L'effondrement de l'empire Azali...est-il possible ? L'issue des résultats des élections présidentielles de 2019 confirme la défiance des Comoriens en
Est-il possible, l'effondrement de l'empire Azali?
L'issue des résultats des élections présidentielles de 2019 confirme la défiance des Comoriens envers les formations politiques.
En dépit de l'absence d'équipe technique de sondage dans le pays, nous constatons, à travers le terrain, la profonde défiance des Comoriens avec la classe politique comorienne. Encore moins, le président Azali qui fait l'objet d'un jugement très sévère de la part, de la plus grande majorité des comoriens, nous nous apercevons à travers le terrain, le désespoir et la colère qu'expriment les populations.
Le malheur est que l'opposition n'a pas su profiter de l'impopularité du président Azali en partant désunie ,quelques semaines après les résultats des élections alors-même qu'elle a affiché une position de force juste après, à la 1er heure. C'est une attitude politique qui permet aux Comoriens et aux comoriennes d'associer toute la classe politique comorienne de mensonges. Il n'en demeure pas moins de corrompue, d'égocentrique, d'égoïste. Mais est- que tous les Comoriens ont les mêmes raisons de rejeter les personnalités politiques du pays ?
À cette question, il est fort possible d'avoir une déception sur le plan catégoriel des populations : la catégorie paysanne, non qualifiée, non diplômée se désintéresse à la politique au motif que les responsables politiques ne sont que des menteurs, corrompues, et qu'ils ne s'occupent pas des Comores ruraux. Mais quant à la catégorie qualifiée, hautement diplômée (cadres), la seule raison de s'opposer à un régime en place, c'est quand il ne lui fournit pas un emploi. À l'inverse, tout va bien, au lieu d'être déçu par la capacité des dirigeants politiques à innover et à réformer les Comores. C'est l'une des raisons principales qui mettent la jeunesse comorienne en marge de la société. Je ne me suis jamais manqué un seul instant, de l'évoquer.
Donc l'état de lieu sur le désamour des Comoriens à l'égard de la politique montre bien le fait que toute la classe politique ne se préoccupe pas de ce que pensent les populations. Par constat, tous les Comoriens ne sont ni un peuple brutal ni violent , raisons pour lesquelles les gouvernements qui se succèdent aux pouvoir profitent de ce flegme, de la sagesse, du passif pour leur marcher dessus. Mais au-delà de ces valeurs, la jeunesse comorienne doit impérativement sortir, toutefois, ce sa petite coquille personnaliste vers la construction et le renouveau des Comores.
Et c'est à elle de le faire très vite dans ce moment où la classe politique traditionnelle est moribonde des instances partisanes dévitalisées ou plutôt effacées du paysage politique du pays. En tout état de cause, le bourreau est Azali, lui, qui a fait de nombreuses victimes politiques telles que, l'opposition en première ligne, Mr Msaidié et son parti, Mr Djaé et son microcosme de parti, et autres... Le parti Orange de l'ancien ministre de l'intérieur Mr Mohamed Daoudou alias Kiki est sorti indemne des intempéries politiques dévastatrices d'Azali, qui se sont abattues sur toute la classe politique comorienne.
S'identifiant avec ses ambitions en faveur des catégories sociales les plus démunies, les jeunes, l'éducation, l'autosuffisance alimentaire,..le parti Orange est parvenu à s'offrir une poche de réserves électorales très importante dans le pays grâce à son net encrage local qu'il faut prendre au sérieux. Deux représentants au palais de Hamdramba et des élus locaux dans les grandes villes, issus du parti orange, dans l'ère Azali,!! Cela n'est pas anodin. L'équipe Azali, même si elle le prétend,, n'aura pas des campagnes faciles en ayant sur son chemin, l'ancien premier flic du pays. Nous pourrons lui reprocher de tout, à tort ou à raison, mais il savait très bien qu'il allait être guillotiné en étant audacieux de dire non à l'empereur.
Il l'a fait tout de même pour sauvegarder et préserver les principes et les valeurs d'une formation qu'il a lui- même conceptualisée, pendant que les autres s'y inclinent en contre-partie de quelques postes ministériels. C'est bien cela qui caractérise les partis politiques Comoriens. À partir du moment où ces derniers ne sont pas créés avec ce triptyque (projet politique de société, idéologie politique et programme de gouvernement), leur disparition n'a pas besoin de grand-chose.
On parle moins de KIKI dès lors qu'il est la pierre dans les pieds d'Azali, et de l'opposition si celle -ci se décide de s'organiser de façon responsable. Dan ce cas de figure, Azali n'est pas du tout invincible. Il se sert de la désorganisation et de la mésentente de ses supposés adversaires politiques pour imposer sa force illégitime dans l'opinion nationale.
Azali pourrait bien partir de Beït-Salam à l'issue des votes de 2024 si la classe politique du pays réussissait à donner aux populations comoriennes désespérées, qui sont très majoritaires dans le pays), la force et le courage de manifester et concrétiser leur désamour avec ce régime autoritaire. Creusons bien nos cervelles et ayons vraiment un esprit analytique en matière politique, nous verrons que KIKI est en train de mordre sans aboyer pendant que l'opposition moribonde est à la croisée des chemins.
Le mouvement yaroibi-oummat "Agir pour les Comores " vous souhaite à tous et à toutes, où que vous soyez, la santé dans les meilleures conditions de vie.
Par Salim Ali Mohamed Kari
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