J’avais compris depuis 2018 que la manifestation de la vérité et le recouv.Un vrai scandale politico-financier qui se solde par une parodie de justice
UN VRAI SCANDALE POLITICO-FINANCIER qui se solde par UNE PARODIE DE JUSTICE
J’avais compris depuis 2018 que la manifestation de la vérité et le recouvrement par le trésor public de l’équivalent des centaines de millions de dollars américains générés par la vente des passeports comoriens à des apatrides résidant aux Emirats Arabes Unis n’intéressaient pas réellement le gouvernement du colonel Assoumani Azali.
Dans une tribune que j’avais publiée sur Habari Za Comores le 12 juillet 2018 et intitulée « L’honneur appartient à ceux qui ne renoncent jamais à la vérité »(Extrait de la lettre envoyée le 23 juin 1969 de la prison de Robben Island par Nelson MANDELA à son épouse Winnie), j’avais souligné :
- l’absence de réaction des autorités comoriennes suite au courrier adressé par Bashar KIWAN au président de la commission d’enquête parlementaire, Dhoihir Dhoulkamal.
L’homme-clé du dossier du « programme de citoyenneté économique » qui était sous contrôle judiciaire au Koweït souhaitait être entendu dans ce pays.J’avais écrit ceci « Personne ne s’est déplacé au Koweït pour l’entendre alors que le gouvernement n’est jamais avare lorsqu’il s’agit de financer des voyages inutiles.
Le gouvernement d’Azali avait-il peur des révélations de Bashar KIWAN ? Depuis, l’homme d’affaires franco-syrien a été emprisonné au Koweït. Il mourrait en prison et certains s’en réjouiraient dans les cercles du pouvoir à Moroni ».
2. l’empressement de l’ancien directeur national de la sûreté du territoire Abou Achraf à rejoindre les rangs de la CRC du président AZALI où il fut accueilli avec tambours et trompettes. J’avais indiqué que le député Abou Achraf qui était mis en examen et placé sous mandat de dépôt sous la présidence d’IKILILOU pour avoir mis en place un réseau parallèle de vente de passeports dans le cadre du programme de citoyenneté économique avait compris que son immunité parlementaire ne le protégerait pas de la traque qu’AZALI lancerait contre ses opposants sous couvert de lutte contre la corruption.
Il est des expériences professionnelles qui peuvent être salutaires. Abou Achraf coule des jours tranquilles loin des prétoires. Il doit sa liberté à son flair de policier. Il a su anticiper l’engrenage judiciaire qui allait briser tous ceux qui n’étaient pas dans le « bon camp ». A ses heures perdues, il devrait chanter « L’Opportuniste » de Jacques DUTRONC : « Moi je ne fais qu’un seul geste. Je retourne ma veste. Je retourne ma veste.
Toujours du bon côté ». Le procès que le peuple comorien attendait avec impatience depuis des années s’est révélé un simulacre dès lors que le juge d’instruction et la cour de sûreté de l’Etat ont complètement «oublié » ce personnage qui était l’un des rouages essentiels du programme de citoyenneté économique.
Comment comprendre que Abou Achraf n’a même pas été cité à comparaître comme témoin ? Et que dire de l’absence dans ce procès de Ikililou Dhoininequi fut vice-président chargé des finances de 2009 à 2010 de Sambi et qui a succédé à ce dernier. Les passeports comoriens étaient vendus aux bidounes émiratis pendant qu’Ikililou gérait le ministère des finances.
Cette vente s’est poursuivie pendant qu’il était président. Même pas une comparution comme témoin alors que Mohamed Ali Soilihi qui était son vice-président chargé des finances est poursuivi par la cour de sûreté de l’Etat et risque théoriquement un emprisonnement à perpétuité. Un tribunal sérieux aurait également appelé à la barre tous ceux qui ont occupé le poste de ministre de l’intérieur de 2010 à aujourd’hui.
Qu’avons-nous appris de ce procès au sujet du scandale du programme de citoyenneté économique ? Pas grand-chose car l’objectif du colonel Assoumani AZALI gouvernement et des juges qui sont à sa botte est autre chose que la manifestation de la vérité et la récupération par l’Etat comorien des fonds détournés. Tout a été vicié dès le départ. La liste des inculpés est contestable. La légitimité de la juridiction devant laquelle comparaissait Sambi et les autres inculpés l’est tout autant.
Cette juridiction qui était instituée le 4 mars 1981 par régime dictatorial d’Ahmed Abdallah et de Bob Denard n’a plus d’existence légale car la loi organique relative à l’organisation judiciaire en Union des Comores votée en 2005 qui a prévu toutes les juridictions qui peuvent rendre la justice aux Comores n’en fait pas mention. Cette loi organique n’a pas été abrogée. Elle est postérieure à la loi du 4 mars 1981. Il n’est pas nécessaire de voter une loi pour abroger expressément la loi instituant la cour de sûreté de l’Etat. La loi organique de 2OO5 citée ci-avant en constitue une ABROGATION TACITE.
Je suis estomaqué par l’amateurisme des autorités judiciaires comoriennes sur la composition de cette cour frappée d’illégalité dès le départ. Certains membres de cette juridiction sont nommés par arrêté ministériel alors qu’ils devaient être tous nommés par décret présidentiel. Cour qui n’a pas plus d’existence légale et dont les membres sont nommés en violation de la loi qui l’avait créée. Cela ressemble fort à un bâtard né d’un père lui-même bâtard ! Cette cour est PIRE que HARAM !
La légalité et la composition d’une juridiction ne sont pas des questions secondaires. Quelle serait la crédibilité d’un jugement émis par des jurés déficients mentaux et qui étaient condamnés dans le passé pour des délits sexuels ? Qui accepterait d’être jugé par le père de la partie adverse ? Je n’ai jamais été sambiste mais j’estime qu’il a eu raison de ne pas cautionner par sa présence cette mascarade.
Et comme si tous ces manquements graves à la tenue d’un procès équitable ne suffisaient pas, voilà que le colonel Assoumani Azali et ses ministres se succèdent à Paris pour tenter de soudoyer Bashar KIWAN afin qu’il livre un faux témoignage contre SAMBI. Les abracadabrantesques lignes de défense négociées entre le régime d’AZALI et certaines parties au procès ne semblent pas suffire pour enterrer définitivement SAMBI.
Pour conclure, je dirai que le programme de citoyenneté économique est UN VRAI SCANDALE POLITICO-FINANCIER qui se solde par UNE PARODIE DE JUSTICE.
Abdourahamane Cheikh Ali
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