Le fils d’Abdoulaye Wade, ancien président sénégalais, était entendu par la Cour de répression de l'enrichissement illicite, le mardi 15...
Le fils d’Abdoulaye Wade, ancien président sénégalais, était entendu par la Cour de répression de l'enrichissement illicite, le mardi 15 octobre 2013. L'audience a duré toute la journée et une partie de la nuit. Karim Wade a de nouveau été interrogé sur son empire financier, estimé à un milliard d'euros, près de 700 milliards de francs CFA, mais aussi sur une deuxième accusation : elle concerne des virements réalisés sur plusieurs comptes bancaires à Monaco. En attendant, le fils Wade reste en prison pour les six prochains mois.
Avec la correspondante de RFI à Dakar, Carine Frenk
Il était un peu plus de deux heures du matin quand le prisonnier le plus célèbre du Sénégal a été reconduit à la prison de Rebeus, après avoir passé plus de 16 heures dans les locaux de la commission d’instruction de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
Ses avocats affirment que les juges n’ont aucune preuve des accusations qu’ils avancent. « Rien ne se fait en conformité avec la loi, c’est très grave, explique ainsi l’un d’entre eux. Le procureur spécial a demandé une seconde inculpation suite aux comptes bancaires trouvés à Monaco. Mais il s’agit du même patrimoine, ce n’est pas un nouveau délit. Si les juges n’avaient pas bouclé leur enquête, ils devaient le remettre en liberté au lieu d’instrumentaliser la justice ».
Six mois de préventive supplémentaire
Finalement la commission d’instruction en a décidé autrement et Karim Wade s’est vu notifié une seconde implication en ce jour de Tabaski et un second mandat de dépôt qui va prolonger sa détention provisoire de six mois encore. « Les avocats de Karim Wade se sont lancés dans une bataille de procédure parce qu’ils n’ont plus que ça, répond une source proche de l’enquête, nous on sait ce que Karim Wade et ses co-accusés ont fait ; c’était une petite mafia, une bande de faussaire, il faut bien qu’ils en répondent devant la justice ».
Deux des co-accusés de Karim Wade ont été relâchés mardi : l'agent comptable Boubacar Konaté et le journaliste Cheikh Diallo. Tous les deux ont bénéficié d’une mesure de liberté provisoire. Par RFI
Il était un peu plus de deux heures du matin quand le prisonnier le plus célèbre du Sénégal a été reconduit à la prison de Rebeus, après avoir passé plus de 16 heures dans les locaux de la commission d’instruction de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
Ses avocats affirment que les juges n’ont aucune preuve des accusations qu’ils avancent. « Rien ne se fait en conformité avec la loi, c’est très grave, explique ainsi l’un d’entre eux. Le procureur spécial a demandé une seconde inculpation suite aux comptes bancaires trouvés à Monaco. Mais il s’agit du même patrimoine, ce n’est pas un nouveau délit. Si les juges n’avaient pas bouclé leur enquête, ils devaient le remettre en liberté au lieu d’instrumentaliser la justice ».
Six mois de préventive supplémentaire
Finalement la commission d’instruction en a décidé autrement et Karim Wade s’est vu notifié une seconde implication en ce jour de Tabaski et un second mandat de dépôt qui va prolonger sa détention provisoire de six mois encore. « Les avocats de Karim Wade se sont lancés dans une bataille de procédure parce qu’ils n’ont plus que ça, répond une source proche de l’enquête, nous on sait ce que Karim Wade et ses co-accusés ont fait ; c’était une petite mafia, une bande de faussaire, il faut bien qu’ils en répondent devant la justice ».
Deux des co-accusés de Karim Wade ont été relâchés mardi : l'agent comptable Boubacar Konaté et le journaliste Cheikh Diallo. Tous les deux ont bénéficié d’une mesure de liberté provisoire. Par RFI