Des associations et un parti politique comoriens ont annoncé lundi qu’ils allaient déposer plainte à Paris, après la tentative de coup...
Des associations et un parti politique
comoriens ont annoncé lundi qu’ils allaient déposer plainte à Paris,
après la tentative de coup d’Etat du 20 avril aux Comores à laquelle
auraient participé des Français et des Franco-Comoriens.
«Nous
allons déposer plainte mardi à Paris contre X pour tentative de coup
d’Etat et déstabilisation des Comores», a déclaré à l’AFP Saïd Larifou,
président du Rassemblement pour une initiative de développement avec la
jeunesse avertie (RIDJA, parti politique comorien d’opposition).
«Ce
dépôt de plainte est justifié par le code pénal français dès lors que
des Français ou des étrangers installés en France sont impliqués dans
des opérations de déstabilisation d’un pays», a-t-il ajouté.
Une
quinzaine de personnes, dont des étrangers, notamment un Français et des
Congolais de la RDC, ont été arrêtés pour leur implication supposée
dans la tentative de coup d’Etat déjouée aux Comores.
Selon
Mohamed Halifa, secrétaire général du parti majoritaire UPDC, le
Français est «Patrick Klein, un ancien de Bob Denard», célèbre
mercenaire français auteur d’un coup d’Etat aux Comores en 1995, décédé
en 2007.
Parmi les Comoriens arrêtés figure Mahamoud Ahmed Abdallah, fils de l’ancien président Ahmed Abdallah décédé en 1989,
présenté comme le principal bénéficiaire du «complot».
«La France a
les moyens et la compétence pour mener une enquête, alors qu’il n’est
pas sûr que celle ouverte aux Comores, qui est directement gérée par la
présidence, soit sérieuse et crédible et aboutisse à la vérité», a
souligné M. Larifou.
La plainte sera déposée par le RIDJA et trois
associations, Comores Espoir, le Parlement des jeunes de Comores et les
Amis des Comores, qui se sont aussi portées partie civiles dans le
cadre de l’enquête ouverte aux Comores, selon M. Larifou.
Selon la
présidence comorienne, l’objectif de l’opération était «le renversement
de l’autorité élue démocratiquement et le changement par la force du
cadre institutionnel». Le but aurait été de mettre fin à la présidence
tournante entre les trois îles de l’archipel instaurée depuis 2002. Mais
peu de détails ont filtré sur cette mystérieuse affaire.
Issu de l’île de Mohéli, Ikililou Dhoinine avait été élu pour cinq ans, en décembre 2010, président de l’Union des Comores. Avec AFP
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