France Mayotte l’avait annoncé dans son édition de jeudi dernier, une cellule dépressionnaire était en approche en provenance de la Tanzani...
France Mayotte l’avait annoncé dans son édition de jeudi dernier, une cellule dépressionnaire était en approche en provenance de la Tanzanie et était susceptible de se renforcer en atteignant la mer et les eaux chaudes du canal du Mozambique faisant craindre des perturbations lors du second tour des élections municipales. Et c’est exactement ce qui s’est produit puisque vendredi, la formation nuageuse est successivement passée du stade de dépression tropicale à tempête tropicale puis cyclone tropical. Il est devenu depuis, cyclone tropical intense mais c'est heureusement éloigné des côtes mahoraises.
Le temps sur le 101ème département a ainsi commencé à se dégrader très rapidement dès vendredi notamment en fin de journée pour atteindre son pic maximal samedi et dans la nuit de dimanche. Mais il s’agit là encore d’un petit miracle pour Mayotte car la trajectoire initiale du phénomène était donnée plein champ sur l’île. Or, les prévisionnistes ont pu annoncer dès samedi qu’il filerait vers le Sud épargnant ainsi le territoire d’un passage à la verticale. Le pire a donc une nouvelle fois été évité, car dimanche matin, le cyclone tropical Hellen affichait une pression atmosphérique de 965 hectopascals en son centre avec des vents atteignant les 200 kilomètres par heure.
Il conviendra toutefois de surveiller de très près le monstre qui incurve sa ligne et pourrait faire un looping pour remonter vers le Nord, ce qui est cependant fortement improbable. Mayotte restera ainsi sous influence pendant plusieurs jours, le temps que Hellen s’éloigne des côtes avec ses nuages de traine.
En attendant, l’alerte Orange a été déclenchée par la Préfecture dès samedi. Elle est aujourd'hui levée même nous restons en Vigilance cyclonique et Vigilance fortes houles. La prudence reste de rigueur.
Mayotte n’a donc pas été épargnée. Si aucune victime n’est à déplorer, les dégâts matériels sont quant à eux très importants et ce, partout à travers l’île où la voirie a terriblement souffert. De nombreux glissements de terrains ont été recensés tout comme les innombrables chutes d’arbres associées aux impressionnantes inondations et sorties de lits de rivières. A Mamoudzou, le trafic des barges a dû être limité samedi, les conditions de mer étant devenues infernales. Au port de plaisance, les corps morts n’ont pas résisté et de nombreux bateaux ont rompu leurs amarres pour se fracasser sur les rochers lorsqu’ils n’ont pas tout simplement sombré. A Dzaoudzi, le quai Issoufali a été fermé, le ponton s’était, quant à lui, transformé en serpent de mer faisant de véritables bonds dans l’eau envoyant là encore par le fond de nombreuses embarcations.
Au lendemain de Hellen, la facture va donc être salée et il sera bien difficile d’évaluer les dégâts dont il est cependant d’ores et déjà permis de dire qu’ils sont considérables. Et les dommages collatéraux devront être pris en considération à l’instar du trafic aérien. Ainsi, hier matin, le directeur de l’aéroport de Pamandzi, Daniel Lefevre, annonçait alors que le cyclone s’éloignait des côtes : “en raison des fortes intempéries liées au cyclone HELLEN aucun vol ne pourra avoir lieu ce dimanche 30 mars au départ et à l’arrivée sur l’aéroport de Mayotte. Nous invitons les passagers à prendre contact dès lundi matin avec leur agence de voyage ou directement avec la compagnie aérienne.”
Voirie défoncée, caniveaux emportés, arbres abattus, habitations inondées, glissements de terrains, plages emportées, maisons et véhicules endommagés, Hellen laissera derrière lui des cicatrices profondes mais encore une fois, elles auraient pu être bien plus dramatiques au regard de l’insalubrité globale du territoire et de l’effrayante précarité d’une immense couche de la population.
Source : FRANCE MAYOTTE matin / Samuel Boscher
Le temps sur le 101ème département a ainsi commencé à se dégrader très rapidement dès vendredi notamment en fin de journée pour atteindre son pic maximal samedi et dans la nuit de dimanche. Mais il s’agit là encore d’un petit miracle pour Mayotte car la trajectoire initiale du phénomène était donnée plein champ sur l’île. Or, les prévisionnistes ont pu annoncer dès samedi qu’il filerait vers le Sud épargnant ainsi le territoire d’un passage à la verticale. Le pire a donc une nouvelle fois été évité, car dimanche matin, le cyclone tropical Hellen affichait une pression atmosphérique de 965 hectopascals en son centre avec des vents atteignant les 200 kilomètres par heure.
Il conviendra toutefois de surveiller de très près le monstre qui incurve sa ligne et pourrait faire un looping pour remonter vers le Nord, ce qui est cependant fortement improbable. Mayotte restera ainsi sous influence pendant plusieurs jours, le temps que Hellen s’éloigne des côtes avec ses nuages de traine.
En attendant, l’alerte Orange a été déclenchée par la Préfecture dès samedi. Elle est aujourd'hui levée même nous restons en Vigilance cyclonique et Vigilance fortes houles. La prudence reste de rigueur.
Mayotte n’a donc pas été épargnée. Si aucune victime n’est à déplorer, les dégâts matériels sont quant à eux très importants et ce, partout à travers l’île où la voirie a terriblement souffert. De nombreux glissements de terrains ont été recensés tout comme les innombrables chutes d’arbres associées aux impressionnantes inondations et sorties de lits de rivières. A Mamoudzou, le trafic des barges a dû être limité samedi, les conditions de mer étant devenues infernales. Au port de plaisance, les corps morts n’ont pas résisté et de nombreux bateaux ont rompu leurs amarres pour se fracasser sur les rochers lorsqu’ils n’ont pas tout simplement sombré. A Dzaoudzi, le quai Issoufali a été fermé, le ponton s’était, quant à lui, transformé en serpent de mer faisant de véritables bonds dans l’eau envoyant là encore par le fond de nombreuses embarcations.
Au lendemain de Hellen, la facture va donc être salée et il sera bien difficile d’évaluer les dégâts dont il est cependant d’ores et déjà permis de dire qu’ils sont considérables. Et les dommages collatéraux devront être pris en considération à l’instar du trafic aérien. Ainsi, hier matin, le directeur de l’aéroport de Pamandzi, Daniel Lefevre, annonçait alors que le cyclone s’éloignait des côtes : “en raison des fortes intempéries liées au cyclone HELLEN aucun vol ne pourra avoir lieu ce dimanche 30 mars au départ et à l’arrivée sur l’aéroport de Mayotte. Nous invitons les passagers à prendre contact dès lundi matin avec leur agence de voyage ou directement avec la compagnie aérienne.”
Voirie défoncée, caniveaux emportés, arbres abattus, habitations inondées, glissements de terrains, plages emportées, maisons et véhicules endommagés, Hellen laissera derrière lui des cicatrices profondes mais encore une fois, elles auraient pu être bien plus dramatiques au regard de l’insalubrité globale du territoire et de l’effrayante précarité d’une immense couche de la population.
Source : FRANCE MAYOTTE matin / Samuel Boscher