Les forces vives ne peuvent désormais plus se taire, y compris les plus hauts dignitaires religieux et en premier lieu le Gra.Communiqué du parti JUWA
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU PARTI JUWA DE L'EX PRÉSIDENT SAMBI
Après un embastillement de plus de quatre ans et demi, le colonel-président Azali Assoumani s’apprête à traduire l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi devant une Cour de sûreté de l’État illégale, en violation flagrante des normes en vigueur et de toutes les règles de procédure et donc de toutes les garanties d’un procès équitable.
Les charges retenues sont lourdes de conséquences tant elles sont uniquement mues par des considérations purement politiciennes et inspirées de la tenace revanche d’un colonel-président dont la vocation est de diviser les Comoriens.
Les multiples exactions commises dans plusieurs localités dont Iconi, Ndzaouzé et récemment Mbéni, où la disproportion des moyens utilisés et les attaques délibérées contre des civils sont susceptibles de recueillir la qualification de crimes de guerre, ne laissent aucun doute sur la nature d’un régime dictatorial qui conduit inexorablement le pays vers la guerre civile.
Dans ces heures sombres de notre Histoire, j’en appelle à la mémoire de nos pères fondateurs, Saïd Mohamed Cheikh, le prince Saïd Ibrahim, Ahmed Abdallah et Mohamed Ahmed, qui ont voulu tracer chacun à sa manière, le chemin de pratiques politiques respectueuses des traditions comoriennes de dialogue; à celle de tous les hommes d’État qui ont pris à leur suite le relai, et, en ce qui concerne l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, à maintenir la paix civile et la concorde nationale lors de l’exercice de son mandat jusqu’à appuyer par la suite le colonel-président Azali Assoumani pour accéder au pouvoir ; à la nation toute entière pour dénoncer ces atteintes aux libertés et aux règles fondamentales du droit et la prise en otage de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi.
Les forces vives ne peuvent désormais plus se taire, y compris les plus hauts dignitaires religieux et en premier lieu le Grand Mufti, dont l’autorité religieuse et morale ne doit pas consentir à cautionner une mascarade.
C’est en conscience que nous déclarons rejeter par avance les conclusions d’un procès que l’on organise sur la base de la fabrique du mensonge et d’éléments tronqués, en violation de toutes les lois nationales et internationales, comme en furent victimes d’anciens combattants de la liberté ou d’anciens chefs d’État, tels Mandela et Lula.
Devant cette forfaiture amorcée en 2018 et face aux multiples attentats commis contre les libertés, le colonel-président Azali Assoumani et ses complices en porteront et en assumeront devant Allah et les hommes la grave et lourde responsabilité.
Le Secrétaire-général du JUWA
Ahmed Hassane El-Barwane
Moroni, 11 novembre 2022.
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