TF1 a diffusé des extraits de négociations entre Mohammed Merah et les hommes du Raid lors du siège de son appartement. © Capture écran TF1 ...
TF1 a diffusé des extraits de négociations entre Mohammed Merah et les hommes du Raid lors du siège de son appartement. © Capture écran
TF1 a diffusé des enregistrements captés lors du siège de l'appartement du "tueur au scooter".
De sa détermination à poursuivre sa folie meurtrière et de son absence totale de remords, Mohamed Merah n'a rien caché durant les 32 heures du siège de son appartement toulousain, selon les extraits des négociations diffusées dimanche par TF1, dans l'émission Sept à Huit.
Derrière la pointe d'accent méridional du "tueur au scooter" qui a froidement abattu sept personnes les dix jours précédents, le ton est calme, posé, déterminé. Amusé même quand il explique qu'il ne peut faire cuire son repas, son micro-ondes étant criblé de balles. Il s'exprime clairement, malgré quelques tics de langage tels que "t'as vu" ou "voilà".
La diffusion de cet enregistrement dans l'émission Sept à Huit a suscité la colère de l'Intérieur, Manuel Valls regrettant qu'"aucune précaution (n'ait) été prise pour respecter les familles des victimes". Ces dernières se sont dites "scandalisées" et ont annoncé leur intention de saisir la justice en urgence pour obtenir l'interdiction de la diffusion des enregistrements.
"Je sais ce qui va se passer"
Le 21 mars, le contact est établi après l'échec de l'assaut initial du Raid, vers 03h00. "Je suis quelqu'un de déterminé, je n'ai pas fait ça pour me laisser faire attraper, t'as vu. Là, on négocie tu vois, on est en train de négocier, après, en dehors des négociations, n'oublie pas que j'ai les armes à la main, je sais ce qui va se passer, je sais comment vous opérez pour intervenir."
"Donc voilà, sachez qu'en face de vous, vous avez un homme qui n'a pas peur de la mort, moi la mort, je l'aime comme vous vous aimez la vie."
"La guerre est une ruse"
Dans ces quatre heures et demie d'échanges que la chaîne assure détenir, Mohammed Merah raconte ses contacts avec Al-Qaïda, décrit les actions qu'il envisageait ou le style de vie "fashion" qu'il avait adopté : "ça fait partie de la ruse, tu vois." Car "la guerre est une ruse", affirme-t-il au négociateur.
Ce négociateur, "Hassan", est l'agent de la DCRI qui l'a rencontré de retour de son voyage au Pakistan quelques mois auparavant. Il lui explique les assassinats de trois parachutistes à Toulouse et Montauban puis de trois enfants et d'un père de famille juifs.
"Tuer en priorité des militaires"
"Mon but dans ces attentats, c'était de tuer en priorité des militaires parce que ces militaires-là sont engagés en Afghanistan, et tous leurs alliés t'as vu, que ce soit de la police, de la gendarmerie, de la police nationale, de tout", dit-il.
Mohammed Merah raconte comment ayant raté une cible, un autre militaire, il s'est rabattu sur l'école juive Ozar Hatorah. Il dit: "J'ai repris le scooter et je suis passé comme ça, ce n'était pas prémédité, enfin si, je comptais le faire, t'as vu, mais le matin en me réveillant c'était pas mon objectif."
Un enregistrement "conforme à l'image du fanatique religieux"
Dans la nuit du 21 au 22 mars, Mohammed Merah dit qu'il ne se rendra pas. Les négociateurs ne lui permettent pas de parler à sa mère. Il mourra dans l'assaut du Raid douze heures plus tard.
De l'avis Me Laure Bergès-Kuntz interrogée par l'AFP, l'avocate de Loïc Liber, le parachutiste grièvement blessé par Mohammed Merah, cet enregistrement est "conforme à l'image du fanatique religieux qui est prêt à mourir pour la religion".
Source:europe1
La chaîne de télévision française a diffusé dimanche des extraits audio des discussions entre le forcené et les policiers pendant le siège de son appartement à Toulouse en mars.
TF1 a diffusé dimanche, pour la première fois, des extraits audio des négociations entre Mohamed Merah et les policiers pendant les 32 heures de siège à son appartement de Toulouse (sud-ouest). L'assaut s'est soldé par la mort du jeune jihadiste le 22 mars.
Le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls a «regretté» dans un communiqué la diffusion de ces enregistrements et s'est indigné de l'absence de précaution prise «pour respecter les familles des victimes» de Merah.
Lié à al-Qaïda
Dans les extraits diffusés par la chaîne de télévision, Merah affirme être prêt à poursuivre dans sa folie meurtrière. Il assure également être lié à al-Qaïda et le grand banditisme avant d'expliquer comment il a trompé la vigilance des services de renseignements qui le surveillaient.
Le 21 mars vers 3h00, les policiers ont pris d'assaut le logement où s'est réfugié Mohamed Merah. Ils sont accueillis par un feu nourri. Mais le contact s'établit ensuite et les discussions avec le jeune jihadiste montrent toute sa détermination.
«Je suis quelqu'un de déterminé, je n'ai pas fait ça pour me laisser faire attraper, t'as vu. Là, on négocie tu vois, on est en train de négocier, après, en dehors des négociations, n'oublie pas que j'ai les armes à la main, je sais ce qui va se passer, je sais comment vous opérez pour intervenir», dit-il au négociateur, selon cet enregistrement.
«Pas peur de la mort»
«Je sais que vous risquez de m'abattre, c'est un risque que je prends. Donc voilà, sachez qu'en face de vous, vous avez un homme qui n'a pas peur de la mort, moi la mort, je l'aime comme vous, vous aimez la vie», ajoute t-il.
Dans ces quatre heures et demie de négociations que la chaîne assure détenir, Merah fait part de ses contacts avec «ses frères» d'Al-Qaïda au Pakistan, ses actions à venir, mais aussi du style de vie libéré qu'il avait adopté: «ça fait partie de la ruse, tu vois», explique-t-il au négociateur.
Français d'origine algérienne, Mohamed Merah avait semé la terreur en tuant trois militaires d'origine maghrébine et quatre personnes de confession juive, dont trois enfants, entre le 11 et le 19 mars.
Se réclamant d'al-Qaïda, il avait finalement été abattu le 22 mars par une unité d'intervention de la police, lors de l'assaut de l'appartement où il s'était retranché. (ats)
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