« Je voudrais vous dire, la détermination qui est la mienne, de veiller à ce que, durant mon mandat à la magistrature suprême de ce pays, ...
« Je voudrais vous dire, la détermination qui est la mienne, de veiller à ce que, durant mon mandat à la magistrature suprême de ce pays, aucun journaliste, aucun professionnel de l’information, ne soit privé de sa liberté, pour ses opinions », a déclaré le Chef de l’Etat lors de ses voeux à la presse.
MESSAGE de Son Excellence Dr IKILILOU Dhoinine, Président de l’Union des Comores, à l’occasion de l’échange des Vœux du nouvel an 2012 avec la presse
Beit-Salam, le 3 janvier 2012
- Chers frère et sœurs dirigeants des médias
Chers amis journalistes
Mesdames et Messieurs
Chers amis journalistes
Mesdames et Messieurs
J’ai été sensible aux vœux chaleureux, que vous venez de formuler pour ma famille et moi-même, à l’occasion du nouvel an.
Il m’est particulièrement agréable de vous exprimer à mon tour, mes vœux les plus sincères, de santé, de prospérité et de bonheur pour vous et vos familles respectives.
Vous me permettrez également de saisir cette occasion, pour vous souhaiter une bonne réussite dans l’exercice difficile de votre noble métier.
Vous avez en effet, au-delà de votre devoir d’informer et d’éduquer les citoyens, celui d’éclairer les Autorités par la rigueur de vos investigations, la profondeur de vos commentaires, et l’objectivité de vos analyses de l’information.
Plus encore, la presse qui est un élément incontournable dans l’édification d’un Etat de droit, du renforcement de la démocratie, de la bonne gouvernance et du développement durable, constitue un maillon indispensable dans la préservation de la paix et de la stabilité dans un pays.
Elle contribue également et grandement, à l’affirmation du sentiment national et à la formation de l’opinion publique.
Vous comprendrez alors le rôle important qui est le vôtre, dans la lutte engagée, pour lutter contre la corruption, la mauvaise gouvernance, le détournement de deniers publics et l’enrichissement illicite.
Mesdames et Messieurs,
Qualifiée de quatrième pouvoir, avant même de disposer des moyens de plus en plus puissants qu’elle a aujourd’hui, si l’on tient compte du développement de la presse en ligne et des réseaux sociaux, la Presse est à même d’élaborer des stratégies pour légitimer ou blâmer une cause.
Toutefois, elle a aussi la redoutable capacité, et l’histoire récente de l’Afrique nous l’a montré, d’entraîner tout un peuple dans des dérapages incontrôlables et vers l’irréparable.
Vous comprendrez alors pourquoi, la liberté de la presse, celle de s’exprimer et de penser, ne saurait s’affranchir des normes sociales et juridiques établies.
La presse écrite et audiovisuelle comorienne, désormais régie par le code de l’information qui donne un statut régulier à la profession de journaliste, a ainsi, des droits et des obligations.
Le code de l’information de notre pays qui est très libéral, et qui réglemente et régule le fonctionnement des médias et le comportement des professionnels de l’information, a besoin d’autres textes législatifs et réglementaires, pour être pleinement opérationnel.
Aussi, le Ministre de l’Information, qui est un homme du métier et votre interlocuteur public direct, a-t-il déposé à l’Assemblée de l’Union, le projet de Loi relatif Conseil National de la Presse et de l’Audiovisuel (CNPA) au cours de la session parlementaire qui vient de s’achever.
Le projet donnait au C.N.P.A, entre autres, la tache de surveiller et superviser les médias nationaux et jouer un rôle d’orientation ou de conseil envers la presse.
Bien évidement, l’adoption de ce texte, permettrait au Gouvernement, d’inscrire dans la Loi de Finances, la ligne budgétaire qui aiderait les médias à remplir convenablement leur mission d’information.
Toutefois, si le texte n’a pas été adopté lors de cette session, ce n’est que partie remise, car le Gouvernement compte présenter un projet amélioré, aux cours des sessions parlementaires de 2012.
Nous devrons en outre, en 2012, veiller à ce que les conditions et les modalités de délivrance de la carte de presse, que vous réclamez avec raison, soient définitivement fixées.
En tout état de cause, l’intention qui est la mienne en matière de presse, est d’apporter mon soutien et celui de mon Gouvernement pour que tous les médias du pays et ceux qui les servent, puissent s’épanouir et progresser.
C’est pourquoi je demanderais à l’Organisation Comorienne de la Presse Ecrite, créée depuis des années, à l’occasion de la journée mondiale de la presse, de se réactiver et de s’élargir aux médias de l’audiovisuel, pour conjuguer les forces, en vue de réaliser les objectifs louables qu’elle s’est fixés, car cela bénéficiera à leur métier et à l’ensemble du pays.
Avant de colore mon discours, je voudrais vous dire que les mesures législatives ou règlementaires ne remplaceront jamais les initiatives que vous pouvez prendre par vous-mêmes, pour que relever les défis de votre profession.
Pour terminer, je voudrais enfin vous dire, la détermination qui est la mienne, de veiller à ce que, durant mon mandat à la magistrature suprême de ce pays, aucun journaliste, aucun professionnel de l’information, ne soit privé de sa liberté, pour ses opinions.
Bonne et heureuse année 2012 Je vous remercie.
Beit Salam
COMMENTAIRES