Mayotte : Des Mahorais ont attaqué un centre de santé empêchant des bébés d’être soignés. Ce jeudi, c’est le centre de santé Jacaranda de Mamoudzou qu
Mayotte : La surenchère xénophobe s’intensifie
Ce mercredi à Dzaoudzi, ancienne capitale des Comores, des groupes de Mahorais organisaient un rassemblement contre le départ du bateau Maria Galanta, qui devait acheminer des médicaments et des vivres vers l’île voisine d’Anjouan.
Ce jeudi, c’est le centre de santé Jacaranda de Mamoudzou qui était bloqué par des collectifs d’habitants. Ces derniers empêchaient l’accès au centre de soin à des femmes enceintes et leurs bébés. Ces méthodes barbares de la part de certains collectifs d’habitants de Mayotte jusqu’à bloquer l’accès aux soins des populations les plus vulnérables auraient du être sanctionné dans un pays de droit. Ces derniers reprennent la rhétorique xénophobe et réactionnaire des élus locaux et du gouvernement français accusant les comoriens des autres îles d’être des délinquants et appelant à durcir l’opération Wuambushu en cours.
En effet, les discours de ces habitants sont dans la droite lignée des positions nauséabondes de la député Estelle Youssouffa dont son père serait originaire de la Grande-comore, qui était d’ailleurs elle-même à la tête d’un collectif de ce type en 2018, le Codim.
Depuis le début de l’opération, cette femme n’a de cesse d’attiser la haine contre comoriens des autres iles et somme le gouvernement français d’être plus ferme envers Moroni, la capitale des Comores, face au « nain diplomatique comorien » qui selon elle (forte d’une rhétorique xéonophobe devenue classique chez la classe politique mahoraise) cherche à déstabiliser Mayotte. Pourtant, c’est bien la France qui est historiquement responsable de la déstabilisation des Comores et de la production d’un « flux migratoire structurel » vers Mayotte.
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