L'État franchit le Rubicon et rompt le pacte républicain et démocratique. De source bien informée, la Coordination des Élèves des ...
L'État franchit le Rubicon et rompt le pacte républicain et démocratique.
De source bien informée, la Coordination des Élèves des Lycées et Collèges, après examen des promesses faites par le ministre de l'Éducation nationale, n'a pas été convaincue de l'engagement du gouvernement à satisfaire leurs revendications légitimes. C'est ainsi que ce vendredi 7 mars 2014, dès le matin, les élèves ont de nouveau occupé les principaux axes de Moroni, la capitale des Comores. Ce face-à-face entre, d'un côté, les élèves à mains nues et, d'autre part, les Forces Armées en état de guerre, mobilisées, surarmées et suréquipées, crée une vive inquiétude au sein de la population. La confiance est rompue aussi bien entre les élèves et leur ministre qu'entre le peuple et ce régime politique qui, il est vrai, depuis trois ans, s'est plus occupé à s'enrichir de manière illicite, ostensible et outrancière qu'à résoudre les problèmes des Comoriens et à répondre aux attentes de la nation comorienne.
Cette situation explosive et déplorable n'est que la conséquence logique de la mauvaise gouvernance et de la mauvaise foi dont ont fait preuve les régimes politiques regrettables d'Ahmed Abdallah Sambi et d'Ikililou Dhoinine. Nous constatons une violation répétée de la Constitution, notre Loi fondamentale, un mépris et une marginalisation des autres institutions de la République, comme c'est le cas de la Cour constitutionnelle, mais surtout un manquement et une désinvolture dont fait preuve la «représentation nationale», appartenant désormais aux lobbies mafieux et au non au peuple, une «représentation nationale» qui n'agit que pour assouvir les desseins de ses occupants et de leurs maîtres.
Le constat portant sur la rupture du pacte républicain est sans appel. Le principe démocratique est aux abonnés absents. Les éléments d'expression de la libre volonté populaire sont interdits par le régime politique actuel, et c'est pour cette raison que nous nous retrouvons devant cette confrontation, qui demeure le seul moyen d'expression possible face à un Président autiste et à un gouvernement constipé, corrompu et incompétent.
Le régime politique d'Ikililou Dhoinine, en trois ans de gouvernance, a mis à mal la cohésion nationale, mis en péril la paix sociale, et ébranlé les équilibres institutionnels et régionaux. Pour un Président élu dans des conditions très contestables et contestées, et qui n'a pas su préserver le consensus démocratique, la facture est salée. Il serait logique qu'il en tire toutes les conséquences constitutionnelles, institutionnelles et politiques, pour ne pas conduire le pays dans un engrenage de guerre civile qui entacherait davantage et à jamais la présidence dévolue à un Comorien d'origine mohélienne.
Ce gouvernement, qui n'a jamais eu, ni légitimité, ni légalité, vient de perdre clairement, totalement et définitivement toute crédibilité – si tant est qu'il en a déjà eu – aux yeux de l'opinion publique nationale et internationale.
Nous suivons avec le plus grand intérêt et la plus grande inquiétude le déroulement des événements, et ne manquerons pas de réagir en conséquence, si besoin est. Nous espérons que le régime politique en place saura faire montre de retenue et de sang-froid, pour s'engager dans une voie de dialogue sincère et constructif.
Cette situation explosive et déplorable n'est que la conséquence logique de la mauvaise gouvernance et de la mauvaise foi dont ont fait preuve les régimes politiques regrettables d'Ahmed Abdallah Sambi et d'Ikililou Dhoinine. Nous constatons une violation répétée de la Constitution, notre Loi fondamentale, un mépris et une marginalisation des autres institutions de la République, comme c'est le cas de la Cour constitutionnelle, mais surtout un manquement et une désinvolture dont fait preuve la «représentation nationale», appartenant désormais aux lobbies mafieux et au non au peuple, une «représentation nationale» qui n'agit que pour assouvir les desseins de ses occupants et de leurs maîtres.
Le constat portant sur la rupture du pacte républicain est sans appel. Le principe démocratique est aux abonnés absents. Les éléments d'expression de la libre volonté populaire sont interdits par le régime politique actuel, et c'est pour cette raison que nous nous retrouvons devant cette confrontation, qui demeure le seul moyen d'expression possible face à un Président autiste et à un gouvernement constipé, corrompu et incompétent.
Le régime politique d'Ikililou Dhoinine, en trois ans de gouvernance, a mis à mal la cohésion nationale, mis en péril la paix sociale, et ébranlé les équilibres institutionnels et régionaux. Pour un Président élu dans des conditions très contestables et contestées, et qui n'a pas su préserver le consensus démocratique, la facture est salée. Il serait logique qu'il en tire toutes les conséquences constitutionnelles, institutionnelles et politiques, pour ne pas conduire le pays dans un engrenage de guerre civile qui entacherait davantage et à jamais la présidence dévolue à un Comorien d'origine mohélienne.
Ce gouvernement, qui n'a jamais eu, ni légitimité, ni légalité, vient de perdre clairement, totalement et définitivement toute crédibilité – si tant est qu'il en a déjà eu – aux yeux de l'opinion publique nationale et internationale.
Nous suivons avec le plus grand intérêt et la plus grande inquiétude le déroulement des événements, et ne manquerons pas de réagir en conséquence, si besoin est. Nous espérons que le régime politique en place saura faire montre de retenue et de sang-froid, pour s'engager dans une voie de dialogue sincère et constructif.
Par Kamal Abdallah
Porte-parole du Collectif pour la Défense de la Démocratie aux Comores.