La propagande et la désinformation perdurent depuis cinquante ans. Sur chaque millimètre du sol de Ngazidja, Ndzouani, Maoré et Mwali, tous les comori
La propagande et la désinformation perdurent depuis cinquante ans
Les différentes générations d’hommes et de femmes politiques français se succèdent, et pourtant les mots et les actes survivent concernant l’île comorienne de Maoré, nom que beaucoup de français ne connaissent probablement pas, les colons l’appelant Mayotte. Il est intéressant de préciser que les comoriens de l’île hippocampe sont des maorais ou mahorais et non mayottais.
Depuis cinquante ans, un jour de l’année 1974, malgré un choix massif des comoriens pour accéder à l’indépendance après cent cinquante ans de colonisation avilissante et aliénante, le gouvernement de M. Valéry Giscard d’Estaing décida d’amputer un tout petit nouveau pays d’une partie de son territoire, terre ou sol (374 km² sur 2200).
Depuis cinquante ans, les différents dirigeants français bafouent le droit international. Ils utilisent la ruse, la force et l’argent pour corrompre une partie des comoriens, ceux que j’appelle les comoriens-français. Mais, les moyens illégaux et colossaux utilisés pour effacer l’histoire des Comores et créer des distensions entre des frères, des sœurs, des parents ou des amis ne suffiront pas.
Sur chaque millimètre du sol de Ngazidja, Ndzouani, Maoré et Mwali, tous les comoriens (comoriens-comoriens ou comoriens-français) bénéficient de droit, des droits du sol et du sang, comme chaque descendant des gaulois dans l’hexagone. Il est vrai qu’avant les indépendances des pays colonisés et humiliés, des missionnaires français inculquaient aux habitants des Comores que leurs ancêtres étaient gaulois. Mais non, les ancêtres et aïeuls des habitants des îles de la lune ont transmis une langue et une culture différentes de celles pratiquées en France.
La propagande des différents élus français de gauche comme de droite pour créer une identité mahoraise-française, qui bat son plein depuis cinquante ans, reste une politique inacceptable d’un petit « grand » pays qui dénigre, désinforme afin de s’accaparer des territoires qui ne lui appartiennent pas. Ces dirigeants sont totalement disqualifiés lorsque, le verbe haut, ils se positionnent comme les défenseurs du droit international alors qu’ils le bafouent depuis cinquante ans.
Mais, à force d’humilier et de mentir, on crée des remords et un esprit de révolte qui pourrait se terminer par un bain de sang. Les comoriens comme aucun autre peuple au monde, ne méritent pas une guerre fratricide et cruelle.
Les comoriens qui ont choisi librement la nationalité française en ont le droit, ce choix personnel est respectable. Le sang qui coule dans leurs veines restera comorien comme le sol de l’île de Maoré.
Mohamed Soidriddine
Un comorien-français
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