C'est une vidéo diffusée sur un site internet de partage qui a attiré l'attention d'internautes et qui a été portée à la conna...
C'est une vidéo diffusée sur un site internet de partage qui a attiré l'attention d'internautes et qui a été portée à la connaissance des autorités. On y voit quatre enfants battus par un cinquième sur ordre de deux adolescents. Ceux-ci ont été mis en examen et écroué hier. Sur internet, le film s'arrête, pas le supplice.
Vahibé, petit quartier en marge de Mamoudzou, au-dessus de Passamainty. Il y a parfois quelques tensions. La commissariat a recensé une centaine de plaintes l'an passé. On y retrouve une jeunesse désœuvrée. Récemment, des policiers ont été caillassés. L'un d'eux a reçu un marteau au niveau du visage. Des violences urbaines qui n'ont rien à voir avec les faits sordides qui ont été portés à la connaissance des policiers il y a quelques jours. Tout est parti d'une vidéo diffusée sur un site spécialisé de partage. On y voit cinq enfants âgés de 8 à 13 ans qui jouent dans une rivière. Le plus grand s'amuse à couler les plus petits. C'est à ce moment qu'arrivent deux adolescents âgés de 17 ans. Ceux-ci vont alors s'en prendre violemment aux marmailles. Tandis que l'un des deux jeunes filme, l'autre coupe des branches avec son coupe-coupe. Le but : que les quatre enfants qui ont été coulés se vengent et frappent le plus grand. Ils ne veulent pas, mais s'exécutent sous la menace.
Un pas supplémentaire est franchi quand les deux adolescents coupent des feuilles urticantes et demandent aux plus jeunes de badigeonner leur dalon avec. L'horreur va s'amplifier quand l'un des deux instigateurs demande au grand de 13 ans de sodomiser les quatre marmailles. Celui qui filmait coupe la caméra. Mais les faits ont lieu. L'enquête a été rapide et a permis aux policiers de la brigade de sûreté urbaine de Mamoudzou d'identifier les deux auteurs principaux. Hier après-midi, ils ont été conduits au palais de justice pour y être présentés. Le parquet de Mamoudzou a alors ouvert une information judiciaire pour complicité de viol par instigation. Si l'auteur du viol est l'enfant de 13 ans, il y a été poussé par les deux adolescents qui le menaçaient. L'information judiciaire vise aussi la complicité de violence par instigation et le délit d'enregistrement. « Le fait de filmer sans intervenir est un délit », appuie le procureur de la République Joël Garrigue. Les deux jeunes ont par la suite été mis en examen par un juge d'instruction. L'un d'eux a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. L'autre a fait l'objet d'un placement en foyer pour mineurs délinquants. Ces jeunes, scolarisés, n'avaient, selon nos informations, jamais fait parler d'eux avant.
De notre envoyé spécial à Mayotte, Nicolas Goinard
Lu sur Clicanoo.re
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