Dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, le collectif algérien de la société civile a o...
Dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, le collectif algérien de la société civile a organisé, hier, à l’hôtel El Aurassi, une conférence panafricaine contre le retour du colonialisme en Afrique qui menace les souverainetés nationales.
Cette rencontre est une occasion de revisiter l'histoire du continent africain, dont nombre de mouvements de libération de pays frères, aujourd'hui souverains, ont reçu le soutien politique, moral et matériel aussi bien de la Révolution algérienne que de l'Algérie indépendante. Présidée par M. Mohamed Mahrez Lamari, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), cette rencontre organisée durant deux jours (les 8 et 9 juillet), par le Collectif algérien de la société civile, membre du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique, a vu la participation de l'ancien Premier ministre et ancien président de l'Assemblé populaire du Mali, M. Ibrahim Boubacar Keita, l'ancien ministre des îles Comores, M. Yousouf Said Soilihi, l'ancienne ministre de la Culture du Mali, Mme Aminatou Drahman Traoré, et des représentants du Sahara occidental, ainsi que des personnalités nationales. Intervenant lors de l'ouverture des travaux de la conférence, le président du CNASPS a affirmé que «le colonialisme que nous avons vécu hier et que nous avons chassé de nos territoires, essaie de revenir par tous les moyens et sous de nouvelles formes». Ce colonialisme, selon lui, «tente de fabriquer des conditions pour déstabiliser les souverainetés nationales, l'intégrité territoriale pour nous déposséder de notre histoire, de nos valeurs et de nos richesses naturelles», a-t-il précisé. «Le colonialisme d’hier vaincu et bouté hors de nos territoires, entreprend aujour-d'hui, sous divers aspects et à l'occasion de circonstances préfabriquées, un retour prédateur et menaçant pour nos souverainetés nationales», a ajouté M. Lamari. «Ce même néocolonialisme pousse l'insolence et le mépris jusqu'à attenter, sans vergogne, à nos libertés, aux droits humains et à l'indépendance de notre décision politique» a-t-il expliqué. Ce dernier a estimé que «l'indépendance de l'Afrique sera incomplète tant que le Sahara occidental n'est pas indépendant». Le premier responsable du CNASPS a précisé qu’«à travers cette rencontre nous proclamons avec force notre soutien à la cause palestinienne», dit-il et «au droit du peuple palestinien à un Etat souverain avec pour capitale El Qods». Le néocolonialisme multiforme, souvent brutal et arrogant, ajoute-il, «annihile tous les programmes nationaux légitimes de développement», «privant nos peuples d'une promotion sociale programmée dans leurs mouvements d'émancipation». Les travaux de la conférence panafricaine contre le retour du colonialisme en Afrique prendront fin aujourd’hui, par la lecture d’une déclaration qui sera adoptée par les participants en vue de consolider le «Front africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique0».
Sihem Oubraham
Sihem Oubraham
M. Ibrahim Boubacar Keita, ancien Premier ministre et ancien président de l'assemblée populaire du Mali
“L'Algérie restera le symbole du courage et de la dignité pour les peuples d'Afrique”
«Le peuple algérien peut s'enorgueillir d'avoir remporté d'immenses victoires dans l'édification d'une nation-phare qui continue à porter le flambeau de la liberté et de l'indépendance», a déclaré, hier, l'ancien Premier ministre et ancien président de l'Assemblé populaire du Mali, M. Ibrahim Boubacar Keita. Intervenant lors de la conférence panafricaine contre le retour du colonialisme en Afrique qui menace les souverainetés nationales, il a témoigné que «l'Algérie restera le symbole du courage et de la dignité pour les peuples d'Afrique et du monde». Evoquant les mérites de la diplomatie algérienne durant les années 1970, M. Keita a rappelé les temps forts de celle-ci lorsque le régime raciste de l'apartheid fut expulsé, à l'initiative de l'Algérie, de l'Assemblée générale des Nations unies, en signe de solidarité avec le peuple sud-africain. Evoquant les menaces qui pèsent aujourd'hui sur les peuples africains, M. Ibrahim Boubacar Keita a expliqué le fait que « tout soit fait pour dévaloriser le nationalisme africain, décourager les peuples afin qu'ils renoncent à leur souveraineté et cèdent leurs richesses aux puissants du monde». «L'Afrique demeure, plus qu'hier, un enjeu fondamental dans les nouvelles réalités opposant les puissances extracontinentales», dit-il. «On dit que l'Afrique est pauvre. Si tel était le cas, pourquoi alors tout le monde se rue sur notre continent? », s'est-il interrogé. Selon lui, la nouvelle forme de colonisation, ne se traduira pas par l'occupation des terres africaines, mais se manifestera «subtilement», à travers des «mécanismes prétendument objectifs et des interventions légitimées par le Conseil de sécurité de l'ONU pour changer les dirigeants en place», a-t-il développé. Evoquant la crise malienne, M. Keita a estimé que «le Mali s'est effondré» le 22 mars 2012, «sous les coups de boutoir de jeunes officiers subalternes qui ont fomenté un coup d'Etat». Dans ce sillage, il a réitéré son appel à «refonder une nouvelle démocratie dans ce pays, qui sera axée sur la justice sociale et l'Etat de droit», «car il y va de la stabilité de la région», a-t-il souligné.
S. O.
“L'Algérie restera le symbole du courage et de la dignité pour les peuples d'Afrique”
«Le peuple algérien peut s'enorgueillir d'avoir remporté d'immenses victoires dans l'édification d'une nation-phare qui continue à porter le flambeau de la liberté et de l'indépendance», a déclaré, hier, l'ancien Premier ministre et ancien président de l'Assemblé populaire du Mali, M. Ibrahim Boubacar Keita. Intervenant lors de la conférence panafricaine contre le retour du colonialisme en Afrique qui menace les souverainetés nationales, il a témoigné que «l'Algérie restera le symbole du courage et de la dignité pour les peuples d'Afrique et du monde». Evoquant les mérites de la diplomatie algérienne durant les années 1970, M. Keita a rappelé les temps forts de celle-ci lorsque le régime raciste de l'apartheid fut expulsé, à l'initiative de l'Algérie, de l'Assemblée générale des Nations unies, en signe de solidarité avec le peuple sud-africain. Evoquant les menaces qui pèsent aujourd'hui sur les peuples africains, M. Ibrahim Boubacar Keita a expliqué le fait que « tout soit fait pour dévaloriser le nationalisme africain, décourager les peuples afin qu'ils renoncent à leur souveraineté et cèdent leurs richesses aux puissants du monde». «L'Afrique demeure, plus qu'hier, un enjeu fondamental dans les nouvelles réalités opposant les puissances extracontinentales», dit-il. «On dit que l'Afrique est pauvre. Si tel était le cas, pourquoi alors tout le monde se rue sur notre continent? », s'est-il interrogé. Selon lui, la nouvelle forme de colonisation, ne se traduira pas par l'occupation des terres africaines, mais se manifestera «subtilement», à travers des «mécanismes prétendument objectifs et des interventions légitimées par le Conseil de sécurité de l'ONU pour changer les dirigeants en place», a-t-il développé. Evoquant la crise malienne, M. Keita a estimé que «le Mali s'est effondré» le 22 mars 2012, «sous les coups de boutoir de jeunes officiers subalternes qui ont fomenté un coup d'Etat». Dans ce sillage, il a réitéré son appel à «refonder une nouvelle démocratie dans ce pays, qui sera axée sur la justice sociale et l'Etat de droit», «car il y va de la stabilité de la région», a-t-il souligné.
S. O.
M. Yousouf Said Soilihi, ancien ministre des îles Comores:
“Le colonialisme a détruit nos structures mentales”
L'ancien ministre des îles Comores, M. Yousouf Said Soilihi, a refusé, hier, le discours de l'ancienne puissance coloniale, notamment la France, sur le rôle positif de la colonisation. Dans son allocution, prononcée à l’occasion de l’ouverture des travaux de la conférence panafricaine, M. Yousouf Said Soilihi a affirmé : «Ils nous parlent du rôle positif de la colonisation, alors qu'ils nous ont acculturé et ont spolié nos richesses tout au long de l'occupation de nos terres». «Alors, pour nous, nous parlons de la criminalisation du colonialisme pour mettre à nu toutes les barbaries commises par lui», a-t-il souligné. Il a témoigné que «le colonialisme qui a détruit nos structures mentales et pillé nos richesses requiert un droit d'inventaire ».
S. O.
“Le colonialisme a détruit nos structures mentales”
L'ancien ministre des îles Comores, M. Yousouf Said Soilihi, a refusé, hier, le discours de l'ancienne puissance coloniale, notamment la France, sur le rôle positif de la colonisation. Dans son allocution, prononcée à l’occasion de l’ouverture des travaux de la conférence panafricaine, M. Yousouf Said Soilihi a affirmé : «Ils nous parlent du rôle positif de la colonisation, alors qu'ils nous ont acculturé et ont spolié nos richesses tout au long de l'occupation de nos terres». «Alors, pour nous, nous parlons de la criminalisation du colonialisme pour mettre à nu toutes les barbaries commises par lui», a-t-il souligné. Il a témoigné que «le colonialisme qui a détruit nos structures mentales et pillé nos richesses requiert un droit d'inventaire ».
S. O.
Mme Aminatou Drahman Traoré, ancienne ministre de la culture du Mali
“Donnons aux jeunes l'occasion de participer au développement de leur pays”
L'ancienne ministre de la Culture du Mali, Mme Aminatou Drahman Traoré, a affirmé, hier, que «le développement des pays africains ne pouvait se faire avec des pays sous tutelle», mettant en exergue la nécessité de «faire confiance aux jeunes en leur donnant l'occasion de participer au développement de leur pays pour qu'ils puissent profiter eux-mêmes de ses richesses».
L’ancienne ministre de la Culture du Mali a souligné la nécessité de «puiser dans le terreau fertile de la culture et dans les valeurs africaines», «pour arriver à créer une révolution éthique et morale et ainsi sortir du sous-développement, de la dépendance et de l'immixtion étrangère», a-t-elle affir- mé.
«Il est nécessaire également de reposer la question de la place de la femme dans les sociétés africaines, pas en terme d'égalité seulement, mais aussi en terme de justice, car les femmes d'Afrique sont les porteuses de valeurs, indispensables pour la préservation de la paix et du développement», a-t-elle recommandé.
S. O.
“Donnons aux jeunes l'occasion de participer au développement de leur pays”
L'ancienne ministre de la Culture du Mali, Mme Aminatou Drahman Traoré, a affirmé, hier, que «le développement des pays africains ne pouvait se faire avec des pays sous tutelle», mettant en exergue la nécessité de «faire confiance aux jeunes en leur donnant l'occasion de participer au développement de leur pays pour qu'ils puissent profiter eux-mêmes de ses richesses».
L’ancienne ministre de la Culture du Mali a souligné la nécessité de «puiser dans le terreau fertile de la culture et dans les valeurs africaines», «pour arriver à créer une révolution éthique et morale et ainsi sortir du sous-développement, de la dépendance et de l'immixtion étrangère», a-t-elle affir- mé.
«Il est nécessaire également de reposer la question de la place de la femme dans les sociétés africaines, pas en terme d'égalité seulement, mais aussi en terme de justice, car les femmes d'Afrique sont les porteuses de valeurs, indispensables pour la préservation de la paix et du développement», a-t-elle recommandé.
S. O.
Source : elmoudjahid.com
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