Ce qu'il faut retenir de la rencontre entre Emmanuel Macron et Azali Assoumani. A la suite de ce tête-à-tête dont rien n'a filtré, les ministres des A
Macron a discrètement reçu le président comorien sur fond de tensions
Pour l'heure, rien n'a filtré de ce que se sont dit, lundi, les deux chefs d'Etats au cours de leur entretien qui a duré près d'une quarantaine de minutes.
Emmanuel Macron a reçu discrètement lundi soir son homologue comorien Azali Assoumani sur fond de tensions diplomatiques engendrées par l'opération « Wuambushu » menée par les autorités françaises à Mayotte.
La rencontre, qui n'avait pas été annoncée, a été confirmée mardi par Hamada Madi Bolero, conseiller diplomatique du chef de l'Etat comorien. Elle a duré une quarantaine de minutes a-t-il dit. Interrogée, l'Elysée s'est ensuite borné à confirmer à son tour la réunion.
A la suite de ce tête-à-tête dont rien n'a filtré, les ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur des deux pays devaient déjeuner mardi ensemble au Quai d'Orsay, selon Hamada Madi et une source diplomatique française.
Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a lancé à Mayotte une série d'opérations, regroupées sous le nom de « Wuambushu »
« Wuambushu » est dénoncée comme « brutale », « anti-pauvres » et violant les droits de nombreux habitants par nombre d'associations.
Dans un entretien publié par le quotidien Le Monde, le président comorien affirme avoir dit début 2023 à Emmanuel Macron son opposition à « cette opération qui consiste à appeler la presse du monde entier pour clamer : 'Regardez, on va rapatrier les Comoriens qui sont à Mayotte!' ». « Cela aurait pu être plus discret et efficace. Il y a un vol et un bateau entre Mayotte et Anjouan tous les jours », déplore-t-il.
Azali Assoumani explique qu'il « demande la levée » du visa imposé par la France « qui fait que les Mohéliens, les Grand Comoriens et les Anjouanais ne sont pas libres d’aller et venir à Mayotte, pour voir leur famille par exemple ». Mais selon lui, le gouvernement français n'osera pas le lever « parce qu’il a peur de l'extrême droite ». « Le problème est là. D’ailleurs, à Mayotte, Marine Le Pen obtient de meilleurs scores que M. Macron », relève-t-il.
La rédaction avec AFP
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