Moroni : Plus de 90 migrants de plusieurs nationalités africaines attendent leur sort. Le 3 mars, 64 migrants de différentes nationalités africaines o
Photo d'illustration (AFP or licensors) |
Aux Comores, plus de 90 migrants attendent leur sort
Début mars 2023, plus de 90 migrants de plusieurs nationalités africaines ont été interceptés sur Mohéli, une des quatre iles de l’archipel des Comores. Alors qu’ils pensaient être arrivés à Mayotte, ils se sont retrouvés sur une plage de Mohéli, trompés par des passeurs. Toujours bloqués à Moroni, les autorités comoriennes veulent les réorienter vers la Tanzanie, pour qu’ils regagnent leurs pays respectifs. Pour sa part, le vicariat apostolique des Comores reste attentif à la situation humanitaire de tous ces nécessiteux.
Tenter le tout pour trouver un mieux-être ailleurs et ne pas retourner dans leurs pays d’origine est le souci des migrants qui arrivent aux Comores, a indiqué le père Jean-Claude Mij Riy, salvatorien congolais, chancelier du vicaire du Vicariat apostolique des Comores et chargé de la pastorale du migrant et du réfugié. Malheureusement beaucoup d’entre eux se font tromper par des passeurs: après avoir empoché l’argent, ces derniers les conduisent sur un autre lieu, qui n’est pas la destination finale convenue. C’est la mésaventure qu’ont connu début mars 94 migrants, dont des femmes et des enfants, venant pour la plupart des pays de la région des Grands Lacs.
Après avoir été trompés par les passeurs, un possible retour vers les pays d’origine
Le 3 mars, 64 migrants de différentes nationalités africaines ont été interceptés sur la plage de Sambia, sur l’île de Mohéli, l’une des quatre grandes que compte l’archipel de l’océan indien. Selon des témoins, c’était la deuxième fois, en quelques mois, que des migrants étaient interceptés au même endroit. Mais ce groupe rejoignait un autre de 30 migrants qui étaient déjà en détention sur la même île comorienne. Ils pensaient être bien arrivés à Mayotte, l'autre ile comorienne sous administration française. Après leur garde à vue à Bonovo, sur l’île de Mohéli, ils ont été conduits à Moroni, la capitale, où ils se trouvent depuis le 8 mars dans les bâtiments de la Garde Côte. L’objectif du gouvernement comorien est de les réorienter vers la Tanzanie, pour qu’ils regagnent leurs pays d’origine.
Les nations les plus représentées parmi ces migrants sont les pays de la région des Grands Lacs, plongés dans des conflits depuis des décennies, dont la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), ils ne veulent pas rentrer dans leurs pays d’origine, leur souci est d’aller ailleurs.
©Stanislas Kambashi,SJ – Cité du Vatican
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