« Waumbushu » : non à la déstabilisation de l’île d’Anjouan...L’objectif avoué de l’opération dite « Waumbushu » est de déporter une population de dix
« Waumbushu » : non à la déstabilisation de l’île d’Anjouan...
L’objectif avoué de l’opération dite « Waumbushu » est de déporter une population de dix mille (10 000) personnes vers l’île d’Anjouan, en l’espace de deux mois. Cette déportation massive quelque soient ses motifs va complètement déstabiliser cette île, et faire exploser ses structures sociales et économiques et la plonger ainsi que le reste des Comores dans un chaos aux conséquences imprévisibles.
La députée Estelle Youssoufa dans son « grand humanisme » a osé dire sur France 24 que « 8/10 élèves à Mayotte étaient d’origine anjouanaise », cela signifie donc que 80 pour cent des élèves de Mayotte seraient ou pourraient en être impactés.
Mais cela ne semble pas émouvoir les politiques Mahorais, et leur aveuglement haineux leur masque encore une fois la réalité : la crise multiforme qui va naître de cette opération à Anjouan va encore une fois renforcer la migration vers l’île de Mayotte selon la loi humaine implacable qui veut que « l’espoir attire le désespoir ».
Cette opération « Waumbushu » s’inscrit dans la lignée des politiques Mahoraises, depuis Andriantsoly dans leur fuite en avant pour nier l’environnement géographique, économique et social, pensant créer une île paradisiaque dans un océan de misère. Cela n’est pas possible et le lobby Mahorais auprès des milieux politiques français n’a eu de cesse de souffler la haine et demander plus de répression là où il aurait fallu demander plus d’éducation, plus d’habitat et plus d’accompagnement social.
« Waumbushu » doit vouloir dire l’origine, la responsabilité. Alors nous disons que « Waumbushu » l’origine de la crise actuelle, c’est l’aveuglement, l’ostracisme et la haine de l’élite politique mahoraise qui a fermé les portes de l’école républicaine aux enfants venus des autres îles.
Tout le monde connaît les combats des familles pour faire inscrire leurs enfants dans le primaire et se faisant chasser de chaque école. Les plus chanceux ont pu le faire grâce à des tiers qui les ont adoptés et ces enfants se trouvent aujourd’hui en France avec des diplômes ou un métier là-bas et parfois même à Mayotte. Mais la plupart sont aujourd’hui ces enfants de la rue, les enfants isolés.
C’est donc vous qui avez « umbushu » créé cette crise à cause de votre cécité politique et humaine. Maintenant en quoi la destruction des soi-disant bidonvilles va-t-elle régler la question de la délinquance à Mayotte ?
Cette destruction va seulement détruire les habitations des familles les plus précaires et parmi elles, des familles en règle ayant vécu des décennies à Mayotte et dont la seule faute est la pauvreté ; mais peut-être que pour vivre, tout le monde doit avoir une belle maison et une « montre Roller » comme l’avait dit un ex-président français. La loi française n’accepte le décasage qu’à condition de prévoir le relogement des familles délogées.
Des solutions existent pour lutter contre la délinquance (qui n’est pas seulement soi-disant étrangère) ainsi que pour résorber l’habitat insalubre progressivement, donner de l’espoir aux mineurs isolés, créer un environnement géographique favorable au développement et favoriser le vivre ensemble. La répression brutale ne peut être qu’un échec qui va créer une situation pire encore.
Non à la déportation à Anjouan et à la destruction de cette île !
Azali, président de fait, qui porte aussi la responsabilité de cette crise à Mayotte, pour avoir notamment rendu les Comores et particulièrement Anjouan invivables, doit assumer sa responsabilité de protection des populations des Comores où qu’elles se trouvent !
Non à la politique isolationniste mahoraise, à la haine et à l’aveuglement et à la répression pour résoudre des problèmes humains !
Les Anjouanais doivent être vent debout avec tout le mouvement anti-waumbushu pour faire échec à ce désastre social annoncé.
Vive l’État souverain d’Anjouan !
Anli Yachourtu JAFFAR
25 avril 2023
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