Originaire de Mayotte, Abraham Amada résidait dans le quartier et avait 21 ans. Au vu des circonstances.France : Le jeune Ahmada tué par balle à Reims
Le jeune homme qui s’est fait tirer dessus à Reims par un homme encagoulé meurt de ses blessures
L’enquête est désormais ouverte pour « assassinat ».
Le jeune homme qui était hospitalisé dans un « état désespéré » après avoir été la cible d’un tir d’arme à feu en pleine tête, dans la soirée du jeudi 28 octobre sur le parvis de l’église Saint-Thomas à Reims, n’a pas survécu à ses blessures : il est mort samedi. Originaire de Mayotte, Abraham Amada résidait dans le quartier et avait 21 ans. Au vu des circonstances du drame, il a manifestement été pris pour cible lors d’un règlement de compte qui le concernait lui ou certaines des personnes avec lesquelles il se trouvait devant le square de l’église.
Le meurtrier est arrivé à pied, encagoulé, et l’a visé au niveau de la tempe avant de disparaître rue Paul-Vaillant-Couturier. A-t-il rejoint un véhicule ? Était-il attendu par un ou des complices ? Pourquoi un tel acte effroyable qui s’apparente à une exécution ? Autant de questions toujours sans réponse.
Contacté ce lundi midi, le procureur de Reims Matthieu Bourrette confirme que l’enquête, d’abord ouverte pour « tentative d’assassinat », est désormais requalifiée en « assassinat », c’est-à-dire meurtre avec préméditation. La police judiciaire est saisie des investigations. Parmi les pistes explorées, celle d’un contentieux sur fond de stupéfiants : le parvis de l’église Saint-Thomas est en effet connu pour être un lieu de regroupements, où de nombreuses interpellations pour usage et détention de drogue ont été réalisées ces derniers temps.
« Point de fixation »
Confrontées aux nombreuses doléances des commerçants et riverains, qui dénonçaient incivilités diverses, consommation d’alcool et autres transactions douteuses (concernant aussi bien des jeunes que les habituels SDF), les autorités ont effectivement renforcé les contrôles sur ce « point de fixation », mais sans parvenir à éradiquer le phénomène qui serait devenu endémique à partir de l’été 2020. « On voit la police passer tous les jours mais ça ne change rien : “ils” sont toujours là », soupirait un riverain croisé le lendemain du drame.
Depuis jeudi soir, il semble toutefois y avoir moins de monde, plutôt des petits groupes sporadiques qui accueillent la presse avec méfiance. Oui, ils connaissaient la victime, « un ami », victime d’une « dinguerie » ; non, ils n’ont pas envie d’en dire davantage et éconduisent poliment le visiteur.
Un contrôle 1 h 30 avant le drame
Sur cette place Saint-Thomas, où seuls quelques ballons et un mot accrochés à la grille du square rappellent le drame, les policiers passaient « tous les jours ». Ils étaient même passés le soir des faits ! Une jeune femme en témoigne.
« Il était environ 21 h 30. Je revenais à pied du centre-ville », raconte-t-elle. « En arrivant place Saint-Thomas, je me suis fait la réflexion habituelle : “est-ce que je coupe par la rue Paul-Vaillant-Couturier – c’est plus rapide pour…Lire la suite sur l’Union
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