Mayotte : De la poigne, du muscle, du bâton...il se démène Gérald Moussa Darmanin en ce mois d’août, il est partout, comme Sarkozy son modèle, il veut
De la poigne, du muscle, du bâton, il se démène, Gérald Moussa Darmanin, en ce mois d’août, il est partout, comme Sarkozy son modèle, il veut nous montrer qu’il en a. Pas comme cette Marine Le Pen, que de la mollesse celle-là, il lui avait dit en face, on s’en souvient. Mais tous deux sont bien d’accord pour aller pêcher dans les eaux xénophobes, avec les mêmes appâts et les mêmes hameçons.
Le droit du sol, par exemple, un droit lié de longue date à l’histoire du
pays, d’Eric Ciotti à Eric Zemmour, l’extrême droite milite pour son
abolition. Marine le Pen verrait même d’en passer par un référendum. La remise
en cause de ce droit fondamental, c’est aussi le but de ce voyage de Darmanin
à Mayotte. Nous ne voulons pas être envahi par les crève-la-faim, allez faire
ça ailleurs.
C’est le sens de ce que le ministre de l’Intérieur vient de proclamer à
Mayotte en lançant la lutte contre « l’attractivité sociale », c’est-à-dire
empêcher les Comoriens des autres iles de fuir la misère à bord des fameux
kwassa-kwassa, dans l’espoir de survivre à Mayotte. Cette traversée fait des
centaines de morts chaque année, c’est le premier cimetière marin du monde, un
record français.
MAYOTTE et les COMORES
Même avec ses émeutes et les violences, Mayotte n’intéresse pas grand monde, à
part le Rassemblement national qui arrive largement en tête (59 % pour Marine
Le Pen au second tour de la dernière présidentielle). Depuis des années, le
pourrissement de Mayotte et des trois autres iles des Comores est pourtant la conséquence de la
colonisation française au XIXe siècle.
À l’entrée du canal du Mozambique, l’archipel des Comores est constitué de
quatre îles, avec une histoire et une langue commune. Lors du référendum de
1974, alors que les quatre îles des Comores choisissaient l’indépendance : Anjouan, Mohéli, Mayotte et la
Grande Comore. La France, qui tenait absolument à garder un pion stratégique
dans cette région, a conservé son emprise sur Mayotte alors même que le
vote concernait la totalité de l’archipel.
Ce coup de force politique, dénoncé par l’ONU, a imposé une rupture et un
clivage qui a entraîné des années de souffrances et de violences. Néanmoins,
de même langue et de même culture, les Comoriens pouvaient encore circuler,
entrer et sortir de Mayotte, jusqu’à l’imposition d’un visa en 1995, le «
visa Balladur », qui a entraîné la situation monstrueuse d’aujourd’hui. Le
visa Balladur fut surnommé le « visa de la mort »[...]
Aux Comores, on n’a pas oublié le bon mot d’Emmanuel Macron en 2016. En
visite au centre de sauvetage d’Étel, en Bretagne, Macron a voulu montrer
qu’il sait bien qu’un kwassa-kwassa n’est pas un bateau de pêche : « le
kwassa-kwassa pêche peu, il amène DU Comorien, c’est différent. »
« Le kwassa-kwassa pêche peu ! Il amène du Comorien ! » #Quotidien pic.twitter.com/hXKRC2vWx9
— Quotidien (@Qofficiel) June 2, 2017
Des esprits chagrins se sont offusqués et ont même vu là une expression...Lire la suite sur la-bas.org
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