à cause du crash de l'avion d'Air Algérie ayant fait de nombreuses victimes françaises.
Si globalement, ce sommet a été un succès en ce qui concerne l'organisation, les résultats n'ont pas été à la hauteur pour la partie comorienne.
Certes tout n'a pas été parfait, mais les chefs d'Etat et de gouvernement ont apprécié l'accueil chaleureux qui leur a été réservé par les autorités et le peuple comorien.
La désorganisation et le protocole parfois désorientées dont la presse et certains responsables administratifs locaux ont été victimes n'ont pas été en mesure d'entacher le succès global du sommet.
Le peuple comorien peut donc s'en féliciter. Cependant, pour ce qui est des résultats en faveur des Comores, il n'y a pas lieu à se réjouir.
D'abord au niveau de la promotion du pays, rien n' a été fait. La diplomatie comorienne a choisi de faire de la question de Mayotte l'alpha et l'oméga du sommet, le problème et l'atout des Comores. Elle a oublié que face aux dirigeants de la région réunis ensemble pour la première fois en terre comorienne, il fallait mettre en avant nos atouts et potentialités au sein de la région, insister sur nos besoins, notamment économiques et sociaux et appelé à plus d'échanges et à une large libre circulation. Il fallait également rappeler à nos hôtes les efforts consentis depuis quelques années pour l'unité du pays et la stabilité avec tout le chemin parcouru.
Les Comores devaient aussi montrer un visage moins nombriliste en évoquant les enjeux communs et en apportant un appui à la candidature mauricienne à la tête de la francophonie. Mais à tout cela, notre diplomatie n'avait pas pensé. Résultat: notre démarche anticolonialiste, pourtant nécessaire, n'a eu l'aura nécessaire. Et aucun soutien de la part des chefs d'Etat et de gouvernement, ni du secrétaire général de la COI. Ikililou Dhinine a certes parlé de Mayotte, souhaité la suppression du visa Balladur, mais cela est resté dans le symbolique. Oui, le peuple comorien a applaudi naturellement, comme il le fait depuis 40 ans.
François Hollande, interpellé directement et vigoureusement par son homologue comoriens n'a même pas daigné répondre. Un coup dur pour notre diplomatie et pour le chef de l'Etat lui-même qui n'a pas réussi à constituer même en étant chez lui un lobbying autour de cette question.Et le le peuple comorien a vécu cela comme la pire des humiliations. Par conséquent, on ne peut pas parlé d'échec du sommet, mais de la partie comorienne dans la démarche qu'elle a choisie elle-même. Par
Par Ali Mmadi
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Si globalement, ce sommet a été un succès en ce qui concerne l'organisation, les résultats n'ont pas été à la hauteur pour la partie comorienne.
Certes tout n'a pas été parfait, mais les chefs d'Etat et de gouvernement ont apprécié l'accueil chaleureux qui leur a été réservé par les autorités et le peuple comorien.
La désorganisation et le protocole parfois désorientées dont la presse et certains responsables administratifs locaux ont été victimes n'ont pas été en mesure d'entacher le succès global du sommet.
Le peuple comorien peut donc s'en féliciter. Cependant, pour ce qui est des résultats en faveur des Comores, il n'y a pas lieu à se réjouir.
D'abord au niveau de la promotion du pays, rien n' a été fait. La diplomatie comorienne a choisi de faire de la question de Mayotte l'alpha et l'oméga du sommet, le problème et l'atout des Comores. Elle a oublié que face aux dirigeants de la région réunis ensemble pour la première fois en terre comorienne, il fallait mettre en avant nos atouts et potentialités au sein de la région, insister sur nos besoins, notamment économiques et sociaux et appelé à plus d'échanges et à une large libre circulation. Il fallait également rappeler à nos hôtes les efforts consentis depuis quelques années pour l'unité du pays et la stabilité avec tout le chemin parcouru.
Les Comores devaient aussi montrer un visage moins nombriliste en évoquant les enjeux communs et en apportant un appui à la candidature mauricienne à la tête de la francophonie. Mais à tout cela, notre diplomatie n'avait pas pensé. Résultat: notre démarche anticolonialiste, pourtant nécessaire, n'a eu l'aura nécessaire. Et aucun soutien de la part des chefs d'Etat et de gouvernement, ni du secrétaire général de la COI. Ikililou Dhinine a certes parlé de Mayotte, souhaité la suppression du visa Balladur, mais cela est resté dans le symbolique. Oui, le peuple comorien a applaudi naturellement, comme il le fait depuis 40 ans.
François Hollande, interpellé directement et vigoureusement par son homologue comoriens n'a même pas daigné répondre. Un coup dur pour notre diplomatie et pour le chef de l'Etat lui-même qui n'a pas réussi à constituer même en étant chez lui un lobbying autour de cette question.Et le le peuple comorien a vécu cela comme la pire des humiliations. Par conséquent, on ne peut pas parlé d'échec du sommet, mais de la partie comorienne dans la démarche qu'elle a choisie elle-même. Par
Par Ali Mmadi
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