Le Parti socialiste et ses alliés ont remporté dimanche le premier tour des élections législatives en France et sont en position d'obten...
Le Parti socialiste et ses alliés ont remporté dimanche le premier tour des élections législatives en France et sont en position d'obtenir une majorité absolue au second tour dimanche prochain.
Le Parti socialiste et ses alliés écologistes recueillent 40% des suffrages, tandis que la droite résiste avec 35%, selon les estimations des institut de sondages. Le Front de gauche (gauche radicale) obtient 7% et l'extrême droite 14%.
Sur la base de ces résultats, les socialistes, écologistes et leurs alliés remporteraient de 299 à 340 sièges (la majorité absolue est à 289), sur les 577 que compte l'Assemblée nationale au second tour le 17 juin, selon les instituts de sondages. La gauche radicale obtiendrait entre 13 et 18 sièges.
La droite emporterait de 220 à 260 sièges, l'extrême droite entre 0 et 3 sièges, comme le centre. Le Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault, réélu dès le premier tour à Nantes (ouest), ville dont il est le maire, a demandé dimanche aux Français d'installer «le changement dans la durée» en lui apportant une «majorité large, solide et cohérente» au second tour.
Une relative sérénité pour le second tour
La gauche aborde ce second tour avec une relative sérénité. Un mois après son élection, le 6 mai, François Hollande devrait avoir les mains suffisamment libres pour mettre en oeuvre ses promesses de campagne : revalorisation du pouvoir d'achat, réforme des retraites et de la fiscalité, redressement productif, éducation.
Mais avec une majorité absolue en compagnie des écologistes à l'issue du second tour, François Hollande n'aurait pas besoin de l'appui de la gauche radicale, dont les positions sont sur certains sujets très éloignées des siennes.
«Au vu des résultats de ce soir, je pense que la majorité existera sans le Front de gauche», a confirmé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, lui aussi réélu dès le premier tour en Normandie (nord-ouest).
Faiblesse record de la participation
Environ 46 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes et le taux de participation devrait être inférieur à 60%, selon les instituts de sondages, un record négatif pour des législatives depuis plus de 50 ans.
En dépit de l'abstention, le Front national (extrême droite) obtient un bon résultat, dans la foulée des 17,9% obtenus par Marine Le Pen, sa dirigeante, à la présidentielle.
Absent de l'Assemblée depuis 1988, le Front national espère obtenir quelques élus dans ses places fortes du Sud-Est ou du Nord, mais cela est loin d'être acquis, du fait du mode de scrutin, majoritaire à deux tours, qui lui fait payer son isolement politique.
Marine Le Pen fait mieux que Jean-Luc Mélenchon
A défaut d'avoir des députés en nombre, le Front national veut se maintenir dans un maximum de circonscriptions au second tour pour provoquer un débat à droite, dont une partie pourrait être tentée localement de faire alliance avec lui contre la gauche.
La dirigeante du FN Marine Le Pen a d'ailleurs appelé dimanche soir à une «recomposition» à droite, soulignant que le Front national «confirmait sa position de troisième force politique de France».
Marine Le Pen a remporté son affrontement à Hénin-Beaumont (nord), où elle a obtenu 42% des voix face au dirigeant de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, qui est arrivé en troisième position et s'est désisté en faveur du candidat socialiste arrivé devant lui.
François Bayrou à la peine
Du fait du total des voix de gauche, l'élection de Marine Le Pen dans cette circonscription reste incertaine. L'un de ses proches, l'avocat médiatique Gilbert Collard, a également des chances de l'emporter dans le Gard (sud).
Parmi les personnalités, le dirigeant centriste François Bayrou aura du mal à conserver son siège dans les Pyrénées-Atlantiques (sud-ouest) : il est devancé par la gauche et le candidat de droite pourra se maintenir au second tour.
Quand à la candidate à la présidentielle de 2007 Ségolène Royal, qui fut longtemps la compagne de François Hollande, candidate en Charente-Maritime (ouest), elle a confirmé dimanche soir son souhait de devenir la présidente de l'Assemblée nationale, si elle est élue députée dimanche prochain. (afp)
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