Mayotte : Azali s'est mis dans une situation où il ne peut pas oser négocier avec Macron un sort favorable concernant les ressortissants comoriens....
Un début de mandat à la présidence de l’UA plutôt calme pour Azali Assoumani
Alors qu’il espère laisser son empreinte à la présidence de l’Union africaine, Azali Assoumani, le président des Comores, peine à prendre ses premières décisions à la tête de l’UA.
Azali Assoumani, le président des Comores, avait fait des pieds et des mains pour prendre la présidence de l’Union africaine, malgré l’intérêt du Kenya pour l’institution continentale. Depuis qu’il a pris les rênes de l’UA, on n’entend que peu parler d’Azali Assoumani. Mais quels est le premier bilan de son mandat depuis sa prise de fonctions le 18 février dernier et, surtout, quels sont les défis qu’aura à relever le chef de l’État comorien ?
Quelques jours après son arrivée à la tête de l’UA, Azali Assoumani avait affirmé que son « défi principal » était la mise en place effective de la zone de libre-échange continentale africaine (Zleca). Au journal Le Monde, il expliquait alors que la Zleca était « un défi stratégique qui prend beaucoup de temps à mettre en place. En amont, un point important doit être résolu et soutenu pour permettre l’éclosion de la Zlecaf : la paix et la sécurité. En aval, on doit faire en sorte que les jeunes aient de l’emploi. En attendant, il y a des problèmes urgents qui se posent tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires et les changements anticonstitutionnels de gouvernement ».
L’Ukraine, un dossier épineux
Un mélange de défis assez vaste, pour lesquels Assoumani assurait vouloir « trouver des solutions, même temporaires ». Deux mois après son intronisation, le président de l’UA s’est cependant attelé à travailler sur un autre dossier : la guerre en Ukraine. Comme le précise Africa Intelligence, Assoumani est en effet « sollicité autant par Kiev que par Moscou ». Alors qu’il était président de l’UA, Macky Sall avait, en juin dernier, tenté de jouer un rôle de médiateur. Il s’était rendu en Russie, avant de prévoir un voyage à Kiev, et désirait alors « montrer que l’Afrique veut peser dans les affaires du monde ». Il voulait surtout régler la pénurie de céréales en Afrique. Sans véritable succès.
Reste que s’il veut, comme il le dit, « que les Comores laissent leur empreinte » à la présidence de l’UA, Assoumani va devoir avancer rapidement sur plusieurs autres dossiers, notamment continentaux. Si la mise en place de la Zleca va prendre du temps, d’autres dossiers urgents pourraient lui permettre de prendre des décisions rapides : celui du Soudan, actuellement plongé dans une crise politique et sécuritaire ; le dossier concernant l’urgence climatique ; ou encore celui du Sahara occidental.
Par Omar Lucien Koffi ©Le Journal de l'Afrique
NB : Ceux qui l'ont poussé à briguer le poste de président de l'Union africaine ne lui ont pas rendu service et n'ont pas rendu service aux Comores.
Rais Azali a été au pouvoir pendant 14 ans au total et son bilan est très négatif. Les Comores vivent dans une crise politique permanente, des conditions socio-économiques précaires, une pauvreté extrême et un niveau de corruption inimaginable.
Azali a mis en place un régime autocratique et sa seule obsession est d'organiser les élections présidentielles de 2024 pour prolonger son séjour à Beit Salam.
La question que se posent les Comoriens est très simple : POUR FAIRE QUOI ?
Le raïs Azali s'est mis dans une situation où il ne peut pas oser négocier avec le président Macron un sort favorable concernant les ressortissants comoriens à Mayotte ? Les Îliens fuient Anjouan tous les jours sur des fragiles Kwasa Kwasa au péril de leur vie pour échapper à la misère et au désespoir sur leur île abandonnée. Une tragédie inacceptable pour le peuple comorien. Pas un seul pays d'Afrique, du Moyen-Orient et même de notre sous-région n'a exprimé sa solidarité et son soutien aux Comores sur la question du risque d'expulsion massive des îliens de l'île de Mayotte par les autorités françaises.
Said Hilali
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