Par Dépêche - Abdelwahab Zeidoun a succombé à ses blessures après s'être immolé par le feu le 18 janvier dernier à Rabat. Âgé de 27 a...
AFP - L'un des deux diplômés au chômage qui avaient tenté de s'immoler par le feu la semaine dernière à Rabat est décédé mardi, a déclaré à l'AFP un médecin de l'hôpital Ibn Rochd de Casablanca.
"Abdelwahab Zeidoun est décédé vers cinq heures du matin (locales et GMT) des suites de ses blessures", a indiqué le médecin qui a requis l'anonymat.
La victime, âgée de 27 ans, avait tenté de s'immoler mercredi 18 janvier en s'aspergeant d'essence dans la capitale, Rabat. Atteint de brûlures au deuxième degré, il avait été transporté à Casablanca (80 km au sud de Rabat) pour y être soigné dans une unité spécialisée.
Titulaire d'un master en documentation de l'université de Fès (centre), il faisait partie d'un groupe de diplomés du supérieur qui participent depuis deux semaines à un sit in dans une annexe du ministère de l'Education à Rabat pour revendiquer un emploi dans la fonction publique.
"On est sous le choc et on sait pas encore ce qu'on va faire. Nous maintenons pour l'instant notre sit in", a déclaré à l'AFP une étudiante, Asma, porte-parole du groupe.
Selon elle, des dizaines de jeunes diplômés se sont dirigés, après l'annonce du décès, à Casablanca pour se rassembler devant l'hôpital Ibn Rochd.
Une vidéo diffusée sur internet et les réseaux sociaux montrait cinq hommes s'aspergeant d'essence mercredi dernier mais le liquide ne s'est enflammé que sur deux d'entre eux.
Ce type d'action s'est répandu dans les pays d'Afrique du Nord depuis l'immolation d'un protestataire tunisien en décembre 2010, qui avait déclenché le printemps arabe en Tunisie, puis en Egypte et en Libye.
Des milliers de Marocains, détenteurs de diplômes et sans emploi -- 27% des diplômés universitaires ne trouvent pas de travail, selon l'agence marocaine de l'emploi -- manifestent presque quotidiennement depuis des années pour obtenir un emploi dans la fonction publique.
Les manifestations et sit-in de chômeurs diplomés se sont accentués avec l'arrivée au pouvoir début janvier du parti islamiste Justice et développement (PJD) qui a mis la question sociale au coeur de son programme. France24
COMMENTAIRES