Le vice-recteur, François Coux, a envoyé à la presse un communiqué qui a également été traduit en shimaoré afin que le message passe auprè...
Le vice-recteur, François Coux, a envoyé à
la presse un communiqué qui a également été traduit en shimaoré afin que
le message passe auprès du plus grand nombre.
Et le message est particulièrement solennel. “Les établissements scolaires doivent retrouver un fonctionnement normal, dans l'intérêt des élèves et des familles. Aujourd'hui, nous constatons une absence massive des élèves, pourtant les transports scolaires sont assurés à 100%. Il convient donc que les élèves et que les familles prennent conscience des enjeux d'une scolarité réussie et que dès demain, vendredi 8 novembre, l'ensemble des collégiens et des lycéens de Mayotte soit en classe.” Le ton est comme dit plus haut solennel et ne parvient pas à masquer l'inquiétude.
Car cela fait maintenant 6 jours pleins que les cours ne sont plus assurés et que la grande majorité des établissements sont fermés. Mais tous ne sont pas en grève et une forme de résistance s'organise. Ainsi, hier matin, le proviseur du collège de Dembéni a fait placer un abri bus devant le portail de son établissement afin que les personnels grévistes ne puissent pas cadenasser les grilles. Le système a fonctionné et comme tous les jours, les enfants ont pu suivre leurs cours, certes de manière perturbée. Le cross annuel faisant participer près de 600 enfants sera d'ailleurs bien organisé aujourd'hui.
Mais encore, du côté du lycée Younoussa Bamana à Mamoudzou où l'accueil des lycéens est réduit à zéro en raison des accès fermés, un enseignant a pris le parti de sortir dehors et d'assurer ses cours sur le trottoir. Ce n'est pas la meilleure des manières d'apprendre, mais le professeur voit le temps filer et s'inquiète pour un programme qui ne sera pas respecté. Pas de chaises, pas de tables, pas de tableau noir, mais le sol, le bruit des voitures et l'envie de transmettre et d'apprendre malgré des conditions de travail difficiles, tel était le coquetel qui cuisait sous le soleil. Au programme d'hier dans la chaleur et la poussière, cours de sciences physiques durant 1 heure. Et l'enseignant s'est bien évidemment adressé à des élèves plus distraits que d'habitude mais l'envie était là. L'initiative déplaira à certains manifestants, mais parfois, la vocation est plus forte que tout. Si la situation perdure, il faudra s'attendre comme lors de chaque grève, à voir des enfants dans les rues pour faire entendre leur mécontentement. Nombreux sont ceux à vouloir reprendre le chemin des salles de classe et ils sont prêts à le faire savoir…
Source : KTV
Et le message est particulièrement solennel. “Les établissements scolaires doivent retrouver un fonctionnement normal, dans l'intérêt des élèves et des familles. Aujourd'hui, nous constatons une absence massive des élèves, pourtant les transports scolaires sont assurés à 100%. Il convient donc que les élèves et que les familles prennent conscience des enjeux d'une scolarité réussie et que dès demain, vendredi 8 novembre, l'ensemble des collégiens et des lycéens de Mayotte soit en classe.” Le ton est comme dit plus haut solennel et ne parvient pas à masquer l'inquiétude.
Car cela fait maintenant 6 jours pleins que les cours ne sont plus assurés et que la grande majorité des établissements sont fermés. Mais tous ne sont pas en grève et une forme de résistance s'organise. Ainsi, hier matin, le proviseur du collège de Dembéni a fait placer un abri bus devant le portail de son établissement afin que les personnels grévistes ne puissent pas cadenasser les grilles. Le système a fonctionné et comme tous les jours, les enfants ont pu suivre leurs cours, certes de manière perturbée. Le cross annuel faisant participer près de 600 enfants sera d'ailleurs bien organisé aujourd'hui.
Mais encore, du côté du lycée Younoussa Bamana à Mamoudzou où l'accueil des lycéens est réduit à zéro en raison des accès fermés, un enseignant a pris le parti de sortir dehors et d'assurer ses cours sur le trottoir. Ce n'est pas la meilleure des manières d'apprendre, mais le professeur voit le temps filer et s'inquiète pour un programme qui ne sera pas respecté. Pas de chaises, pas de tables, pas de tableau noir, mais le sol, le bruit des voitures et l'envie de transmettre et d'apprendre malgré des conditions de travail difficiles, tel était le coquetel qui cuisait sous le soleil. Au programme d'hier dans la chaleur et la poussière, cours de sciences physiques durant 1 heure. Et l'enseignant s'est bien évidemment adressé à des élèves plus distraits que d'habitude mais l'envie était là. L'initiative déplaira à certains manifestants, mais parfois, la vocation est plus forte que tout. Si la situation perdure, il faudra s'attendre comme lors de chaque grève, à voir des enfants dans les rues pour faire entendre leur mécontentement. Nombreux sont ceux à vouloir reprendre le chemin des salles de classe et ils sont prêts à le faire savoir…
Source : KTV