De qui se moque-t-on? Tout le monde sait que la crise politique aux Comores est consécutive à la violation du pacte de réconciliation nationale, commu
De qui se moque-t-on?
Les communiqués du gouvernement comorien faisant la promotion de l'entente cordiale et prétendant en quelque sorte promouvoir la réconciliation nationale et l'apaisement, sont destinés à tromper la communauté internationale et inviter les politiciens grands-comoriens à se mettre sur les starting-blocks électoraux.
Ils visent en réalité d’autres objectifs cachés mais non pour apporter l’apaisement réclamé, qu’aurait satisfait au préalable la libération des prisonniers politiques, et ce d’autant plus que la haine véhiculée par la caste dirigeante contre Anjouan et les Anjouanais a atteint des niveaux stratosphériques.
Tout le monde sait que la crise politique aux Comores est consécutive à la violation du pacte de réconciliation nationale, communément appelé accord de Fomboni et la spoliation du droit des Anjounnais d’accéder à la présidence du pays en 2021, conformément à l’esprit et à la lettre de la présidence tournante.
Et comme si ce n'était pas assez, une cabale politique visant à mettre au cachot les Anjouannais qui se sont fortement opposés au coup d’État permanent du colonel Azali de se maintenir au pouvoir par la force, dans le mépris des accords de réconciliation nationale de Fomboni.
Foin d'hypocrisie donc, car notre pays traverse une crise politique aiguë qui risque de faire exploser son unité, et plus particulièrement en ce moment où sa souveraineté est malmenée et le sentiment national humilié par l'arrogance de l'ancienne puissance coloniale, qui continue à occuper Mayotte et bénéficiant par la même occasion de la lâcheté d'un gouvernement obnubilé par des échéances électorales au détriment de la souveraineté et de l'intégrité territoriale.
Que nos prisonniers politiques (Président Sambi, gouverneur Salami et tous les autres...) soient libérés et le retour d’exil de l'ancien président de l'île Mohamed Bacar organisé. Voilà les décisions que le peuple dans son ensemble et les Anjouannais en particulier attendent, sans quoi, croyez-le, le pays continuera à filer vers les abysses.
Par Soilihi Kays
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