Makis de Mbouzi (Photo D.R) 700 makis vont bientôt trouver la mort sur l'île de M'bouzi à Mayotte. Une fin violente - à coups d...
Makis de Mbouzi (Photo D.R) |
Les 700 makis menacés d'une mort cruelle ([url=http://www.ipreunion.com/reportage.php?id_reportage=14053&id_rubrique=02] voir article "Une exécution que l'État voulait silencieuse" [url]) sont donc visés par l'Etat en raison de leur trop grande prolifération et des dégâts occasionnés par eux sur l'environnement. «Des densités dans les aires de nourrissage atteignent les 200 à 300 individus à l'hectare», explique le responsable du bureau de la faune et de la flore sauvages. Il estime que «les très nombreux lémuriens imprégnés, consanguins et surnutris de M'Bouzi sont le fruit des actions entreprises par Mme Gandon et Terre d'Asile depuis une dizaine d'années». Il rejette ainsi la faute sur les associations non gouvernementales. Celles-ci sont donc priées «de trouver des solutions raisonnables fiables et financées sur fonds privés» comme elles l'ont fait pendant les 14 dernières années, et cela même lorsque «les pouvoirs publics sollicitaient régulièrement l'association pour la prise en charge des animaux blessés ou orphelins», commente maître Arielle Moreau. De leur côté, les associations trouvent injustes ces accusations et dénoncent les méthodes proposées par l'Etat. Cette situation aurait pu être évitée si l'Etat avait agi bien avant. Face à la surpopulation des makis sur l'île de M'Bouzi, une réunion avait été tenue le 3 septembre 2006 entre les pouvoirs publics et Terre d'Asile pour «tenter d'apporter des solutions», «mais faute de moyens et d'une réelle volonté des pouvoirs publics, les résolutions qui avaient été arrêtées sont demeurées sans suite», rapporte l'avocate de SOS Animaux.L'Etat a en tout cas prévu un abattage massif de la population de makis pour 2012, et prévoyait de le faire en toute discrétion ([url=http://www.ipreunion.com/reportage.php?id_reportage=14053&id_rubrique=02] voir article "Une exécution que l'État voulait silencieuse" [url]). Pourtant, l'affaire s'ébruite peu à peu, et provoque une grande indignation chez les associations mahoraises, mais aussi ailleurs dans le monde. L'association environnementale Maecha, Komba na Zoumbe (MKZ) a par exemple cherché à avoir des explications auprès de la préfecture de Mayotte. C'est finalement la DEAL (direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement) qui a accepté de les rencontrer d'ici la semaine prochaine. Pour éviter l'extermination massive des makis, les associations ont pourtant fait de nombreuses propositions, dont la stérilisation et le transfert des animaux. Cependant, en 2010, un arrêté préfectoral donne tout pouvoir au gestionnaire de la réserve naturelle nationale (RNN) de Mayotte pour mettre en œuvre un plan de suppression progressive du nourrissage des lémuriens de l'îlot M'Bouzi. Peu de temps après, constatant que les animaux ne disparaîtraient pas assez vite, c'est un plan d'extermination par injection létale, ou plus cruel, par balles, qui a été décidé. Et cela, dans le plus grand silence, quitte à utiliser des armes silencieuses, pour ne pas alarmer les médias, et encore moins les habitants de Mayotte - qui ne sont pas informés de ce plan selon l'avocate de SOS Animaux. Soe Hitchon et Samia Omarjee pour www.ipreunion.com
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