Pendant 1 heure et 45 minutes, le gouverneur de l’île autonome d’Anjouan, SE Anissi Chamsidine, a brossé un tableau de sa politique tou...
Pendant
1 heure et 45 minutes, le gouverneur de l’île autonome d’Anjouan, SE
Anissi Chamsidine, a brossé un tableau de sa politique touchant
plusieurs domaines. De l’affaire ONICOR à l’opération Riyali en passant
par la rentrée scolaire et d’autres sujets touchant la religion, le chef
exécutif de l’île a répondu aux questions des journalistes présents. Un
exercice qui s’est déroulé cet après-midi au siège de Dar-Nadjah à
Patsy.
Sur le dossier d’ONICOR, le gouverneur a été explicite : cet organisme
d’Etat achète le riz des opérateurs pour le vendre aux autres
opérateurs économiques qui à leur tour vendent ce produit au public. Un
processus qui double le prix de vente dans la finalité. D’où sa
contestation autour du monopole que jouit ONICOR sur la
commercialisation de riz. Ila ajouté que la Constitution du pays
encourage le secteur privé. Il se demande ainsi le pourquoi d’agir
autrement dans ce cas précis.
S’agissant de l’argent collecté au compte d’opération Riyali, le
gouverneur Anissi Chamsidine sollicite une remise officielle de ladite
somme sous forme d’une cérémonie prenant le public Anjouanais comme
témoin. Pour lui, cette somme collectée provient des poches des
Anjouanais, toute couche sociale confondue. Or, c’est normal que la
remise soit faite en leur présence pour que ces mêmes personnes puissent
éventuellement répondre à un autre appel de générosité.
Autre point fort : le « Sambiisme ». De manière philosophique, le
gouverneur a soutenu que celui qui n’a pas de référence, ne s’évolue
pas. Pour lui, ce qu’il est aujourd’hui il le dédie à l’ex-président de
la République, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Il n’a pas caché son
attachement à Mohamed Sambi en affirmant : « je suis un produit de
Sambi ».
Il a, par ailleurs, demandé au gouvernement central de s’asseoir
autour d’une table pour trouver des solutions aux problèmes de fonds au
lieu que de polariser sur des sujets périphériques. Dans la même
perspective, le gouverneur souhaite que les notables et les hommes
religieux viennent à Anjouan pour un échange de vues sur divers thèmes.
La rentrée scolaire, la privatisation des Télécoms et la religion ont
aussi été abordés lors de cet exercice de face à la presse.
Dar Nadjah
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