L’Association des familles des victimes du crash de Yemenia Airways a organisé hier à Moroni une marche silencieuse en hommage aux 152 pa...
L’Association des familles des victimes du crash de Yemenia Airways a organisé hier à Moroni une marche silencieuse en hommage aux 152 passagers du vol qui s’est craché en juin 2009. Elle continue d’“exiger la vérité sur les circonstances exactes“ de la catastrophe et refuse d’évoquer la fatalité. Cette marche a été précédée d’une cérémonie de prières et de recueillements à la Place de l’indépendance. “Ngaritsahao yo mnanulwa wahe zakweli harimwa ye adjali yinu“, pouvait-on lire sur une banderole déployée à l’entrée du palais de justice.
Les familles de victimes pressent le gouvernement de rendre public le rapport du Bea (Bureau d’études et d’analyses) et affichent une certaine incompréhension devant l’attitude de Moroni. “Nous ne laisserons jamais les responsables de Yemenia dormir en paix tant que nous n’aurons pas connu la vérité sur cet accident“, a déclaré l’un des membres de l’association.
Pour le président de l’organisation, Mohamed Ahmed, il est urgent de “resserrer les coudes, de mener de concert ce combat parce que nous sommes à un tournant du dossier“. Les familles des victimes se soucient davantage de la sécurité aérienne pour que, plus jamais, la catastrophe du 30 juin 2009 ne se reproduise. “L’aéroport Prince Saïd Ibrahim doit être doté des équipements de surveillance nécessaires pour la sécurité des passagers et il appartient au chef de l’Etat de sommer les compagnies aériennes de se conformer aux normes internationales en matière de sécurité et de mettre à la disposition des Comoriens des appareils en bon état“, estime Mohamed Ahmed.
Les manifestants du lundi 25 juillet ont demandé, en outre, la mise en examen, du directeur général de Com’air Assistance et président de la commission nationale d’enquête afin qu’ils puissent “nous donner plus de précision sur le crash“. Certains vont encore plus loin en demandant que l’ancien président Sambi soit entendu par la justice. “Il doit expliquer à la population la raison pour laquelle il a accordé à des cercueils volants l’autorisation de desservir les Comores”.
A. Andhumati:alwatwan
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