Au-delà du «hayasa» dans les mariages de la diaspora comorienne : Un jeune se distingue des autres par son soutien indéfectible aux artistes comoriens
Enfin, l'inoxydable soutien des artistes comoriens, David Eric Yasser, est récompensé par le plus grand auteur-compositeur-interprète comorien, Salim Ali Amir !
Au-delà du «hayasa» dans les mariages de la diaspora comorienne en France, un jeune se distingue des autres par son soutien indéfectible aux artistes comoriens. Il s'agit de David Yasser Omar Ali. Mais qui est ce garçon qui a reçu, récemment, un trophée de la part du grand auteur-compositeur-interprète de toute l'histoire musicale comrienne, le mbandzi wa ilemba, Salim Ali Amir?
Descendant de la famille Waddane(une famille d'origine du Yémen), Yasser Omar Ali est né Moroni. Dès son jeune âge, Yasser commence à fréquenter les bangwe ou places publiques de la capitale, plus particulièrement Badjanani. Il prête une oreille attentive aux discussions à bâtons rompus(du botsi avant l'heure) sous les feuilles des badamiers. Mais il s'intéresse également à la musique.
En effet, la musique fait partie intégrante du parcours du jeune Yasser. C'est un enfant de la balle car son père(Omar Ali) et grand-père(Ali Aboudou Awad) étaient musiciens. Cette passion s’accroît, à l'île de La Réunion après avoir passé son baccalauréat aux Comores. A l'île de Bourbon, il rencontre, en 1997, au Palaxa, à Saint-Denis, son cousin, un certain Salim Ali Amir (l'un des pionniers du groupe musical Ngaya). Depuis, Yasser se lie d'une amitié profonde avec cet immense artiste à tel point qu'il connait tout son répertoire. Et en plaisantant, je lui ai toujours dit qu'il ressemble beaucoup plus à Salim Ali Amir.
Arrivé en France, il multiplie ses relations avec artistes. De Mtoro Chamu en passant par Maalesh jusqu'au rappeur Cheikh MC, Yasser est toujours là dans leurs concerts. Et tous ceux qui cherchent des informations sur ces artistes comoriens de passage en France, ils s'adressent à Yasser: « Je ne suis pas encore sûr que Salim Ali Amir est en France parce que je n'ai pas encore la confirmation de Yasser Omar Ali»(propos d'un fan de Salim Ali Amir à Gare du Nord).
Par conséquent, le jeune natif de la médina de Moroni est devenu un point d'intersection entre les artistes comoriens et leur diaspora. Et trophée qui lui a été par Salim Ali Amir, en présence de Goda (un des plus proches de Salim Ali Amir), n'est qu'une récompense méritée. En terminant mon portrait, je pense à ce qu'il m'avait dit son grand-père Ali Aboudou Awad: «Mdru yekaandziwa raha ye dja andziza»(on ne peut pas être aimé avant d'aimer les autres).
Par Ibrahim Barwane
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