Mayotte, dépassons le projet cynique de déportation Waumbushu ! De plus, cette opération place l’État français au ban du droit international, le metta
Mayotte, dépassons le projet cynique de déportation Waumbushu !
Cultivons la réconciliation entre Wamaore et Wandzuwani ...
L’opération dit Waumbushu, un projet de déportation massive de populations, il est important de souligner que cette mesure ne constitue pas une véritable lutte contre la délinquance à Mayotte. Au contraire, il s’agit d’un projet motivé par des considérations politiciennes, favorisant les intérêts de quelques élites politiques mahoraises ainsi que ceux du despote Azali, un président de facto qui s’est arrogé un pouvoir illégitime. Il est également à rappeler qu’Azali est un ennemi juré des Anjouanais.
De plus, cette opération place l’État français au ban du droit international, le mettant en violation flagrante des principes fondamentaux. En effet, il s’agit de la déportation de populations au sein du même pays, ce qui contrevient également au droit public français. Cette situation est particulièrement préoccupante, car elle cible des personnes âgées démunies et affecte des mineurs et des enfants vulnérables qui ont simplement besoin d’être protégés, éduqués et de pouvoir exister en toute dignité.
Dans cette réflexion profonde, notre souhait est d'éveiller au sein des Wamaore une sensibilité qui transcende les barrières de l'animosité et ouvre les portes de la compassion. En prenant conscience de notre humanité partagée, de notre destin commun, nous nous trouvons face à une opportunité précieuse de cultiver l'empathie et la compréhension mutuelle.
En embrassant cette sensibilité, nous pouvons nous libérer des fardeaux de la rancœur et de la division, et saisir l'essence même de notre existence : une fraternité qui transcende les frontières et les différences. Ainsi, nous pouvons bâtir un monde où chaque individu est reconnu, respecté et valorisé, où la diversité est célébrée et où la solidarité guide nos pas vers un avenir de paix et de prospérité.
Il est indéniable que les relations entre les Wamaore et les Wandzuwani sont complexes, forgées par un adversaire commun : l'élite politique ethnocentrique de Ngazidja-Comore et l'autorité coloniale d'autrefois. Ces deux groupes sont liés par leur diversité ethnique, leur métissage, leur parenté, leur langue, leur culture, leurs coutumes, leur folklore, leur géographie et leur histoire commune.
Dans les années 60, un plan machiavélique visant à déplacer la capitale administrative coloniale de Dzaoudzi vers Moroni, à Ngazidja-Comore, a profondément affecté les Wamaore et les Wandzuwani. Cette décision injuste, prise par le gouvernement français en 1958, a privé à jamais les îles de Mayotte et d'Anjouan de leur indépendance, de leurs privilèges et de leurs droits. Le choix de Moroni comme lieu de délocalisation a été influencé par l'élite politique de Ngazidja-Comore, qui a exercé un poids décisif dans cette décision.
Finalement, le transfert définitif du chef-lieu de Mayotte à Moroni a été réalisé le 25 juillet 1966, semant ainsi la discorde entre ces deux groupes et compromettant leurs intérêts communs et leurs droits.
Face à cette adversité, il est essentiel que les Wamaore et les Wandzuwani abandonnent toute animosité et se reconnaissent comme frères et sœurs. Ils doivent s'unir pour revendiquer leurs intérêts communs, indissociables de leur identité et de leur avenir. Les Wandzuwani, majoritaires à Mayotte avec plus de 65 % de la population, sont devenus les Wamaore d'hier et d'aujourd'hui, partageant une histoire commune avec les autres Wamaore, marquée par les manœuvres de l'élite politique suprémaciste ethnocentrique de Ngazidja-Comore.
En contemplant l'horizon avec bienveillance, les Wamaore et les Wandzuwani ont le pouvoir de transcender les fractures du passé. En s'apportant mutuellement soutien et élan dans leur quête incessante de justice, d'équité et d'un vivre-ensemble harmonieux, ils peuvent ardemment revendiquer leurs droits légitimes en tant que peuples qui ont été dépouillés de leur capitale ancestrale. Cette union solennelle enverrait un message puissant, tel un écho retentissant, aux régimes politiques despotiques centralisateurs, aux penchants suprémacistes ethnocentriques et aux aspirations hégémoniques de Moroni, dont la partition infâme a déchiré le tissu de leur communauté.
Tandis que les vents contraires continuent de maintenir Mayotte sous la tutelle administrative de la France et qu'Anjouan demeure prisonnière des affres d'un État comorien depuis le fatidique 6 juillet 1975, ils incarneraient, avec éclat, une détermination inébranlable à préserver jalousement leur patrimoine culturel, à défendre vigoureusement leurs intérêts et à construire un avenir solidement équitable. Tel une œuvre d'art forgée par la fraternité des cœurs, ils façonneront un chemin vers une société où les différences seront transcendées, les blessures du passé seront guéries et les liens fraternels prévaudront.
Nous invitons les Wamaore à méditer sur une réalité inéluctable : tôt ou tard, sans nul doute, les Français quitteront Mayotte. Dans cette perspective, il est essentiel que nous considérions dès à présent la vie sans cette présence tutélaire et que nous envisagions une nouvelle trajectoire empreinte d'humanité, de réconciliation et d'unité. C'est dans cette prise de conscience que réside l'opportunité de façonner un avenir où chacun trouve sa place, où la solidarité, la justice et la paix sont les fondements d'une nouvelle vie, affranchie des divisions du passé.
Nous ne devons pas perdre de vue que cette entreprise est ambitieuse, mais elle est réalisable. Elle nécessite que nous dépassions nos différences et que nous nous engagions résolument pour bâtir un avenir commun, où chaque voix compte, où chaque contribution est valorisée et où la diversité culturelle est célébrée.
Ensemble, nous pouvons créer un avenir meilleur pour Mayotte et pour Anjouan, une société juste, pacifique et prospère, où tous les habitants peuvent circuler librement et vivre pleinement leur vie dans la dignité et la liberté.
À bas l’Union maléfique des Comores !
Vive Anjouan dans la plénitude de ses prérogatives !
Anli Yachourtu JAFFAR
18 mai 2023
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