Macron sera t-il poursuivi par la CPI pour « déplacement forcé d'enfants » comoriens ? Dans leur combat pour l’accession à l’indépendance, les Comores
Dans leur combat pour l’accession à l’indépendance, les Comores obtiennent une victoire diplomatique sur la France quand le 12 novembre 1975, l’Assemblée générale de l’ONU affirme « la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé des îles d’Anjouan, de la Grande Comore, de Mayotte et de Mohéli ». (Résolution 3385)
Pourtant, la France occupe depuis l’île de Mayotte devenue depuis « Département français » sous la présidence Sarkozy à la suite d’une mascarade électorale au regard du droit international : Le 21 octobre 1976, la résolution 31/4 de l’Assemblée générale de l’ONU condamnait en effet « l’occupation » de Mayotte par la France, le référendum organisé cette année là pour séparer Mayotte des autres îles de l’archipel ainsi que « Toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés ultérieurement en territoire comorien de Mayotte par la France ».
La France occupe donc une partie du territoire d’un pays membre de l’ONU depuis près de 50 ans, piétinant des dizaines de résolutions de l’AG de l’ONU, et opposant systématiquement son veto quand cette question est soulevée.
En 1994, la France instaure le « Visa Balladur » qui empêche la libre circulation des Comoriens dans l’ensemble de leur territoire. Ce visa est à l’origine d’un drame humain innommable. Plusieurs Comoriens trouveront la mort dans ce bras de mer qui sépare Mayotte des autres îles.
Depuis 94, la France considère comme « clandestins » les Comoriens des autres îles qui sont traqués, arrêtés et déportés dans la partie indépendante. Dont plusieurs enfants. Un déplacement forcé de population au regard du droit international. Le 25 juin 2020, la Cour européenne des droits de l’homme a même condamné la France pour la rétention administrative puis le « renvoi expéditif » vers les autres iles des Comores de deux enfants de 3 et 5 ans entrés illégalement à Mayotte en 2013, constatant pas moins de sept violations de la Convention européenne. Cela ne s’est d’ailleurs jamais arrêté. Des centaines d’enfants sont déportés chaque année mais aussi des parents arrêtés, déportés, séparés de leurs enfants restés seuls à Mayotte.
En 2023, Gérard Darmanin, ministre de l’intérieur va organiser l’opération « Wuambushu » considérée comme la plus vaste opération de traque de « clandestins » pour les renvoyer vers Anjouan . Une opération de déplacement forcé de population sous les tropiques. Là aussi, il y aura des enfants.
Les présidents français seront-ils poursuivi par la CPI ?
Par Salim
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